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HISTOIRE NATURELLE
DES COLIBRIS,
SUIVIE
D'UN SUPPLÉMENT
À L’'HISTOIRE NATURELLE
DES OISEAUX-MOUCHES.
PARIS. —IMPRIMERIE DE RIGNOUX,
RUE DES FRANCS-BOURGEOIS-S-MICHEL, N° 6.
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HISTOIRE NATURELLE
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SUIVIE
D'UN SUPPLÉMENT
A L'HISTOIRE NATURELLE
DES
OISEAUX-MOUCHES ;
OUVRAGE ORNÉ DE PLANCHES
DESSINÉES ET GRAVÉES PAR LES MEILLEURS ARTISTES;
ET DÉDIÉ
AÆ À. E Baron. ENV.
PAR R P! LESSON.
Lorsque le grand esprit Tezcatlipoca ordonna que les eaux se
retirassent , Tezpi fit sortir de sa barque un vautour, le Zopilote
( Vultur aura) ; l'oiseau qui se nourrit de chair morte ne revint
pas, à cause du grand nombre de cadavres dont était jonchée la
terre, récemment desséchée. Tezpi envoya d’autres oiseaux, parmi
lesquels le Cozrsri seul revint en tenant dans son bec un rameau
garni de feuilles; alors Tezpi voyant que le sol commencait à se
couvrir d’une verdure nouvelle, quitta sa barque près de la mon-
tagne de Colhuacan. (DE Humsozpr, Vues des Cordilières, p. 227.)
PARIS.
ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE,
ÉDITEUR DU VOYAGE AUTOUR DU MONDE DU CAPITAINE DUPERREY,
»
RUE HAUTEFEUILLE, N° 25,
SS
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A Monsieur
. Baron Cuvier
Cand icr de Le Lou -d Âonneur,
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dernie fransaue, Gecrclaue Perhetuel” de
L'Ncadernie des sciences ; Pro/ies Cuir -
nstrateur de AMbuseinn national d'Histoire
naturelle, Profpeur d'Cnaloniè compharee
au College de France j Membre des - Cca-
dences Sociètei royales des seuences de
CR TE EL. à
Pockholr d Édinbourg À de Copenhague ,
de Potirque , de Cuour, de Bausre , de
Moderne ; des Pays Bus, de Caleutte, de
L SG Ocucte L'ymeenne de Londres, etc. ElCr
Cu celebre - Culeur de V'Asatoue compatse,
du Signe animal, de Gssemens fossiles, des Ri-
sofnfions fi globe, el de Pistoe Des Poissons, dc.
R. P. LESSON.
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PRÉFACE DE L'AUTEUR.
L'ouvrage que nous offrons aux amateurs est
la suite obligée de notre Æistotre naturelle des
oiseaux-mouches. Les colibris, en effet, n’ont
point de caractèrés génériques qui leur soient
propres; et les naturalistes comprennent les uns
et les autres sous le nom de 7rochilus, univer-
sellement sanctionné par l'usage dans nos livres
classiques.
Le succès de notre Æistoire naturelle des oi-
seaux-mouches a de beaucoup dépassé les pré-
visions de l'éditeur, et les exemplaires en ont
été vivement recherchés à l’étranger, et surtout
en Angleterre et en Allemagne. Un grand nombre
de journaux scientifiques ou littéraires en ont
parlé avec une bienveillance * dont nous sommes
reconnaissans : quelques autres, plus spéciale-
ment consacrés par leur titre à l'examen des pu-
blications journalières sur les sciences naturelles,
ont affecté de la passer sous silence. Les éloges
que nous n'avons jamais sollicités nous ont fait
plaisir par le désintéressement des auteurs des
articles qui nous concernent; et, quant aux cri-
: Entre autres le Journal de la cour de Londres , dans son n° du 16
janvier 1830.
vii] PRÉFACE
tiques de détails, elles pourraient s'exercer avec
fondement sur plusieurs points, que nous indi-
querions volontiers nous-mêmes à ceux qui se-
raient disposés à se livrer à un examen que la
matière au reste est à nos yeux loin de comporter.
En classant les oiseaux -mouches conservés
dans les collections de Paris, nous avions cru
pouvoir renfermer en soixante planches toutes
les espèces que nous avions sous les yeux. Vers
la moitié de notre travail, les communications
obligeantes qui nous furent faites exigèrent une
augmentation de cinq livraisons en sus du nom-
bre promis. Notre dix-septième et dernière li-
vraison avait à peine vu le jour, que de toutes
parts les amateurs et les collecteurs dont l’atten-
tion avait été éveillée, nous adressaient des es-
pèces nouvelles ou non figurées, ou bien des oi-
seaux - mouches, déjà connus sans doute, mais
revêtus d’un plumage tout différent de celui sous
lequel on les rencontre le plus habituellement.
Sous ce rapport, il nous a fallu donner un Sup-
plément aux oiïiseaux-mouches, et, telle est la
variété et la richesse infinie de la nature en ce
genre, qu'une année ne s’écoulera pas sans que
des découvertes ne viennent encore nécessiter de
nouveaux fascicules à tous ceux que nous avons
donnés et que nous donnons en ce moment. Dans
notre Supplément, on sera étonné en effet de la
DE L'AUTEUR. IX
richesse et de l'éclat de certaines espèces que
nous ferons connaître aux amateurs pour la pre-
mière fois.
Le nombre des colibris ne s’est point accru
dans les mêmes rapports que les oiseaux-mou-
ches ; car aux treize espèces vraies qu’on peut
admettre, nous n’en ajouterons qu’une quator-
zième. Ce n’est pas que les auteurs systématiques
n’en décrivent un plus grand nombre, mais la
plupart de celles qu’ils peignent vaguement,
ou d’après les écrits de Séba, de Fernandez, de
Klein, de Brisson même, ne sont que les äges
divers d’une même espèce, ou des oiseaux qui ne
sont pas des colibris.
Cette histoire naturelle a été pour nous une
source de jouissances pures. Elle a servi de dé-
lassement à des études plus sérieuses, et, bien
qu'elle ne paraisse à de graves esprits qu’une
œuvre futile et légère, nous serons amplement
dédommagés des heures que nous lui aurons
consacrées si les amateurs peuvent y puiser des
distractions douces et utiles. Par suite, nous ne
tairons pas non plus que le genre Zrochilus est
à nos yeux un des plus embrouillés et des plus
difficiles de toute l’ornithologie, et qu'il n’est pas
aussi aisé qu’on pourrait le croire au premier as-
pect, d’en distinguer les espèces et d’en éclairer
la synonymie.
x / PRÉFACE DE L'AUTEUR.
Peu d'auteurs ont ajouté au catalogue des: es-
pèces connues un plus grand nombre de nou-
velles que nous ne l’avons fait. Cette circonstance
tient à ce que plusieurs savans et amateurs ont
bien voulu mettre à notre disposition les oiseaux
de leurs collections. Ainsi, grâce à MM. Geoffroy
Saint-Hilaire père et fils, nous aurons figuré les
colibris et les oiseaux-mouches du Muséum :
nous sommes redevables à la bienveillance de
M. le duc de Rivoli d’avoir pu décrire et faire
peindre ceux de sa riche galerie, si généreusement
mise à la disposition des naturalistes. D’autres
secours nous ont été accordés par les commu-
nications du prince de Wied, de MM. Audenet,
de Longuemard , ete. Mais nous ne saurions taire
les facilités que nous ont procurées les collections
de MM. Florent Prévost, Canivet, Verreaux,
Dupont, Gui, par le grand nombre d'individus
qu’elles nous ont permis de publier et d'étudier.
HISTOIRE NATURELLE
DES
COLIBRIS.
Ramassés dans leurs formes, robustes dans
les proportions qui leur furent départies, les
colibris ne se distinguent nettement des oi-
seaux-mouches que par un bec fléchi en demi-
cercle dans toute sa longueur. Cependant ce bec,
si notablement arqué, plus fort proportionnel-
lement, se trouve toutefois recourbé chez un
grand nombre d’oiseaux-mouches, qui établis-
sent ainsi le passage d’une tribu à l’autre. Au-
cun caractère positif, aucun détail d’organisa-
tion tranchée ne sert donc à isoler les colibris
des oïseaux-mouches, et, sous ce rapport, leur
distinction nominale ne repose que sur l’habi-
tude et sur des nuances que l’œil apprécie plu-
tôt que l'intelligence, et qu'il est presque impos-
sible d'exprimer par des mots. Dans le genre
Trochilus on ne doit raisonnablement reconnaître
que trois races, qui seraient les Ornismyes, les
Ramphodons, et les vrais Colibris.
Li i
É 2
2 HISTOIRE NATURELLE
Les anciennes relations de voyageurs réunis-
sent, sous le même nom, les colibris et les oi-
seaux-mouches; et comme elles les décrivent en
quelques lignes, et seulement sous le rapport de
leurs riches vestitures, il en résulte qu'on ne
peut le plus souvent savoir de quelles espèces
leurs auteurs veulent parler. D'ailleurs on les
confond en outre fréquemment avec les Sucriers
ou Soui-Mangas de l’Ancien-Monde, et il n’est
pas rare de lire dans des Voyages aux Indes, aux
Moluques ou sur les côtes d'Afrique, l'indication
de colibris, lorsqu'il est positivement démontré
que leur race ne quitte point la région inter-
tropicale du Nouveau-Monde. Sous ce rap-
port la patrie de ces volatiles est bien plus res-
treinte que celle des oiseaux-mouches, que nous
avons vus se répandre par des latitudes assez
froides, soit dans lhémisphère nord, soit dans
l'hémisphère sud, puisque, par exemple, le Ru-
bis vitaux États-Unis, et le Sasin sur la côte N. O.
Ainsi les narrations de Thevet, de Labat, de
Jean de Léry, de Rochefort, de Fermin et de
Bancroft, parlent indifféremment de colibris ou
d'oiseaux -mouches sans désigner les espèces
dont on peut plutôt soupconner l'identité avec
celles dont nous possédons des descriptions
exactes qu’on n’a les moyens de Faffirmer.
Le mot français colibri est pris de la langue
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DES COLIBRIS. 3
des Caraïbes , au dire de Buffon. Ce nom, qu’on
trouve écrit dans les vieilles relations, cokbri ou
colubrt, nous paraît plutôt dériver du vieux fran-
çais col brillant, parrapport aux belles plaques cha-
toyantes de la gorge, travesti en langage créole
des nègres des îles, à moins qu’on ne préfère y
voir un diminutif du mot latin coluber, expri-
mant l’inconstance des reflets dont brille leur
plumage.
Dans quelques cantons du Brésil, les colibris
portaient anciennement, chez les naturels, le
nom de Guainumbt, et celui de /oitzitzil chez
les Mexicains, ou Æoitzitzillin, ainsi que l’écrit
Fernandez. Mais ces dénominations appartien-
nent aussi aux oiseaux-mouches. Les divers noms
qu’on trouve mentionnés dans l’indigeste com-
pilation de Séba ne méritent point qu’on les
adopte sans discussion, et cet auteur est le
seul qui ait cité les Vayauhquitotoil, les Tsioer,
les Xakopit ou petits rois des fleurs, comme
synonymes de colibris; et il en résulte que ces
noms appartiennent à des Cinnyris ou même à
d’autres oiseaux. Quant aux créoles espagnols
ou portugais d'Amérique, ils leur ont transporté
la dénomination de Bec-fleurs ou de Picaflores,
de même que les Anglais leur donnent celle de
Humming-birds, ou d’Oiseaux-Mouches.
Klein appliquait aux colibris le nom scientifi-
A HISTOIRE NATURELLE
que de Falcinellus, Brisson choisit ceux de Mel-
lisuga ou Suce-fleurs, de Polythmus, que Linné
changea très abusivement en celui de 7rochilus.
Hérodote, en effet, donnait ce dernier nom à un
oiseau des bords du Nil, qui va chercher dans/la
gueule même du crocodileles sangsues qui s’y atta-
chent. Or, M. Geoffroy Saint-Hilaire a prouvé que
ce Zrochulus était le Sag-saq des Arabes ou la Cha-
radrius ægyptius d'Hasselsquist, très voisin du
petit ?luvier à collier de nos rivages. Qu'y a-til
de commun entre un oiseau riverain et le co-
libri, si preste dans ses mouvemens, si gracieux
dans ses formes, si pompeux dans ses habits, et
qui ne quitte point la Zone torridienne ?
Buffon, en généralisant ses idées sur les coli-
bris, s'exprime ainsi: « La nature, en prodi-
guant tant de beautés à l’oiseau-mouche n’a pas
oublié le colibri, son voisin et son proche parent.
Elle l'a produit dans le même climat et formé
sur le même modèle : aussi brillant, aussi léger
que l’oiseau-mouche, et vivant comme lui sur
les fleurs, le colibri est paré de même de tout
ce que les plus riches couleurs ont d’éclatant,
de moelleux, de suave; et ce que nous avons
dit de la beauté de l’oiseau-mouche, de sa viva-
cité, de son vol bourdonnant et rapide, de sa
constance à visiter les fleurs, de sa manière de
nicher et de vivre, doit s'appliquer également
DES COLIBRIS. 5
au colibri : un même instinct anime ces deux
charmans oiseaux ; comme ils se ressemblent
presque en tout, souvent on les a confondus
sous un même nom, et Marcgrave ne distingue
pas les colibris des oiseaux-mouches, et les ap-
pelle indifféremment du nom brésilien Guai-
numbr. »
La plupart des auteurs attribuaient aux coli-
bris une taille plus forte qu'aux oiseaux-mou-
ches, et le bec recourbé en arc, tandis qu’il est
droit et un peu renflé à la pointe chez ces der-
niers. Mais combien d’oiseaux-mouches, tels que
le Barbe-bleu, l'Hirondelle et autres, présentent
une légère courbure de leur rostre, en même
temps que de véritables ornismyes sont venus
protester par leur grande taille, entre autres Île
Patagon, de l'incertitude qui doit régner lors-
qu’on veut tenter une démarcation que la nature
a laissée indécise! Cependant, élargi à la base et
convexe, le bec d’un colibri s’amincit graduelle-
ment pour se terminer en une pointe lisse, et,
toutes choses égales, il est toujours plus robuste,
plus fort que celui d’un oiseau-mouche. Enfin,
les colibris ont les membres plus courts, plus ra-
massés, les ailes plus larges et plus longues que
celles des oiseaux-mouches, et par l’ensemble de
leurs formes corporelles, c'est le même type mo-
difié seulement par quelques nuances légères.
6 HISTOIRE NATURELLE
Une seule tribu paraît nettement circonscrite ;
c’est celle des Campyloptères , dont les tiges des
rémiges sont aplaties, très larges et creusées en
sillon, dans leur portion moyenne.
Deux formes seulement sont propres aux coli-
bris. Aucun d'eux ne présente, comme on l’ob-
serve chez les oiseaux-mouches, de ces parures
accessoires placées sur la tête et le cou et qui
sont disposées en aigrettes , en huppes ,en hausse-
cols, aussi légers qu'admirables par leur éclat.
Une plus grande uniformité préside aussi à la
disposition des rectrices ; la queue, légèrement
étagée et cunéiforme, est débordée par les longs
et minces prolongemens des deux plumes moyen-
nes, ou bien la queue conserve, dans sa médiocre
longueur, une disposition légèrement fourchue,
ou le plus souvent rectiligne ou un peu arrondie.
: Les colibris à longs brins, quel que soit l'éclat
de leur livrée ou la modestie des couleurs qui la
teignent, ont cela de particulier de porter un
plumage rouge de rubis, ou vert-doré en dessus,
mais d’avoir, soit du rouge, soit du roux, ou du
gris roussätre en dessous , tandis que toutes les au-
tres espèces, le Ramphodon etle simple exceptés,
ont le plumage vert, vert-noir, avec du vert émé-
raude ou du noir séricéeux dans leur vestiture.
Nous savons que les oiseaux-mouches vivent
en grand nombre dans les forêts du Brésil, de la
DES COLIBRIS. 7
la Guiane et dans la partie septentrionale du
Paraguay Ces trois contrées, et notamment les
îles Antilles, sont aussi la patrie des colibris.
Mais, un fait très remarquable et qui nous
paraît des plus positifs, c'est que les colibris
semblent impérieusement réclamer, par leur con-
stitution, la vive chaleur de la zone Torride
qu'ils ne quittent jamais, tandis que les oiseaux-
mouches , en apparence moins robustes, ne crai-
gnent point de s’aventurer par des latitudes
refroidies, soit dans les États-Unis, soit dans la
Nouvelle-Écosse et à la côte N. O., soit au Chili et
dans la Patagonie. MM. Schiede et Deppe :, en
s'élevant sur le mont Orizabaza, trouvèrent
encore des oiseaux-mouches butinant sur les
fleurs orangées des Castillias, à dix mille pieds
au dessus du niveau de la mer, mais aucun voya-
geur n'indique des colibris au delà des Tropi-
ques; et, quant à ceux décrits par d’Azzara, il
se pourrait que ce fussent de grands Campylop-
tères , ainsi que nous le soupçonnons avec quel-
que fondement. On doit à M. Bertéro, botaniste
très connu, collecteur d’une rare intrépidité,
qui, nouveau Robinson, est resté volontairement
dans l’île de Juan Fernandez pour y recueillir
les végétaux qui en composent la flore, de savoir
* Edimb, philosophical Journal, octobre 1820, p. 203.
8 HISTOIRE NATURELLE
que trois oiseaux-mouches vivaient sur cette pe-
tite île isolée, rendue à jamais célèbre par le
roman de Foë. Une de ces trois espèces est ad-
mirable, dit M. Bertéro; or, cette particularité,
si neuve, prouve complètement l'identité de
création de Juan Fernandez avec celle du Chili,
dont cette île est distante de r2o lieues, en même
temps que les oiseaux-mouches rappellent sur ce
point un type de volatile si commun dans les
îles du golfe du Mexique et qui s'est maintenu
dans toutes les îles Antilles. Le Chili, le Pérou,
la Californie et le Mexique ont rivalisé dans ces
derniers temps par les espèces qu'ils nous ont
envoyées, et tout porte à croire que nous en re-
cevrons encore un grand nombre de complète-
ment inconnues; mais de tous les envois de ces
contrées si neuves, Jamais nous n'avons vu une
seule dépouille de colibri. Cette race serait-elle
donc confinée sur cette portion de l'Amérique
chaude que baigne l'océan Atlantique? C’est du
Brésil, c'est de la Guiane, mais principalement
de Saint-Domingue, de Porto-Rico, de la Ja-
maïque, que proviennent les espèces que nous
aurons à faire connaître.
La parure des colibris est analogue à celle des
oiseaux-mouches; c’est le même luxe de plu-
mage, c’est la même richesse dans les habits.
Qu'il serait difficile de remonter à la source de
DES COLIBRIS. 9
ces vives couleurs! que la cause de ces téintes
chatoyantes, de ces reflets d’émeraude, de ce
grenat scintillant au jour, de ce bleu de saphir
s'irisant en pourpre, en bleu céleste ou en noir,
serait embarassante pour ceux qui visent à expli-
quer les phénomènes de cette nature féconde,
mère commune de tous les êtres! Dirons-nous,
avec certains physiologistes, que les matériaux
de cet éclat métallique sont transportés dans
le sang et élaborés à la surface du derme,
pour ces corps accessoires du système cutané ,
nommés plumes? ou plutôt, nous bornant à la
théorie de la polarisation de la lumière, trouve-
rons-nous l'explication vraie et unique de ce
phénomène dans la texture propre de ces mêmes
plumes, dont les barbules sont creusées en un
sillon concave, dont les facettes multiples ren-
voient, sous mille incidences, les rayons lu-
mineux? Cette dernière opinion est générale-
ment admise; c’est du moins celle qui satisfait
le mieux la raison , tout en expliquant le phéno-
mène, sans dire pourquoi brille plutôt telle
couleur que telle autre, et comment :l se peut
que le même moyen produise une aussi grande
variété d'effets.
Toutes les épithètes du vocabulaire des gem-
mes et des métaux précieux, prodiguées aux
oiseaux-mouches, l'ont été également aux coli-
10 HISTOIRE NATURELLE
bris. Il est de fait que le vert doré ou cuivré,
qui le plus souvent colore leur vestiture, est
encore embelli par la richesse du vert émeraude
qui scintille sur la gorge, ou par le rubis et le
grenat qui l'entourent d'un hausse-col pompeux,
ou bien se confond avec le noir de velours ou
le bleu azur, qui règnent sur la gorge et sur la
poitrine. Parfois du roux gracieusement har-
monié avec le vert doré, s'étend ou sous le corps
ou entoure le cou. Parfois enfin, la livrée entière
est celle d’un rubis teint d'orange, orné de to-
paze encadrée d’or, resplendissant de tous les
feux du soleil.
Les membres robustes des colibris aident sin-
gulièrement l'extrême activité de leur vie tout
aérienne. Rarement fixés sur les branches des
arbres, presque toujours volant avec la rapidité
d’un éclair qui jaillit; voletant en d’autres cir-
constances, et frappant si vivement l'air, qu'ils
paraissent immobiles devant la fleur dont ils
effeuillent les pétales ; leur locomotion dans l'air
est favorisée par des rémiges primaires très
longues, très solides, qui donnent à leurs ai-
les cette disposition mince, dolabriforme, si
puissante pour le vol de longue haleine, car
cette organisation est aussi celle des Martinets.
Or, les colibris semblent être presque toujours
en mouvement; et lorsqu'ils se livrent au repos
DES COLIBRIS. II
ce n’est jamais qu'à de courts intervalles. La
nourriture des colibris consiste presque exclusi-
vement en très petits insectes, qu'ils vont saisir,
à l’aide de leur long bec recourbé, au fond des
corolles , où le suc miellé les attire. C'est surtout
dans les cloches des fleurs de bignones, de ba-
nistères, ou dans les calices des mélastômes, etc.
qu’ils font d’abondantes récoltes. Leur langue
tubuleuse , très extensible et terminée par deux
lames disposées en pincettes, arrête avec une
extrême facilité les petites mouches, les petites
chenilles, qu'ils semblent rechercher de préfé-
rence. Le genre de nourriture des colibris ne
paraît pas aujourd'hui devoir être mis en doute.
Badier, le premier, affirma , en 1778, avoir trouvé
dans leur gésier des insectes, et notamment des
araignées. Beaucoup d'écrivains nièrent ce fait, et
persistèrent à croire que les colibrisetles oiseaux-
mouches se nourrissaient exclusivement du miel-
lat qu’ils puisaient au fond des corolles. Mais des
voyageurs modernes ont définitivement prouvé
que ces petits et gracieux oiseaux étaient insec-
tivores ou entomophages.
Les colibris sont parfois solitaires, ou parfois
réunis en grand nombre sur les arbres en fleurs
qui les attirent. C'est alors qu'ils imitent parfai-
tement un essaim de guépes bourdonnantes se
croisant en tous sens , se dirigeant vers une fleur,
12 HISTOIRE NATURELLE
la quittant aussitôt, se jetant à droite, à gauche,
par saccades aussi vives que brusques et sans
mesure. Le plus souvent les colibris s’effraient au
moindre bruit, à la vue d’un objet inaccoutumé
qui vient frapper leur vue perçante. D'autres
fois ils se lancent étourdiment dans les piéges
qu’on leur tend, et souvent nous en avons vu
venir presque nous heurter dans les halliers où
nous les guettions. Dans la campagne ils volent
au hasard et sans but arrêté; mais, dans les fo-
rêts, il est bien rare que leur rendez-vous ne
soit pas quelque oranger ou quelque érythrina
épanouis.
Les colibris paraissent très ardens en amour.
Is poursuivent leur femelle en poussant des pe-
üts cris aigus, et il paraît que celle-ci fait deux
pontes dans l’année. Leur nid, tissé comme celui
des oiseaux-mouches avec la bourre de coton ou
la ouatte d’un bombax et d’un asclépias entrelacé
de légers brins d'herbes fins et déliés, recouvert
de Jichens est placé sur la bifurcation de quelque
rameau, et collé par la base avec de la gomme.
La femelle pond deux œufs blancs d’un volume
en rapport avec la taille de l'oiseau : elle les couve
de treize à quinze jours, en témoignant le plus
vif attachement à ses petits, qu’elle nourrit avec
des alimens élaborés et digérés avant d’être dé-
gorgés. Avec des soins minutieux il est possible
DES COLIBRIS. . de
d'élever en domesticité de jeunes colibris, et de
nombreuses tentatives couronnées de succès soit
dans les colonies, soit en Angleterre, soit même
à Paris, ne permettent point de doutes à cet
égard.
Leur chasse se fait par les mêmes procédés que
ceux que nous avons assez longuement énumérés
dans notre Ærstoire naturelle des Oiseaux-Mou-
ches.
A ces renseignemens rapides, dont nous n’a-
vons été qu'historien , se borne à peu près ce que
l'on sait des mœurs et des habitudes des colibris.
Ne doit-on pas être étonné que personne , au mi-
lieu des générations quise heurtent et qui se pres-
sent dans les colonies d'Amérique, n’ait éclairei
ce point d'histoire naturelle, ainsi que tant d’au-
tres qu'enveloppe une profonde obscurité! Dans
ces climats brülans l'ame et l'esprit énervés par
la chaleur , ne sont plus accessibles qu’à ce besoin
de jouissances qui abrutit la presque totalité des
races humaines. L'or, étant le signe représentatif
du bonheur matériel, se trouve être seul but de
toutes les ambitions, de toutes les carrières; et
de quel intérêt seraient des observations délicates
qui charment l'esprit, demandent le calme du
cœur et la serénité de l'imagination , en ne con-
duisant point aux honneurs et à la fortune !l!
Le seul usage que les peuples, dans l'enfance
14 HISTOIRE NATURELLE
de la civilisation , aient cherché à retirer des co-
libris, a été de mettre en œuvre leurs plumes
brillantes pour en faire des tableaux ou pour en
composer des parures. Mais les Européens, à l’é-
poque où les arcanes mystérieux jouissaient de
lav ogue, crurent que le Guainumbi pouvait gué-
rir les rhumatismes : aussi trouve-t-on ce colibri
mentionné dans la Pharmacopée de Lémery
comme possédant des propriétés efficaces sous
ce rapport.
L'organisation générale des colibris ne diffère
pas de celle des oiseaux-mouches. Elle présente
d’ailleurs les particularités suivantes :
Le bec est allongé, légèrement recourbé , à dos
convexe, s’'amincissant successivement jusqu’à la
pointe; celle de la mandibule supérieure, est re-
courbée, et l'extrémité de l’inférieure, excessi-
vement aiguë. La première, plus large que la
deuxième qu'elle recouvre, a ses bords roulés en
dedans, le plus ordinairement lisses, et parfois
garnis de dents saillantes assez nombreuses. L'in-
férieure a ses côtés droits et ses branches séparées
jusqu'au milieu; des plumes petites et serrées
couvrent les fosses nasales, qui semblent se con-
tinuer sur les côtés du bec par une rainure peu
marquée. Les narines sont très petites, peu dis-
cernables, et percées sous un repli membraneux
en fente longitudinale sur le rebord mème des plu-
DES COLIBRIS. 19
mes frontales. Leur cou est court, leur tête assez
grosse, le corps robuste, les ailes en faux, mais
plus larges et plus droites que celles des oiseaux-
mouches. L’extrémité des ailes atteint l'extrémité
de la queue ou la dépasse, excepté chez les espè-
ces, qui ont cette partie terminée par deux brins.
Les tarses, très courts et très faibles, ont les trois
doigts antérieurs presque égaux; l’externe, le
plus faible, est intimement soudé au médian.
Leurs ongles petits sont très acérés et fortement
crochus. De légères scutelles recouvrent les doigts
et les tarses, et ceux-ci sont emplumés jusqu'au
dessus du talon et parfois jusqu'aux doigts ; la
plante des pieds est calleuse. Tout indique que
ces oiseaux ne marchent jamais sur le sol, et
qu’ilsse reposent perchés surles petites branches
des arbres. La queue est composée de dix rec-
trices , assez raides, à barbes serrées, larges, et
sont ou pointues ou arrondies à leur sommet.
La queue affecte une forme rectiligne ou lé-
gèrement arrondie, et parfois les deux rectrices
moyennes s’allongent en rubans minces et trai-
nans.
Tout a été sacrifié au vol : aussi l’aile est-elle
solidement fixée au corps, et des muscles à ten-
dons robustes sont en possession de la mouvoir.
Les baguettes des rémiges, aplaties et recourbées ,
sont d’une rare solidité, et la première surtout
16 HISTOIRE NATURELLE
est la plus longue de toutes. Les neuf rémiges
primaires qui suivent la première sont réguliè-
rement étagées; elles se raccourcissent successi-
vement jusqu'aux secondaires; celles-c1, au nombre
de cinq, sont très courtes , tronquées à leur som-
met, et toutes de même longueur, de manière
qu’elles paraissent simplement destinées à rem-
plir le vide que fait laile à l'épaule en s’é-
ployant. Cette forme particulière de rame aé-
rienne, est reconnue la plus parfaite pour un
vol de longue haleine; et, si l’on ajoute à cela
une queue large mue par un croupion vigoureux,
on se rendra aisément compte de la force que
manifeste un aussi petit corps que celui d’un co-
libri. Toutes les couvertures soit alaires, soit
caudales, sont très serrées, et toutes les plumes
sont coupées en écailles arrondies, à barbules bi-
barbulées et creusées en facettes. Les abdomi-
nales sont abondamment fournies de duvet, et
sont presque toujours blanches. Comme la langue
des oiseaux-mouches, celle des colibris se com-
pose de deux tubes accolés, jouissant d’une
grande élasticité, que deux branches de l'os
hyoide disposées en ressort peuvent détendre
en lançant à une certaine distance les deux lames
spatulées qui la terminent. Ces deux lames, bifur-
cation marquée de l’extrémité de la langue, min-
ces et aplaties, en s’accolant l’une à l’autre,
DES COLIBRIS. 17
saisissent l’insecte qui sucçait le fond d’une fleur,
permettent au tube arrondi et contractile de
la langue de l’entrer d’un seul coup dans l’æ-
sophage. Ces lames ont leur bord externe plus
épais, servant de support à un feston membra-
neux, mince, diaphane, garni en dedans de pa-
pilles nerveuses très développées, arrangées avec
symétrie comme le sont les dents d’un peigne
sur leur partie solide. (Consultez l'explication de
la pl. XXV, consacrée aux détails anatomiques.)
IT. : 2
. ”
18 HISTOIRE NATURELLE
RS
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Di Vs
(PLANCHE [°°.)
LE RAMPHODON TACHETÉ.
(RAMPHODON MACULATUM. Less.)
Cet oiseau, découvert au Brésil par M. Dela-
lande fils, a été pendant plusieurs années assez
rare, mais de nombreuses dépouilles sont venues
dans ces derniers temps le multiplier dans les
collections des amateurs de Paris.
Le colibri que nous nommons Ramphodon
a cinq pouces six lignes de longueur totale, et
dans ces dimensions le bec entre pour seize li-
gnes et la queue pour vingt. Les mandibules
sont, la supérieure noire, l’inférieure blanche,
et noirâtre à sa pointe seulement. Les tarses sont
grèles, blanchätres ; les doigts seulement sont
très minces, et les ongles assez longs, falcifor-
mes. Les ailes, dont les rémiges sont larges, à
tiges consistantes, sont presque aussi longues
que la queue. Celle-ci est large, étoffée, com-
posée de rectrices arrondies au sommet, et les
externes sont moins longues que les moyennes ,
ce qui donne à l’ensemble de la queue une dis-
position faiblement étagée.
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RAMPHODON TACHIEÈTIR, Mâle
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Public par Arthus Bertrand
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DES COLIBRIS. 19
Un vert-brunûtre teint le dessus de la tête; ce
vert est à reflets rouge-cuivrés sur le dos; mais
comme le bord des plumes est cerclé de brun,
il en résulte une sorte de disposition écailleuse
pour chacune d'elles, plus marquée sur le crou-
pion, où le bord est d’un roux vif. Un sour-
cil assez large, roux-clair, surmonte l'œil; du
brun-noir teint la région oculaire; les côtés des
joues et le devant du cou sont recouverts de
plumes allongées, d’un roux-marron doré fort
éclatant, et sur lequel tranche , au milieu et entre
les deux faisceaux, une ligne de petites plumes
écailleuses, noires, qui naît sous la mandibule
inférieure et descend sur le devant du cou. La
poitrine, le haut du ventre et les flancs sont
variés de flammèches blanchâtres et noirâtres,
longitudinales et larges, qui se teignent de rous-
sâtre sur les flancs et le bas-ventre. Les couver-
tures inférieures de la queue sont larges, rousses,
à flamme noire au centre.
Les épaules sont du même vert-cuivré qui
teint le manteau. Les rémiges sont d’un brun
pourpré, excepté les plumes secondaires qui
sont marquées de blanc à leur extrémité. Les
rectrices sont, en dessus, les quatre moyennes,
d’un vert-cuivré bronzé fort éclatant, qui passe
au pourpre-doré sur la base des plus externes,
dont l'extrémité est d’un blond-roux vif et écla-
DE
20 HISTOIRE NATURELLE
tant; le dessous est moins doré, mais présente
les mêmes dispositions dans la coloration.
Cet oiseau habite les environs de Rio-Janeiro,
au Brésil, principalementsur le mont Corco-V’ado.
Le Ramphodon tacheté a été décrit, pour la
première fois, sous le nom de Trochilus nævius,
par M. Dumont de Sainte-Croix (Dict. sc. nat.,
tom. x (1818), pag. 99 : plus tard par M. Vieil-
lot (Encyclop. ornith., t. n1, p. 548, et Nouv.
dict. d’hist. nat., tom. xxvirr, pag. 431); Tem-
minck, pl. col. CXX, fig. 3; Drapiez, Dictionn.
classique d’hist. nat. (1823), tom. 1v, p. 320. Il
a aussi été figuré dans la planche IV du tom. 3,
inédit des Oiseaux dorés de Vieillot. Sa diagnose
est la suivante :
Bec noir et blanc; dos vert-cuivré ; gorge not-
râtre ; côtés du coù jaune-buffle; ventre gris, ta-
cheté de noir; queue verte pourprée et rousse en
dessus, à rectrices notres sur leur surface supé-
rieure et d'un roux franc en dessous *.
* Le sous-genre RamPnonon, Ramphodon, Lesson, pourrait
être ainsi caractérisé :
Bec droit, allongé, prismatique ; mandibule supérieure légère-
ment voütée, épaisse, élargie, à arète vive, terminée en pointe
recourbée, aiguë, unciforme ; sillon nasal allongé et narines percées
en scissure oblique, étroite, au dessous des plumes du capistrum ;
mandibule inférieure élargie, sillonnée en dessous et terminée par
une pointe aiguë, redressée ; bords de la mandibule supérieure re-
couvrant ceux de l’inférieure, et des dents fortes et prononcées
vers l'extrémité de chacune d'elles.
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COLIBRI TOP À ZE » Male adulte.
Publie par Arthus Bertrand.
Pretre’ pire. Âemond impres! Coutant seulp
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DES COLIBRIS. 21
LABLLELERULELLELELRÈLELLVLLLLELL RS LALLLLULELELIULELLLLELLLULLEL VE UE LELVELLS EL D
(Br: EL)
LE COLIBRI TOPAZE, MALE :.
(FROCHILUS PELLA. Linné.)
Le colibri Topaze, bien que la plus vulgaire
des espèces de la tribu, est cependant une des
plus riches par sa parure, une des plus éclatantes
par la rare beauté de son plumage. Le feu du
rubis, le pourpre du saphir, le jaune translucide
et pur de l’opale; des teintes tranchées, des
nuances douces et harmoniées , semblent se heur-
ter, se fondre, se combiner pour composer, à
cet oiseau, une livrée merveilleuse. « Le colibri
« Topaze paraît être, indépendamment de sa
« queue, le plus grand dans ce genre, dit Buf-
« fon ; il en serait aussi le plus beau, si tous ces
« oiseaux, brillans par leur beauté, n’en dispu-
« taient le prix, et ne semblaient l'emporter tour
: Cette espèce aurait pour diagnose les phrases suivantes :
Mäle adulte (pl. II) : rouge de rubis et orangé; gorge topaze
chatoyante et or; deux longs brins minces et acuminés.
Variété tapirée (pl. IL) : le corps couvert çà et là de plumes
blanches.
Jeune mâle ( pl. IV ): la gorge et le dessus du corps vert-éme-
raude : les rectrices allongées manquant.
Femelle (pl. V): verte; gorge rouge; point de brins, De la
Guiane,
CE
5a HISTOIRE NATURELLE
« à tour à mesure qu'on les admire. » Quel éclat
ce colibri doit emprunter des lieux qu’il anime,
qu’il vivifie par sa présence. Qu'on se figure en
effet les rayons du soleil frappant sur ce corps
pourpre, qu’un vol rapide emporte comme une
flèche de feu au milieu des larges feuilles en pa-
rasols des canna, dans les guirlandes rameuses
des passiflores ou sur les aigrettes des eugenia
et des poinciades! Il se plaît, dit-on, sur les
rives des fleuves de la Guiane française, où
l’on voit un assez grand nombre pendant l'été;
et là, les individus épars rasant la surface de
l'eau, à la manière des hirondelles, poursui-
vent les moucherons, qui forment leur pature,
et vont se reposer sur les petites branches des
arbres environnans ou sur les rameaux dessé-
chés. Parfois ils aiment à se percher sur les tiges
brisées par le vent et que charrient les ondes
mêmes des rivières.
Le colibri Topaze paraît être l'oiscau que
Klein (Avium, n° xv, p. 108) a décrit sous le
nom de Æalcinellus gutture viridi, et on en
trouve une figure dans les glanures d'Edwards
(pl. XXXITT , p. 559), sous ce titre : Zhe long tai-
led Humming-bird, ou de colibri à longue queue.
Brisson le mentionne (Ornith., tom. 11, p. 690)
sous celui de colibri rouge à longue queue de
Surinam. On en trouve aussi une représentation
DES COLIBRIS. 23
coloriée dans les planches enluminées de Dau-
benton et de Buffon (pl. DXCIX, fig. r et 2)
et dans les Miscellanea de Shaw (pl. DXIIT).
C'est le Trochilus pella de Linné (esp. 2); de
Latham (Index, esp. 2); d'Audebert (Oiseaux
dorés, tom. 1, pl. Il, pag. 15); de Vieillot (En-
cyclop. ornith., tom. n1, p. 554 et pl. CXX VIII,
- feuill. 5); de Lesson (Traité d’ornith., p. 288,
pl. LXXVIIT, f 1); de Dumont de Ste-Croix
(Dict. sc. nat., tom. x, pag. 44); et de Drapiez
(Dict. classiq. d’hist. nat., tom. 1v, p. 320). La
description de Buffon (Édit. de Sonnini, t. xvI1,
p. 258) est parfaitement exacte.
Le colibri mâle adulte à cinq pouces six lignes
de l'extrémité du bec à la terminaison de la
queue, mais en n’y comprenant point les prolon-
gemens des deux pennes moyennes, qui dépas-
sent les autres rectrices de près de trois pouces.
Le bec est fort, robuste, long de onze à treize
lignes, et entièrement noir; les tarses sont em-
plumés jusqu’à la naissance des doigts assez
forts, et de couleur jaunâtre, même sur les on-
eles ; les ailes, robustes et larges, atteignent pres-
que la fin des vraies rectrices, et celles-ci,
assez robustes , terminées en pointe à leur som-
met, sont légèrement inégales ; les deux pennes
moyennes s’allongent pour donner naissance à
deux brins minces, étroits, à bords peu nets,
24 HISTOIRE NATURELLE
un peu élargis à l'extrémité, terminés en pointes
très caduques : ces brins sont d’un noir violâtre
uniforme, et se croisent à leur extrémité, en se
recourbant l’un et l’autre en dedans. Cette dis-
position constante lui a valu des créoles de
Cayenne, suivant Sonnini, le nom de Coëbri à
queue fourchue.
Quant aux couleurs qui teignent le plumage
de cet oiseau, elles sont aussi variables que le
jeu de la lumière qui décompose ses rayons sur
les facettes de chaque plume. Vu au jour, sa li-
vrée étincelle du feu du rubis passant au rouge
incandescent obscurei. Un noir de velours enve-
loppe la tête, et sous la gorge chatoie une plaque
de velours vert dans l'ombre, de vert d’éme-
raude, encadrée de noir velours sous les rayons
lumineux obliques, et d’un jaune d’or opalin lors-
que la lumiere frappe directement.
Mais analysons en détail les beautés caracté-
ristiques de ce colibri.
Les plumes du front, du dessus de la tête, de
l’occiput et des joues sont d’une nature douce et
séricéeuse, et sont colorées en noir velours à
reflets mats et violâtres. Ce noir descend sur le
cou et forme en devant une écharpe qui encadre
le plastron écailleux de la gorge et de la partie
antérieure du cou. Ce plastron, formé de plumes
arrondies, embriquées et taillées en écailles,
DES COLIBRIS. 25
jouit de la translucidité et de la verdeur de
l’'émeraude ; mais la plus grande partie des écail-
les centrales possèdent des tons dorés et opalins
des plus vifs et des plus brillans.
Le cou, le manteau, les couvertures des ailes,
le thorax, l'abdomen et les flancs sont colorés en
rouge de feu métallisé et doré d’une manière
splendide et étincelante. Ce rouge de feu se dé-
grade et s’affaiblit sur le dos, où il se mêle au
vert-cuivré-rouge doré et émeraudin, qui colore
les plumes uropygiales et les couvertures supé-
rieures de la queue. Le milieu du ventre et le
pourtour de l'anus sont brun-duveteux; les plu-
mes tibiales sont d’un blanc pur, et les couver-
tures inférieures sont amples et d’un vert doré
extrêmement frais.
Les rémiges sont d’un brun pourpré, qui est
propre à presque toutes les espèces d’oiseaux-
mouches, maisles ailes présentent du vert-cuivré-
rouge sur les épaules, et les rémiges secondaires
tronquées sont d’un marron vif que relève une
bordure brun-pourpré, et en dessus une ligne
verte dorée.
La queue est diversement peinte, suivant la
teinte des rectrices. Les deux moyennes sont d’un
vert-doré frais; les deux latérales qui bordent
les premières sont marron à leur naissance et
brunes dans leur moitié terminale. Enfin les
26 HISTOIRE NATURELLE
deux plus externes de chaque côté sont d’un
blond léger et partout de nuance également
douce.
Le colibri Topaze est certainement l'espèce la
plus commune et la plus belle de la tribu des co-
libris. On le rencontre aux environs de Cayenne,
et dans toute la Guiane, d’où il nous est fré-
quemment expédié pour les collections d’ama-
teurs.
Le male, lorsqu'il perd ses deux rectrices allon-
gées, a été décrit comme espèce par Brisson et
par Buffon. C’est le colibri violet de Surinam,
de l'Enl. DXCIX , f. 2; le 7rochilus violaceus de
Linné (esp. 31), et de Latham (esp. 7), et le
Polythmus Cayanensis violaceus de l'Ornitholo-
gie de Brisson (t. ur, p. 683), dont plusieurs
traits ont rapport au colibri Grenat.
;
PAS
COLIBIRI TOPAZIE, Varicte Lapirée .
Public par Arthus Bertrand.
3 € Du Q > /
Pretre Pur. Remond enprert Coutaril LOUP.
DES COLIBRIS. 27
LAB LAB LAB UVELLRLVELLE LEE LAURE ULELLELLELUULLS LOVE URRLUVRULEULLLLELOBEUETES
(PL. IL.)
LE COLIBRI TOPAZE, MALE.
VARIÉTÉ ALBINE.
(TROCHILUS PELLA. Linné, Varietas.)
La variété que nous figurons dans cette plan-
che, et l’oiseau-mouche modeste que nous repré-
sentons pl. VI du Supplément, sont venus nous
offrir deux exemples remarquables d’une ten-
dance à l’albinisme dont les oiseaux à reflets mé-
talliques paraissaient exempts. Cette disposition
particulière des plumes à se décolorer et à former
des taches blanches ou grisâtres au milieu du
plumage, est ce que quelques auteurs ont parfois
appelé plumage tapiré. On se rappelle que les
perroquets ont souvent leur livrée émaillée de
jaune ou de blanc sur un fond vert, et l’on croyait
que cette coloration exceptionnelle était pro-
duite par les naturels des forêts du Nouveau-
Monde, à l’aide d’un procédé qui leur était par-
üculier, et qui consistait à arracher des plumes
de l'oiseau et à frotter la surface de la peau dé-
nudée avec le sang d’une rainette américaine,
seule propre à amener cette dégénérescence des
28 HISTOIRE NATURELLE
plumes. Tout porte à croire que ce tapirage
n'existe point; que les plumes qui se décolorent
sont dues à un état maladif et à un défaut d'énergie
dans la sécrétion des matières colorantes du sang,
et que, semblables aux cheveux qui blanchissent
au milieu d’une chevelure noire et encore dans
sa vigueur primitive, ces plumes sont desséchées
à leur bulbe et ne tirent plus qu’une nourriture
insuffisante jusqu’à leur chute. Sans doute qu’en
arrachant les plumes sur le corps de quelques
volatiles , et en répétant plusieurs fois ce procédé,
qu'il en résulte une inertie ou un affaiblissement
des vaisseaux , et que les plumes se décolorent et
se panachent, ainsi qu'on le remarque chez la
plupart de nos oiseaux de basse-cour, dénaturés
ou plutôt modifiés par un défaut d'exercice, une
nourriture parfois non appropriée complètement
à leur organisation. La tendance à l’albinisme est
donc un état maladif du système pileux tégumen-
taire, que produisent les influences du climat
froid, la nourriture et quelques circonstances
particulières non encore définies.
Le jeune colibri Topaze à plumage varié de
blanc ne diffère de l'adulte que par les teintes
moins vives, moins brillantes de son plumage : la
gorge est plus franchement verte, lenoir dela tête
est moins séricéeux, et le rouge du corps tire vo-
lontiers sur le rouge briqueté. Des plumes , d’un
DES COLIBRIS. 29
blanc pur, sans aucune tache, sont éparses au
milieu des plumes rouges, et tranchent par leur
opposition sur le ventre, le dos, les flancs et le
croupion qu'elles émaillent. Les deux brins des
pennes moyennes ne sont encore que naissans ;
à peine ont-ils huit lignes, et leur forme étroite,
mince, et leur couleur d’un brun clair, prouvent
que l’individu n'avait pas encore pris sa livrée
complète.
Cette variété, très remarquable, appartient au
musée de Paris, et provient de Cayenne. Elle est
figurée pl. VIT du tome 111, inédit, des Oiseaux
dorés de Vieillot :.
: Nous citerons plusieurs fois ce troisième tome des Oiseaux
dorés, dont nous avons eu communication pendant quelques heures,
grâce à l’obligeance de M. Florent Prévost. Ce volume manuscrit,
grand in-folio, enrichi de vingt-cinq dessins de M. Prêtre, et com-
prenant trente-cinq descriptions, fut vendu par M. Vieillot à la du-
chesse de Berry, et ne sera sans doute jamais publié. Peut-être
même qu'il n’est plus en France. Nous regardons comme un devoir
de citer les espèces figurées par ce laborieux ornithologiste, que la
science vient de perdre. n°1, le colibri Lazulite (il est reproduit dans
la galerie du même auteur ); II, le colibri Arlequin; IIT, le colibri
Brun (c’est notre Ornismya lugubris, pl. XX XVIII }; IV, le colibri
Tacheté (c’est notre Ramphodon maculatum ); V, le colibri à Col-
lier rouge; VI, le colibri à Cravate; VIT, le colibri Topaze, Ta-
cheté; VIII, le Verdor (c’est notre Ornismya sapho, pl. XXVII );
IX, l’oiseau-mouche bec en scie (c’est l’oiseau-mouche Pétasophore,
pl. I); X, l’oiseau-mouche Glaucope; XI, l’oiseau-mouche Rubis-
émeraude; XIZ, l’oiseau-mouche Azuré; XIII, loiseau-mouche à
gorge blanche; XIV, l’oiseau-mouche Delalande; XV, l’oiseau-
mouche Magnifique; XVI, l’oiseau-mouche à oreilles blanches
(c’est notre Ornismya Arsenii, femelle, pl. XXVIT); XVII, loi-
Re : —
30 HISTOIRE NATURELLE
seau-monche à queue singulière; XVIII, l’oiseau - mouche à tête
grise; XIX, l’oiseau-mouche Versicolore ( c’est un jeune Delalande,
pl. XIX de notre Supplément); XX, le Vert et gris ; XXI, l’oiseau-
mouche à longue queue, couleur d’acier bruni; XXII, oiseau-mou-
che Superbe {c'est notre Natterer, pl. XVI); XXII, l’oiseau-mouche
Duc; XXIV, l’Améthiste; XX V, l’oiseau-mouche Minulle; XXVI,
l’oiseau-mouche à queue rousse, XX VII, le Quadricolore; XX VIII,
le Chalibée ( Ornismya Vieillotit,N. pl. LXIV ); XXIX, le Langs-
dorff; XXX, l’oiseau-mouche Mystacin; XXXI, l’oiseau-mouche
Géant; XX XII, l’oiseau-mouche Géant, femelle; XX XIII, l’oiseau-
mouche Jules Verreaux (c’est notre Ornismya sephanioides , plan-
che XIV ); XX XIV, l’oiseau-mouche Dufresne (c’est l’oiseau-mou-
che aux huppes d’or, femelle ); et XX XV, l’oiseau-mouche Prêtre
( c’est l’oiseau - mouche aux huppes d’or, jeune âge ).
IL
CG @) LL I 12 IRI 4ù @) I > A W/ [D > Jeune male en plumage incomplet .
Public per Arthus Bertrand.
Pretre pire ; Remond impres* Coutant seulp :
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Matt .
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DES COLIBRIS. 31
ARR LVEUTLLEVU LAS LE LVL LLLUVRLLEUTELLE AR LLEUUL LIRE VELLLLRLLEUEIARLLTESS
(Pr. IV.)
LE COLIBRI TOPAZE, MALE.
PLUMAGE DE JEUNE AGE.
(TROCHILUS PELLA. Linn.)
Le colibri Topaze mâle, dans sa livrée incom-
plète, diffère de l’âge adulte par les couleurs de
son plumage, et surtout par le manque des brins
qui terminent les deux rectrices moyennes. Cet
age tient par sa robe le milieu entre la ves-
titure de la femelle et celle du mâle.
Le jeune colibri-topaze a donc moins de cinq
pouces de longueur totale. Son bec est noirâtre
et ses tarses sont d’un jaune-serin très clair. Le
dessus de la tête, du cou, du dos, les épaules et
le croupion sont d’un vert doré uniforme, bien
que cà et là reflètent des teintes de cuivre rouge,
et que des plumes rougeätres apparaissent au mi-
lieu des vertes. Dans la dernière année de la jeu-
nesse de ces individus, le dessus de la tête est
mélangé de vert doré et de noir de velours, et un
collier rouge brun-pourpré se dessine au bas du
cou.
Les écailles de la gorge sont mal circonserites,
32 HISTOIRE NATURELLE
d’un vert-émeraude souvent interrompu par du
brun : du violet, du noirâtre, règnent sur le haut
du thorax et au dessus du plastron gemmacé. Le
milieu du ventre est d’un rouge rubis vif et étin-
celant, tandis que les flancs et les côtés de la
poitrine sont d’un vert doré auquel se joint un
mélange de brunâtre et même de roux près de
l'épaule et sur le rebord de l’aile. Les couvertures
inférieures de la queue sont d’un vert doré-éme-
raudin. Les rémiges sont d’un brun-pourpré, et
les rectrices sont colorées comme dans l’âge par-
faitement adulte, excepté que les latérales sont
parfois d’un blond sale et terne.
M. Florent Prévost nous a communiqué plu-
sieurs dépouilles de la livrée que nous venons de
décrire.
lretre pu
COLIBRI TOPAZE ,
Public par Arthus Bertrand.
lemond unpres !
Femelle .
PI
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DES COLIBRIS. 33
AB ISÈLVIITRS EN LU RÉULE LE LR RS ER VOL LUEUR LES LR LEE LULU ULLULLL RQ en
GPE AVES
LE COLIBRI TOPAZE, FEMELLE.
(TROCHILUS PELLA. Linné.)
La femelle du colibri Topaze diffère complète-
ment du mâle par la taille et par le plumage.
Elle a été figurée par Audebert, pl. IT de ses
Oiseaux dorés.
Son bec est noir, ses tarses jaunes , et les plumes
tibiales d’un blanc de neige. Sa longueur totale
est de cinq pouces. Le bec seul a dix lignes, et la
queue est pointue, conique, par le raccourcisse-
ment des deux pennes les plus externes; les deux
moyennes étant les plus longues, bien qu’elles
ne soient point terminées par les brins que le
sexe mâle a seul reçus en partage.
Tout le dessus du corps, à partir du front, sur
les joues, le cou, les épaules, le dos, le croupion
et les couvertures supérieures de la queue, est
d’un vert-émeraude métallisé, franc et très pur.
Parfois cependant des reflets rougeûtres et cui-
vrés apparaissent sur l’occiput et sur le cou. Les
ailes en dedans, et sur leur rebord, sont roux-
marron, et les rémiges brun-pourpré.
Une plaque chatoyante mal circonscrite re-
ÎE: 3
34 HISTOIRE NATURELLE
couvre la gorge. Elle est formée par quatre ou
cinq rangées longitudinales de plumes écailleuses
colorées en cuivre rouge, lorsqu'elles sont frap-
pées par la lumière, mais en brun-rougeatre lors-
qu'elles sont mal éclairées. Cet effet est du à ce
que chaque plume rouge, à son milieu, est en-
tourée ou frangée par un cercle gris.
Les plumes du devant du cou, de la poitrine,
du ventre et des flancs sont d’un vert-doré bril-
lant, mais dont l'effet est terni par un reflet gri-
sâtre, dü à ce que chaque plume de ces parties,
vert-émeraude dans sa plus grande étendue, est
bordée de gris mat. La région anale est grisâtre
et les couvertures inférieures sont d’un vert-doré
bleu.
Les deux rectrices moyennes, terminées en
pointe obtuse, sont d’un vert-foncé très doré.
Les deux latérales qui les suivent de chaque côté
sont en entier d’un bleu-violet brillant, et les
deux externes sont d’un roux-cannelle vif, quel-
quefois taché de brun sur les bords et à la base.
lretre PUiaX
Publie par Arthus Bertrand.
Remond unpres{
NC » Male adulte.
Coutant: scup
!
|
|
DES COLIBRIS. 35
VAR LELTELVELTLLRLLE SIRET REA LERTORLRERRELLELELRLILSE RE ES DR D RRR RER RE LES EE D
(Pr. VI)
LE COLIBRI A BRINS BLANCS, MALE :.
(TROCHILUS SUPERCILIOSUS. Linné.)
De tous les colibris connus, l'espèce qui nous
occupe est celle qui possède le bec le plus long
et le plus robuste, car il n’a pas moins de vingt-
deux lignes de longueur ; sa forme est celle
d’un cylindre légèrement recourbé et terminé
en pointe. La mandibule supérieure est épaisse,
d’un noir mat; l’arète qui sépare les narines est
assez vive, et prononcée. La mandibule infé-
rieure, sillonnée sur le côté par un canal très mar-
qué qui règne sur presque toute son étendue,
est d’un rouge-orange très vif dans l’état de vie,
couleur que la mort ternit, et qui passe alors au
jaune sale sur les dépouilles conservées dans les
collections.
Le corps de cette espèce a moins de deux
: Mâle (pl. VI): est vert doré en dessus, gris én dessous; un trait
gris sur l’œil ; la queue est étagée, brune, bordée de blanc; les deux
rectrices moyennes sont faconnées en brins droits et allongés.
Femelle (pl. VIT) : le corps est vert-cuivré en dessus, et roux en
dessous. La queue est arrondie, sans brins, a rectrices d’un vert
roussâtre, liserées de noir et bordées de blanc. Du Brésil.
2
J.
30 HISTOIRE NATURELLE
pouces, mais la queue, de sa naissance à l’extré-
mité des deux brins allongés, a deux pouces huit
lignes, ce qui donne à l'oiseau, pour dimensions
ordinaires, six pouces six lignes. Ses formes sont
assez robustes , ses ailes sont larges , et s'étendent
jusqu'à la moitié des rectrices, et ses tarses sont
proportionnés.
Le dessus de la tête, du cou , des ailes, du dos,
est d’un vert-cuivré à reflets métallisés rouges ; et
le dessous du corps est d’un gris-brun teinté de
roussâtre sur le corps, mais ardoisé sur la gorge.
Deux traits blanc roux règnent sur la joue : le
premier surmonte l'œil, et le second part de la
commissure, et s'avance jusqu à l'oreille. Les cou-
vertures supérieures de la queue sont amples,
arrondies, d’un vert-cuivré peu éclatant, et fran-
sées de roux vif, ce qui leur donne l'aspect écaillé.
Les couvertures inférieures sont brunes au centre,
et fauve-vif sur les bords. |
Les ailes sont d’un brun-pourpré. La queue se
compose de dix rectrices larges, régulièrement
étagées, c’est-à-dire que les plus externes sont
courtes , et que les suivantes augmentent succes-
sivement jusqu'aux deux moyennes, qui se rétré-
cissent pour s’allonger en deux brins étroits et
grèles. La queue forme donc un deltoide ou une
sorte d’éventail que surmontent ces deux brins
grèles. Chaque rectrice est élargie, taillée en
DES COLIBRIS. S 9
triangle au sommet. La majeure partie est en
dessus d’un vert-cuivré qui passe au noir mat, et
que relève sur le bord une tache oblonge blanc
roux. En dessous elles sont grises, puis noires et
tachées sur leur rebord de blanc-roussâtre. Les
deux rectrices moyennes, d’abord larges, sont
vert-cuivré en dessus, et puis d’un blanc pur dans
leur partie caudale rétrécie et étroite. Les tarses
sont plombés.
Le colibri à brins blanes, décrit sous ce nom
par Buffon (Édit. de Sonnini, t. xvn, p. 264), et
figuré enluminure pl. DC, f. 3, est le colibri à
longue queue de Cayenne, de Brisson (Ornith.,
t. IT, p. 660); le Zrochilus superciliosus de Linné
(Syst. nat., éd. Gmelin , esp. 3); de Latham (Index,
esp. 3); d’Audebert (Ois. dorés, t. 1, pl. XVII et
X VIIT) ; de Vieillot (Encycl. ornith., t. 11, p. 549
et pl. CXXXIV, f 2); de Dumont de Sainte-Croix
(Dict. se. nat., t. x, p. 46); et de Drapiez (Dict.
classiq. d’hist. nat., t. iv, p. 317).
Le colibri à brins blancs paraît commun à la
Guiane. On dit qu'il se trouve aussi au Brésil.
Le mâle, dans son jeune âge, se rapproche
beaucoup de la femelle. Il lui ressemble, en ce
qu'il n’a pas de brins à l’extrémité des deux rec-
trices moyennes et que le dessous du corps est
d’un rouge brunätre.
38 HISTOIRE NATURELLE
ER DD 6 D DS Se A A TR ARR RE ER US On
LE COLIBRI A BRINS BLANCS,
FEMELLE.
( TROCHILUS SUPERCILIOSUS. Linné.)
. La femelle du colibri à brins blancs diffère du
mâle en ce qu’elle n’a point les brins allongés de
la queue, qui sont les prolongemens des deux
rectrices moyennes.
Longue de près de cinq pouces, le bec seul a
quinze lignes, et la queue dix-huit. La mandi-
bule supérieure est noire, l’inférieure est jaune,
ainsi que les tarses. Ses ailes sont étroites, pres-
que aussi longues que la queue, et d’un brun-
pourpré; les rectrices sont larges, à peu près
égales, les plus externes sont généralement plus
courtes que les moyennes, et toutes sont termi-
nées en pointes à leur sommet.
Le dessus de la tête est d'un vert-brunûtre
assez terne; le cou, le dos, le manteau, les cou-
vertures alaires et le croupion sont d’un vert-
cuivré à reflets bronzés et rougeâtres, ce qui est
dû à ce que chaque plume verte métallisée se
trouve cerclée de roux. Les couvertures supé-
PL. 7.
LE IBRIN BLANC, Femelle.
Publiée par Arthus Bertrand.
lretre VAUT femond émpres! Coutant 5 «lp
DES COLIBRIS. 39
rieures de la queue sont larges et d’un vert-gri-
satre, frangées de gris.
Une tache jaunûtre oblongue colore l'œil en
dessous. La gorge, le devant du cou, la poitrine
et le ventre sont d’un roux brunâtre uniforme,
plus clair ettirant au blanchätre sur le bas-ventre.
Les couvertures inférieures de la queue sont lon-
gues, rousses, ainsi que les plumes tibiales.
La queue, qui est ample, arrondie, a ses
deux rectrices moyennes vert-doré terminées de
blanchâtre; toutes les autres sont d’un marron
clair dans leur plus grande étendue, puis un noir
métallisé naît sur leur bord externe, occupe,
sous forme de bande oblique, leur portion termi-
nale, excepté la pointe qui est blanche. Le des-
sous de la queue ne diffère point du dessus.
La femelle du colibri à brins blancs a été figu-
rée par Audebert, pl. XVIII, du tome premier
de ses Oiseaux dores.
4 . #
40 MO HISTOIRE NATURELS
+ 2e »
E
LLS LS NS VERRE UE LUI LUE ULLULE LL ES LR LES LR LAS VRULULE LULUVE LEE LELEVE LEUR LAS
(PL. VIIL)
LE COLIBRI À VESTITURE TERNE ‘.
( TROCHILUS SQUALIDUS. Natt.)
Le colibri terne à la plus grande ressem-
blance avec le colibri à brins blancs, mais ce-
pendant il s’en distingue par sa taille plus faible,
son bec, proportionnellement moins long, plus
grèle, plus recourbé ; ses ailes à baguettes raides;
ses rectrices moyennes, terminées chacune par
une lame plus allongée. Cette espèce nous paraît
être évidemment le Polythmus Brasiliensis de
Brisson (t. 11, p. 671), bien que quelques traits
de la description de cet auteur appartiennent au
colibri Hirsute. | Fi
Ce colibri est long d’un peu moins de six
pouces. Le bec entre pour dix-huit lignes, et les
rectrices moyennes pour vingt-sept lignes dans
ces dimensions. Les ailes n’atteignent que la nais-
sance des deux brins rubanés de la queue. Le
* Mäle (pl. VIIT) : est vert-doré en dessus, et distingué par
deux traits blancs au dessus et au dessous de l'œil. Le corps est gris
en dessous ; les rectrices sont brunes , terminées de blanc, les deux
moyennes se prolongent au de là des autres, sous forme de brins
droits et minces. Du Brésil.
Pré :
retre Pre .
OLIBIRI TEÈRNE
Public par Arthus Bertrand.
Lemond unpres C
PL.
Coutariu
ô.
DES COLIBRIS. Ar
bec est noir, excepté la base de la mandibule
inférieure qui est jaunätre.
Le dessus de la tête est brun-verdâtre; tout
le dessus du corps est d’un vert-cuivré assez
brillant, passant au roux sur le croupion, ce qui
est dù à chaque plume verte ou frangée de roux.
Un trait noir traverse la région oculaire et colore
l'œil en dessus et en dessous sous forme de deux
traits bien marqués. La gorge est grise-brunûtre,
mais à partir du menton une raie fauve descend
sur le devant du cou et se perd avec le gris rous-
satre de la poitrine et du ventre; les flancs sont
gris et le bas-ventre est d’un roux assez vif. La
région anale est blanchätre et les couvertures
inférieures sont brunes, bordées de roux.
Les ailes sont d’un brun-pourpré; la queue
est médiocre, composée de rectrices très étagées,
pointues à leur sommet, vertes et dorées à leur
base en dessus, puis noires et bordées de blanc-
roux à leur extrémité. Les deux rectrices moyen-
nes sont brunes, puis blanc pur sur leur partie
amincie et rubanée.
Le colibri terne vit au Brésil. Il nous paraît
être une race dégénérée par quelque influence
locale du Brin blanc. Cependant, ses caractères
spécifiques sont persistans, car nous avons eu
sous les yeux un assez grand nombre de dé-
pouilles qui se ressemblaient toutes, et qui ré-
42 HISTOIRE NATURELLE:
pondaient parfaitement aux individus rapportés
du Brésil par M. Natterer.
Cette espèce a été figurée par M. Temminck,
pl. CXX, f. 1 de ses Oiseaux coloriés. Elle est
décrite dans notre Manuel d’ornith. , t. 11, p. 74.
On la rencontre au Brésil.
Pretre AUTRE
COLIBI
)
À
| À VENTRE ROUX.
Publie par Arthus Bertrand.
lemond empresi
€ outant Eur 7/4 .
DES COLIBRIS. 43
BL LELVELVILULELULRLILEELELULEITERLLELULELEEULRUE RS LU EULELERRULELLITOLLOLEUUR
QBE EX)
LE COLIBRI À VENTRE ROUX, MALE :.
(TROCHILUS RUFIGASTER. Vieill.)
Ce colibri est remarquable par sa petite taille,
car il a, de longueur totale, à peine trois pouces
six lignes, et encore le bec entre pour onze li-
gnes et la queue pour treize, dans ces dimen-
sions. Le bec est allongé, grêle, recourbé; la
mandibule supérieure est mince, l’inférieure est
jaune dans sa première moitié et noire à la pointe.
Ses tarses et ses doigts sont très gréles, très
minces, d’un jaune pur que relève Île noir des
ongles.
Le dessus de la tête, du cou, du dos, sont d’un
vert-cuivré-rouge qui passe au roux-cannelle fort
vif sur le croupion. Les ailes sont minces, très
étroites, brun-pourpré; la gorge est blanchätre ;
le cou et les côtés du cou, de même que le tho-
rax, le ventre et les flancs sont d’un roux-doré
* Mâle (pl. IX): vert-cuivré; le croupion et le dessous du
corps sont d’un roux vif; un trait blanc occupe le derrière de l’œil ;
la queue est arrondie, brune , terminée de roux, et les deux rec-
trices moyennes s’allongent un peu pour donner naissance à deux
brins courts. Du Brésil.
bi
AN HISTOIRE NATURELLE
satiné; un trait noir borde une tache rousse sur
la région auriculaire; une tache d’un noir mat
se manifeste parfois sur le milieu du thorax.
La queue se compose de rectrices étagées,
minces , dont les deux moyennes dépassent un peu
les latérales, sans former deux queues bien dis-
tinctes, ainsi qu'on le remarque chez les colibris
à brins blancs et sordides. Ses rectrices sont
brunes, bordées et terminées de roux-blond. Les
couvertures inférieures sont brunes, les supé-
rieures sont rousses. Une teinte métallisée est
répandue sur la surface supérieure des deux rec-
trices moyennes. Les doigts sont nus.
Les nombreux individus que nous avons étu-
diés dans les collections publiques, et dans celle
de M. Florent Prévost, ressemblaient tous à la
description qu’on vient de lire, et provenaient
du Brésil.
M. Temminck dit que, chez le mâle, un trait
noir paraît traverser l’œil et qu’une bande d’un
blanc-roussätre forme le sourcil : que la queue
est d’un noir-violet à reflets vert-doré et se trouve
terminée de blanc.
Si l’on s’en rapportait à la description de But-
fon, cet oiseau aurait des brins blancs à la queue,
et le dessous serait d’un jaune gris ou d’un bleu-
roussâtre. Mais il est probable que Buffon con-
fond ici notre espèce avec le colibri terne.
PT NT ee AI
+ _ ia
DES COLIBRIS. 45
Le colibri à ventre roux, représenté dans les
planches de M. Temminck, n° CXX, figure 2,
sous le nom de 7rochilus Brasiliensis, n’est point
le colibri à ventre roussâtre de Buffon, nile 7ro-
chilus Brasiliensis de Latham. Ces deux dernières
synonymies appartiennent au colibri Hirsute,
ainsi qu'il est facile de s’en convaincre par la
phrase de l’ornithologiste anglais, qui ajoute à
sa courte description : #&biis pennatis. C’est le
Trochilus rufigaster de Vieillot (Encyclop. orni-
thol.,t. 11, p, 591, et Nouv. Dict. d’hist. nat.,
t. vu, p. 397); et le Brin blanc, jeune âge, d’Au-
debert (Ois. dorés, t. 1, pl. XIX).
A6 HISTOIRE NATURELLE
ASSIS RIRE LR LR RL RER LUE VS VE LUE VAS UE LR RUE LES SAR LÉ ER LORS LE RS LU ne SAR LATE RSS
(Ps. X.)
LE COLIBRI GRENAT, MALE :.
(TROCHILUS AURATUS. Linné.)
Ce colibri, un des plus anciennement connus,
est aussi un des plus remarquables de cette tribu
si favorisée, et décrit dans la plupart des livres
d'histoire naturelle, 1l a souvent reçu plusieurs
noms, suivant que son plumage variait en éclat
ou en fraîcheur. Edwards, dans ses Glanures
(pl. CCLXVT), figure cet oiseau sous le nom de
red breasted humming-bird ou de colibri à gorge
rouge, que Buffon distingua à tort du Grenat
ordinaire , sous le nom de colibri à gorge carmin
(édit. de Sonnini, t. xvui, p. 279), et que Linné
(esp. 7) et Latham (esp. 12) introduisirent dans
leurs Catalogues systématiques sous le nom de
Trochilus jugularis. Le Grenat décrit par Buffon
(édit. de Sonnini, Oiseaux, t. xvir, p. 262) est
le Trochilus auratus de Linné (esp. 29); le 7ro-
chilus granatinus de Latham (Synops., tom. 11,
p- 792, esp. 11 et pl. XXXIV);le Zrochilus vio-
1 Mâle (pl. X): plumage bleu-noir-velours; ailes vert-doré ;
gorge grenat étincellante. De la Guiane.
Plruo:
L I GREÈNAT,
Publié par Arthus Bertrand.
Prétre pinx
/emond unpr'es Coutant scudp
DES COLIBRIS. 47
laceus et auratus de Vieillot (Encycl. ornith.,
t. n,p. 255, pl. OXXX, f. 2, etpl. CXXIX, f.4);
le 7rochilus auratus d’Audebert (Oiseaux dorés,
t.1, pl. IV); de Dumont ( Dict. sc. nat., tom. x,
p- 21); et de Drapiez (Dict. classiq. d’hist. nat.,
t. 1V, p. 318). C'est encore très probablement à
cette espèce que doit se rapporter le Zrochilus
venustissimus de Gmelin, et même le 7rochilus
cyaneus de Latham.
Le Grenat, ramassé et robuste dans ses for-
mes, possède un bec très recourbé, comprimé
sur les côtés; des ailes fortes, plus longues que
la queue, et celle-ci est ample, large, et remar-
quablement fourchue.
Le colibri Grenat a quatre pouces six lignes
de longueur totale , et le bec entre pour un pouce
dans ces dimensions. Il est noir et sillonné sur le
côté. Les tarses emplumés au dessous de l’arti-
culation sont entourés de plumes tibiales noires,
et les doigts et les ongles sont d’un brun décidé.
Les rectrices sont larges, raides, et à extrémité
arrondie.
Le plumage du Grenat est remarquable par
sa coloration. Il est, sur la plus grande partie du
corps , d’un noir dont l'aspect et la douceur sont
celui du velours le plus soyeux. Ce noir séricéeux
est toutefois relevé sur le front par des petites
plumes émeraudes, et par des reflets irisés et
48 HISTOIRE NATURELLE
légers qui dorent la sommité de chaque plume
sur le dos et sur le cou. Un large plastron, formé
de plumes écailleuses , naît sur la gorge et des-
cend jusque sur le bas de la poitrine, n'ayant
pour limites latérales que les côtés du cou, et
possède une teinte carmin très brillante chatoyant
en rouge-feu-doré, comme le grenat le plus pur.
Toutefois cette coloration si splendide et si suave
s'altère rapidement, et chez beaucoup d'espèces
se ternit ou s’efface diversement, bien qu'il ne
paraisse pas que les mâles, les femelles ou les
Jeunes, aient une livrée qui leur soit spéciale.
Cette espèce diffère, sous ce rapport, de tous les
autres colibris. Jamais, du moins dans les milliers
de peaux que nous avons vues, nous n'avons
trouvé des modifications assez distinctes pour faire
soupconner qu'elles appartinssent à des âges ou
à des sexes différens de la livrée adulte parfaite.
Le Grenat est aussi la seule espèce de colibri
qui ait ses ailes, y compris les rémiges même
primaires, colorées en vert-bleu-doré très bril-
lant. Les couvertures supérieures et inférieures
de la queue sont aussi de ce vert-bleu-métallisé ,
de même que les rectrices, qui possèdent de plus
une teinte noire profonde, lorsque les plumes
sont mal éclairées et que le vert-bleu très cha-
toyant qui les colore reçoit obliquement les rayons
lumineux. :
DES COLIBRIS. 49
Le colibri Grenat habite la Guiane, et nous
est fréquemment envoyé de Cayenne. Devenu
commun dans les collections, il a perdu de son
charme et de son prix, mais par la beauté il riva-
lise avec le colibri Topaze et éclipse la plupart
des espèces nouvelles plus rares, et par consé-
quent plus estimées.
OX
©
HISTOIRE NATURELLE
CR RAR RD LAS VAR RES ARR RS RAR RARE ARR RS AR LD À OR Q/R LR LR À LE LEUR LAS LAS
(Pr. XL.)
LE COLIBRI CYANURE, MALE :.
(TROCHILUS VIRIDIS. )
Le colibri que nous nommons Cyanure, par
rapport au bleu d'acier qui colore sa queue,
est le Zrochilus viridis d'Audebert, de Vieillot
(Enceyel. ornith., t. 1, p. 551,esp. 10, et Nouv.
Dict. d'hist. hat., t. vi, p. 357); de Dumont
(Dict. sc. nat.,t. x, p. 49); de Drapiez (Dict.
class. d’hist. nat., t. 1v, p. 321). Il a été figuré et
décrit, pour la première fois, dans les Oiseaux
dorés d’Audebert, pl. XV, et Sonnini en a copié
la description pour la placer dans son édition
des OEuvres de Buffon (Oiseaux, t. xvir, p. 315).
Linné, Gmelin et Latham ne paraissent point en
avoir eu connaissance.
Ce Colibri a quatre pouces six lignes de lon-
gueur totale; ses ailes sont presque aussi longues
que la queue, et celle-ci est à peu près rectiligne
* Mäle (pl. XI ) : plumage en entier d’un vert-émeraude; queue
d’un bleu d’acier.
Jeune (pl. XV )? vert; une ligne verte bordée de blanc sous le
corps; queue bleu d'acier terminée de blanc. De Porto - Rico
(Maugé ).
ce
D
TH)
mil
D)
A)
LE CYANURE.
Publie par Arthus Bert rand .
Praäre pin
Lémond unpres!
Coutant rcuÿ
DES COLIBRIS. GE
ou du moins très légèrement arrondie. Le bec
est assez allongé, peu recourbé; il est noir ainsi
que les tarses; les rémiges sont brun-pourpré.
Le plumage du corps est en entier d’un vert-
émeraude doré et frais, plus sombre sur la tête
et sur le cou, chatoyant vivement sur les cou-
vertures de la queue. Celles-ci, composées de
pennes, larges, arrondies à leur sommet, sont
d'un bleu d'acier luisant, que relève un léger
liseré blanc sur le rebord des rectrices externes.
Le seul individu que nous connaissions de
cette espèce est au Muséum d'histoire naturelle
de Paris, où il a été déposé par Maugé, qui
l'avait rapporté de Porto-Rico, une des îles
Antilles.
5 HISTOIRE NATURELLE
CARLA Ÿ LOS LAS LUS ABLE VEUVE LR LUE LUE LES LUE LE RUES LA R LUE LUE RE EURE E GET
(PL: ES
LE HAÏTIEN, MALE :.
(TROCHILUS GRAMINEUS.)
Robuste dans ses formes, armé d’un bec long
de treize lignes et gros à proportion, munis
d’ailes aussi longues que la queue, qui est large et
arrondie, ce colibri, à bec et à tarses noir-mat, a
iout le dessus du corps d’un vert frais et brillant,
à teintes dorées sur le croupion et sur le milieu
du dos. Un large plastron occupe la gorge jus-
qu’au thorax, en se perdant sur les côtés du cou.
Les plumes écailleuses qui le composent ont
l'éclat, la fraicheur et la pureté de l’émeraude de
la plus belle eau. Le chatoiement de cette partie
est donc d’un vert suave, bien qu'il disparaisse
parfois pour produire un noir-velours par l’ab-
sorption des rayons lumineux. Une large tache
ovalaire d’un noir profond, à teinte et à douceur
* Mâle (pl. XIT) : vert; gorge émeraude; poitrine et milieu du
ventre noir de velours; plumes tibiales blanches; queue bleu
d'acier. De Cayenne ({ Mus. de Paris); de Saint-Domingue (Vieillot).
Jeune (pl. XII dés ) : vert-doré en dessus ; gorge noire et verte,
bordée de roux ; milieu du ventre noirâtre , bordé de blanc; flancs
vert-doré; queue violette , bordée de noir et terminée de blanc.
Pire:
LE HAITI N > Adulte.
Publiée par Arthus Bertrand.
l’retre LUTTE lemond mpres ! Coutant seulp
DES COLIBRIS. 53
de velours, sans reflets métalliques, occupe le
devant de la poitrine. Le ventre est d’un brunätre
sale, doré sur les flancs. La région anale et les
plumes tibiales sont blanches. Les couvertures
inférieures de la queue sont brunes, à reflets
vert-doré sur leur bord.
Les tiges des ailes, surtout de la première ré-
mige, sont robustes et élargies. Les rémiges
primaires et secondaires sont d’un brun-pourpré
uniforme. Les rectrices sont larges, arrondies à
leur extrémité, colorées en pourpre franc dans
les trois quarts de leur longueur, et se trou-
vent bordées à leur quart terminal et en entier
à leur sommet, d’un noir-bronzé ; les deux
moyennes sont complètement noir-bronzé à re-
flets bleuatres.
Le Haïtien habite, dit-on, la Guiane. M. Vieil-
lot l’a fréquemment rencontré à Saint-Domingue,
et peint en ces termes quelques-unes de ses habi-
tudes. « Le colibri Haïtien se plaît aux alentours
des habitations, d’où il ne s’écarte guère tant
qu'il y trouve des arbres en fleur : lorsqu'il se
perche, c’est plus volontiers sur une branche
sèche et isolée, où souvent il étend sa queue en
demi-cercle. Je ne l'ai jamais entendu chanter,
mais quand il vole, surtout dans la saison des
amours , il jette un cri continuel qui le fait re-
connaître, même sans qu'on le voie. Ge petit
54 HISTOIRE NATURELLE
oiseau en souffre difficilement d’autres sur l’ar-
bre où il a placé son nid; j'ai vu un Moqueur
obligé de céder à ses poursuites. C’est en volti-
geant sans cesse autour de lui, et en présentant
continuellement son bec aux yeux de son anta-
soniste, qu’il le force à prendre la fuite. »
« J'ai un nid de ce colibri bâti sur une bran-
che de cotonnier de Siam, plus grosse que le
pouce. Le lichen qui en couvre l'extérieur est de
la même espèce que celui de l'arbre. Il y avait
deux petits dans ce nid, dont la gorge, la poi-
trine et le ventre étaient bruns sans reflets. Chez
quelques-uns les deux parties latérales de la
queue étaient blanches à leur sommet. Je n'ai
point trouvé de différence entre le male et la
femelle. »
Le Haïitien, que la plupart des auteurs nom-
ment le Hausse-Col vert, et qui est figuré sous
ce dernier nom, pl. IX des Oiseaux dorés d’Au-
debert, est le Polythmus dominicensis de Bris-
son (Ornith., t. 111, p. 672); le 7rochilus grami-
neus de Linné, de Gmelin (Syst., esp. 30); de
Dumont (Dict. se. nat., t. x, p. 48); de Drapiez
(Dict. class. d’hist. nat.,t. 1v, p. 318); le 7rochi-
lus pectoralhs de Latham (Ind., esp. 18); et de
Vieillot ( Encycel. ornith., t. , p. 551, esp. 13);
et même le 7rochilus dominicus de Linné (Syst.,
esp. 26); c'est le colibri Hausse-Col vert de Buf-
DES COLIBRIS. 55
fon (Édit. de Sonnini, Oiseaux, t. xvir, p. 283);
et le colibri du Mexique, de la planche enlu-
minée DCLXXX, fig. 2. Cest encore le plastron
violet de Vieillot (Oiseaux dorés, tom. 1, plan-
che LXX ). |
a . .
56 HISTOIRE NATURELLE
ASIE LUE LIT RSR LS LLR LL S VU L LE LUE LUEUR VE LOL LLVE LUS LUE LUS LUE LAR A/R
(PL. XII is.)
LE HAIÏTIEN, JEUNE AGE.
( TROCHILUS GRAMINEUS.)
L'individu que nous regardons comme le jeune
colibri Haïtien en mue, au moment où il va
prendre la livrée d’adulte, a été figuré très exac-
tement par Daubenton, pl. enl. DCLXXI, f.1,
et décrit par Buffon sous le nom de Cokbri à
cravate verte (Buffon, édit. de Sonnini, Ois.,
tom. XVII, p. 277); nom conservé par Audebert
(Ois. dorés, t. 1, pl. X ); c’est le Zrochilus gu-
laris de Latham (Ind., esp. 16); et le Zrochilus
maculatus de Linné et de Gmelin (Syst., esp. 32).
Les nombreux individus, sur lesquels repose
notre description, nous ont tous donné quatre
pouces huit lignes de longueur totale. Le bec
entre, dans ces dimensions, pour treize ou qua-
torze lignes, et la queue pour quinze. Le bec et
les tarses sont noirs, les ailes minces et étroites,
débordant l'extrémité de la queue. Celle-ci est
arrondie, ample, à rectrices externes un peu plus
courtes que les moyennes.
Tout le plumage sur le corps est d’un vert-
doré légèrement ondé, et tirant au brunâtre sur
le sommet de la tête, ce qui est dû à une forte
PE 19 Bis.
Preuve pinæ.
HAÏTIEN ; Jeune
Publié par Arthus Bertrand.
Remond impres{
A
ap'e.
LA
LA
Teillard soulp
DES COLIBRIS. 57
teinte brune fondue dans le vert qui colore les
plumes de cette partie. Le devant du cou est
occupé par une raie noire séricéeuse mat, au
milieu de laquelle apparaissent des écailles d’un
vert-doré brillant. Le noir est encadré, sur les
côtés du cou, de blanchäâtre fortement nuancé
ou marqué de taches rouille. Le haut du thorax
est bleuâtre ainsi que deux larges raies qui bor-
dent sur le ventre une raie noir-mat qui y règne
dans le sens longitudinal. Les flancs et les côtés
du thorax sont vert-doré. La région anale est
blanche, etles couvertures inférieures de la queue
sont d’un brun-roussätre.
Les ailes sont brun-pourpré. La queue, d’une
certaine ampleur, est formée de pennes arrondies
au sommet , et les deux rectrices moyennes sont
en entier d’un vert-brun-doré très foncé et sans
tache. Les plus externes sont, dans leur moitié
supérieure en dessus, marron, en dessous, vio-
let-métallique, puis de couleur d’acier-bronzé à
leur extrémité, à teinte terne en dessus mais très
brillante en dessous, tandis que le bout est mar-
qué par une tache d’un blanc net.
Souvent les rectrices latérales qui suivent les
deux moyennes sont bronzées ou bien d’un brun-
mat.
Ce colibri se trouve à Cayenne, et à ce qu'il
parait aux Antilles.
58 HISTOIRE NATURELLE
le ART D RE LR LUE LR LD LUS LL UUE LEUR LED ALU VE LV LE LEE LUE LULU LR LUE LOL LED
(PL. XII.)
LE COLIBRI À PLASTRON NOIR,
M oourret.
(TROCHILUS MANGO.)
M. Vieillot a figuré sous le nom de colibri La-
zulite, Zrochilus lazulus (galerie, pl. CLXXIX ;
texte, t. 1, p. 290; Encyclopédie ornith., t. u,
p- 597, esp. 36 brs), un oiseau que nous n'avons
pas vu, et qui se trouve seulement dans la col-
lection de M. le baron Laugier de Chartrouse à
Paris. M. Vieillot pense que ce colibri est distinct
du Zrochilus mango des auteurs, bien que nous
soyons tentés de le considérer comme l'individu
parfaitement adulte.
La description que M. Vieillot donne du 77o-
* Mäle ( pl. XIII) : vert-doré en dessus ; dessous du corps noir-
velours, puis bleu d'azur sur les côtés; queue pourprée, liserée au
sommet de noir.
Jeune adulte (pl. XIII bis).
Jeune (pl. XIV ): tête grisâtre; plumage vert-doré en dessus ;
devant du cou noirâtre; les côtés blanchätres.
Femelie (pl. XV ): vert-doré en dessus; milieu du corps en des-
- sous vert, bordé de blanchâtre ; queue bleu d’acier terminée de
blanc. De la Jamaïque, du Brésil.
PIS:
COLIBRI À PLASTIRON NOIR, Adulte.
Publié par Arthus Bertrand.
sde ; ;
l’retre prna . lemond umpres À Coutant seulp
DES GOLIBRIS. 59
chilus lazulus est celle-ci : « La tête, le dessus
du cou et du corps, les couvertures supérieures
des ailes et de la queue, sont d’un vert-doré à
reflets, La gorge, le devant du cou, la poitrine
et le milieu du ventre sont d’un bleu éclatant.
Le bas-ventre, les couvertures inférieures de la
queue, sont blancs ; les pennes alaires et caudales
violettes, et la queue égale à l'extrémité. Il a de
longueur totale quatre pouces six lignes et dix
rémiges. On ne sait de quelle partie de l'Amérique
méridionale provient cet oiseau. » Or, cette des-
cription, à cela près du bleu pur du dessous du
corps et des couvertures inférieures de la queue
blanches, conviendrait en tout au Mango. N'ayant
pas vu le seul individu sur lequel repose la des-
cription et la figure de M. Vieillot, nous nous
bornerons à émettre notre opinion, que nous
croyons du reste très fondée.
Le colibri à plastron noir, ou le Mango des au
teurs, que nous représentons pl. XII, est le colibri
de la Jamaïque, de Brisson (Ornith. , t. 1, p. 679,
pl. XXXV, f. 2);le Larsestor Blackest Humminsg-
bird de Hans Sloane (Jamaïc., t. 1, p. 308 , n° 40,
pl. XV) ; le Bourdonneur de Mango d’Albin (Ois.,
t. it, pl XLIX) ; on lui donne pour synonymie la
cinquième espèce de Guanumbi de Marcgrave
(Brazil, p. 197), de Willugby (Ornith., p. 167),
de Jonston (av., p. 135), de Ray (Synop. 187).
FF ne.
60 HISTOIRE NATURELLE
C'est le Plastron noir de Buffon (éd. de Sonnini,
t. xvI, p. 200, et pl. coloriées DCLXXX, f. 3);
d’Audebert (Ois. dorés, t. 1, p. 20, pl. VIF); le
Trochilus mango de Linné, de Gmelin (Syst.,
esp. 10); de Latham (Ind., esp. 20); de Dumont
(Dict. se. nat., t. x, p. bo), et de Drapiez (Dict.
class. d’hist. nat., t. 1v, p. 319).
Le Plastron noir ou Mango a quatre pouces et
quelques lignes de longueur totale. Son bec est
robuste, noir, ainsi que les tarses, et peu re-
courbé. Un vert-brunâtre colore sa tête, un vert-
doré à teintes chaudes et brillantes couvre tout
le dessus du corps et le haut des ailes. La gorge,
le devant du cou, le thorax, sont d’un noir
soyeux satiné, que relève latéralement des teintes
de l’azur le plus suave. Les côtés du thorax et les
flancs sont vert-doré. La région anale est blanc-
pur. Les couvertures inférieures de la queue sont
d’un blanc sale, dit Audebert (Ois. dorés, t. 1,
p. 20); sur les individus que nous avons exami-
nés, elles étaient d’un brun-pourpré. La queue
est ample, presque égale ou même légérement
échancrée. Les deux rectrices moyennes sont vert-
brun doré. Toutes les latérales sont du pourpre-
violet le plus luisant à bordure légère bleu d’a-
cier et à terminaison brun-mat.
Les ailes sont étroites, brun-pourpré, et aussi
longues que la queue. Les couvertures supé-
DES COLIBRIS. Gt
rieures de cette dernière partie sont amples et
d’un beau vert-doré.
Le Mango varie singulièrement suivant les âges
et même les saisons. Îl est donc probable que le
lazulus n’est que l'oiseau en plumage complet.
Le Mango habite la Jamaïque, et, à ce qu’il
paraît, non-seulement quelques-unes des Grandes-
Antilles, mais encore la Terre-Ferme , et aussi,
dit-on , le Brésil et la Guiane.
62 HISTOIRE NATURELLE
DS LR RER LE LR LR D RE RL LR RS LR LR LL LR LES LR LUE LAS LEUR LEUR LA L LAVALE
(Pr. XIIL bis. )
LE COLIBRI À PLASTRON NOIR,
JEUNE ADULTE.
( TROCHILUS MANGO. )
L’individu que nous représentons dans notre
planche XIIT bis était remarquable par sa frai-
cheur. Son bec, long de dix lignes, est peu re-
courbé, d’un noir profond. Ses tarses sont bru-
nâtres, ses ailes allongées brun-pourpré, sa queue.
ample, élargie, rectiligne. +
Tout son corps en dessus est d’un vert-noir
métallisé brillant. Tout le dessous du corps est
noir-velours, passant sur les côtés au bleu-azur
suave. La région anale est blanche, et les couver-
tures inférieures de la queue sont brunes, vertes
et couleur d'acier. Les côtés du thorax et du
ventre sont d’un vert-doré très frais. Les couver-
tures supérieures de la queue, très larges, sont
d’un vert-doré brillant. Les deux rectrices moyen-
nes sont vert-noir doré; toutes les latérales sont
d'un violet marron luisant, et contournées sur
leurs bords et à leur extrémité par un liseré
noir.
PI. 15.Bis.
COLIBIRI À PLASTRON NOIR, Jeuné adulte
Public par Arthus Bertrand.
Prétre pürur lemond umpres ! Teudlard up
|
|
"|
És
DES COLIBRIS. 63
Cet oiseau est le vrai type du Mango dans
tous les auteurs : l'individu que nous décri-
vons est dans le cabinet de M. de Longuemard.
Il à quatre pouces deux ligues de longueur to-
tale.
64 HISTOIRE NATURELLE
LAS VV IR LL ER LL RIVE LR LE LS LUS VIE LIVE LE LE LRS LIRE LOS LORS LUR LUS AR SLR RE
(Pr. XIV.)
LE COLIBRI A PLASTRON NOIR,
JEUNE AGE.
( TROCHILUS MANGO.)
Le jeune âge du Plastron noir a été considéré
comme espèce par divers ornithologistes, et c'est
le colibri à queue violette de Buffon (enl. 671,
f. 2); d'Audebert (Ois. dorés, t. 1, p. 27, pl. XI);
le 7rochuilus albus de Linné, de Gmelin.
Le vert-doré du corps est pur et assez brillant
sur le cou , le dessus des ailes, le dos et les couver-
tures supérieures de la queue. Ce vert est mêlé de
grisätre sur le haut du cou et sur le croupion,
et se ternit complètement sur les joues et sur le
front, où il passe au roussâtre noir-doré. Tout le
dessous du corps, à partir du menton jusqu'aux
couvertures inférieures, est blanchâtre, mais le
devant du cou est occupé par une raie noire
large, plus foncée à son milieu et plus claire
sur les bords. Les rémiges sont brun-pourpré.
Les rectrices, presque égales, sont, les deux
moyennes vert-doré, et les latérales d’un violet
métallisé que teint à leur sommet du vert-noirâtre.
Jr
GOLIBIRI
PLASTIRON NOIR, Jeune
Public par Avthus Bertrand
mon unpres:
Coutant
ul
DES COLIBRIS. 65
On en trouve une figure inédite (pl. VI) dans
le troisième volume des Oiseaux dorés de Vieil-
lot, sous le nom de Zrochilus tænius , avec cette
phrase : vert-doré, cravate noire, côtés du cou
et de la poitrine, ventre et parties postérieures,
blancs; queue un peu arrondie, verte sur les deux
pennes intermédiaires, violette sur les autres,
et terminée de blanc. ( Ce dernier caractère ne
se rapporterait avec exactitude qu’à la Cravate
verte de notre pl. XV.)
Au moment de prendre sa livrée parfaitement
adulte, le jeune Plastron noir, long de quatre
pouces six lignes, est vert-doré en dessus; mais
ce vert est grisätre sur la tête, très brillant sur le
dos et sur les couvertures supérieures. Une raie
noir-velours, interrompue, et parfois çà et là ob.
scure et brune, règne de la gorge à la région anale,
Deux larges raies blanches latérales la côtoient,
et se mêlent au vert-doré des flancs et des parties
latérales du cou. Les ailes, brun-pourpré, sont
plus longues que la queue ; celle-ci, presque rec-
tiligne, se compose de rectrices larges, arrondies ;
les deux moyennes, vert-brun doré, les deux
latérales brunes, et les trois plus externes noir-
acier brun à leur base, puis violettes, puis bleu
d’acier poli, et enfin terminées de blanc pur. Les
couvertures inférieures de la queue sont vertes
frangées de blanc.
IT. D
66 HISTOIRE NATURELLE
2 SARL RS LE LIRE ARR S LUS LAS VUS LUS LR RAR LEUR RAR RS LEUR LUE LAS A/R LEE En D
LA CRAVATE VERTE, JEUNE.
( TROCHILUS MANGO : TROCHILUS NITIDUS. Latham. )
Ce colibri est véritablement le 7rochilus albus
de Linné, la vraie Cravate verte de Buffon (enl.
680, f. 3), et non l’âge figuré sous ce nom par
Audebert dans sa planche X. Par son plumage,
il est facile de voir que c’est un jeune oiseau dont
la livrée est encore incomplète. À quelle espèce
appartient-il? Il serait fort difficile de répondre
d’une manière certaine sur l’examen d’une dé-
pouille, tant les colibris, dans les premières an-
nées de leur existence, se ressemblent, pour la
plupart, par les formes du bec, de la queue, et
par le désordre de couleurs qui doivent plus tard
prendre de la fixité et de l'éclat.
La Cravate verte est à nos yeux un Jeune coli-
bri Mango, ou peut-être le jeune colibri Cyanure.
Son bec est long et mince; il est brun ainsi que
les tarses. Sa taille est de quatre pouces quatre à
cinq lignes, et le bec seul à treize lignes. Ses
ailes sont longues et étroites, brunes et pourprées.
Sa queue est ample et arrondie. Tout son plu-
mage en dessus est d’un vert-dore frais et brillant,
LITE
LA CRAVATE VERTE.
Publie par Arthus Bertrand.
lretre Pre emond LPPTOS F Coutaru 277/
DES COLIBRIS. 67
plus doré sur les épaules et sur la tête. Une large
raie verte part du menton, descend sur la poi-
trine et sur le ventre en se nuançant en brun-sale,
et s’affaiblissant sur les bords; une large raie
blanche la suit de chaque côté, et se teint légè-
rement en vert, principalement aux flancs. Les
couvertures inférieures sont vertes bordées de
blanc.
Les rectrices, arrondies à leur sommet, sont
d’un riche violet passant au bleu de fer spécu-
laire à l'extrémité. Les trois plus extérieures de
chaque côté sont largement terminées de blanc.
L'individu , type de la planche XV, est au Mu-
séum , et provient de Porto-Rico , d’où la rapporté
Maugé.
La Cravate verte paraît être le 7rochilus mar-
garitaceus de Linné, et le Trochilus gularis de
Latham. M. Vieillot le regarde comme le jeune âge
du Hausse-Col vert, qui est notre Haïtien pl. XII.
Mais il serait très difficile de débrouiller la syno-
nymie des Zrochilus albus, gularis, maculatus,
et plus difficile encore d'appliquer ces noms avec
exactitude. Get oiseau est peut-êètre un Jeune
Mango; mais plus probablement il appartient au
Trochilus viridis.
*
+
e )
Var
VV M
4 |
LAS
ù +
Tue
PAR :
68 HISTOIRE NATURELLE
LAS LV RE LE VUE LR VAR LUS LUEUR LUS VUE LUS LUE LEE LAS LUE LES LEE LEE LLR LEE LEUR DER
(PL. XVL.)
LE COLIBRI HAUSSE-COL DORÉ,
MALE ADULTE t.
( TROCHILUS AURULENTUS.)
Le Hausse-Col doré male a été figuré par Aude-
bert dans la planche XII de ses Oiseaux dorés,
et décrit page 29 sous le nom de 7rochilus auru-
lentus, que cet auteur lui imposa le premier. La
figure d'Audebert représente ce colibri avec une
cravate émeraude-dorée, qui en donne une
fausse idée, en même temps qu’elle n’indique
point la disposition assez notablement fourchue
de la queue. Le Hausse-Col doré, bien distinct
du Hausse-Col vert ou Haïtien, est encore décrit
sous le nom spécifique de 7rochilus aurulentus,
r Mâle adulte (pl. XVI) : vert-doré; gorge verte, très dorée,
chatoyante; thorax et abdomen noirs; queue un peu pourprée
et bleue.
Femelle (pl. XVII) : vert-doré en dessus, gris-blanc en des-
sous; queue rouge-violet, puis bleue et terminée de blanc pur.
Jeune femelle (pl. XVIIT) : verie en dessus; grise en dessous;
queue bleue œillée de blanc.
Jeune mâle (pl. XIX ) : un trait vert jaune-doré sur la gorge;
du blanc, mélangé au noir de l'abdomen ; queue verte, pourprée,
terminée de blanc. De Porto-Rico ( Maugé).
PL 16.
12
LI IHAUSSE-COL DORÉ, Mile adulte.
Pubhe par Arthus Bertrand .
Pretre pire. emond impres Coutart veup :
DES COLIBRIS. 69
par Vieillot (Encyclop. ornith., t. 11, p. 555,
esp. 30 , et Nouv. Dict. d’hist. nat., t. vir, p. 556);
Dumont (Dict. se. nat.,t. x, p. 49); et Drapiez
(Dict. class. d’hist. nat., t. 1v, p. 318).
Cet oiseau est long de quatre pouces et demi,
et le bec entre, dans ses dimensions, pour douze
lignes. Les ailes sont minces, étroites, aussi lon-
gues que la queue. Celle-ci est ample, un peu
échancrée, et formée de rectrices larges et arron-
dies à leur extrémité.
Le bec et les tarses sont noirs; les ailes brun-
pourpré. Tout le dessus du corps, y compris les
couvertures supérieures de la queue et même le
dessus des deux rectrices moyennes, est vert-doré
foncé, mais brillant. Sur le devant du cou se des-
sine, à partir du gosier jusqu’au bas du cou, un
plastron écailleux très chatoyant d’un vert-doré
à reflets vert-noir glacé lorsque la lumière frappe
les plumes en plein, et, au contraire, d’un vert-
turquoise lorsque ses rayons sont obliques. Le
thorax, le ventre, jusque sur les flancs, sont
d’un noir mat foncé. La région anale est blanche;
les couvertures inférieures de la queue sont d’un
vert-noir métallisé, et les rectrices latérales sont
du violet-pourpre le plus luisant, excepté à leurs
bords, où le violet passe au bleu-d’acier. Les
rémiges moyennes sont vert-doré.
L’individu, type de notre figure, est dans les
70 HISTOIRE NATURELLE
galeries du Muséum, où l’a déposé Maugé, à son
retour de Porto-Rico. C’est effectivement dans
cette Antille que vit ce colibri, et très fréquem-
ment Maugé en atué les individus des deux sexes
à l'époque de leur accouplement, et sur le bord
de leur nid. Le Hausse-Col doré remplace, à
Porto-Rico, le Hausse-Col vert ou le Haïtien qui
habite Saint-Domingue.
Pr
LE HAUSSE-COL DORÉ, Femelle.
Publié par Arthus Bertrand .
Lretre pina femond ampres! Coutane sou
DES COLIBRIS. hi
RE LR E LUE LUE LUE LS LED LEUR LUS LED LES LEUR LULU LE LL ELU LEVEL ER LULU LEULELLE LRO RS
(PL. XVIL )
LE COLIBRI HAUSSE-COL DORÉ,
FEMELLE.
( TROCHILUS AURULENTUS.)
La femelle que nous représentons, pl. XVII,
a été figurée à la pl. XII des Oiseaux dorés
d’Audebert (Ois. dorés, t. 1, p. 31 }, etcependant
la plupart des auteurs l’ont érigée en espèce,
sous le nom de Plastron blanc (Buffon, édit. de
Sonnini, Oiseaux , t. xvir, p. 291 ); de colibri de
Saint-Domingue (Buffon, enl. DCLXXX , £ 1);
c'est le 7rochilus margaritaceus de Linné (esp.
38); et de Latham (esp. 24). Nous ne sommes
pas très certains que ce ne soit pas le 7rochilus
cinereus de Tainné, de Vieillot (Encycl., t. n1,
p. 252, esp. 18 ); de Dumont (Dict. se. nat., t x,
p- 50); et de Drapiez (Dict. class. d'hist. nat.,
t. iv, p. 317). Quant au colibri à ventre cendré
d’Audebert (pl. V), il nous paraît être le Campy-
loptère latipenne.
Longue de quatre pouces six lignes, le bee de
cette femelle y est compris pour douze lignes. Il
est noir ainsi que les tarses. Les ailes débordent
72 HISTOIRE NATURELLE
légèrement la queue, qui est très peu échancrée
ou presque rectiligne, et c’est à tort que dans le
dessin elle a été représentée légèrement arrondie.
Un vert-brun-doré colore la tête; un vert-
bleu-doré très vifest répandu sur le cou, le dos,
le manteau, les épaules, le croupion et teint les
deux rectrices moyennes. Les ailes sont d’un
brun-pourpré-noir. Tout le dessous du corps,
à partir de la gorge jusqu'au bas-ventre, est
d’un gris très clair qui se mêle sur les côtés au
vert métallisé des parties supérieures du corps et
des flancs. Les couvertures inférieures sont am-
ples, brunes, marquées de vert-doré et terminées
de blanc au sommet.
Les rectrices sont larges, arrondies, les deux
moyennes vert-doré; les latérales d’un marron
foncé à leur naissance, puis d’un noir-bleu-d’a-
cier luisant à leur tiers terminal, et terminées
par un triangle d’un blanc pur.
Notre description repose sur l'individu rap-
porté de Porto-Rico par Maugé, et sur plusieurs
dépouilles semblables que nous a communiquées
M. Florent Prévost.
PlAo
[IL I (nl AU S SE = C OI s DO RE > Jeune femelle.
Publiée par Arthus Bertrand.
Pretre pinx lemond impres{ Coutant sein
DES COLIBRIS. 73
LLARIASILR ILE DA SN LUR LL VITE LUS ER LR LULU VE UUEU LEVEL ALL LUI ELA L A/R LUS LED Q/R À LT
(PL. XVIIL )
LE COLIBRI HAUSSE-COL DORÉ,
JEUNE FEMELLE.
(TROCHILUS AURULENTUS.)
Un peu moins longue que la femelle figurée
dans la planche précédente, celle-ci n’a que qua-
tre pouces. Ses ailes dépassent un peu la queue,
qui est presque rectiligne. Tout son plumage en
dessus est vert-bleu-doré métallisé, et gris en
dessous; mais elle diffère notablement de l'âge
précédent par les couvertures inférieures de la
queue qui sont du même gris que le ventre, puis
par les rectrices qui sont toutes d’un bleu d’acier
que relève à leur extrémité la lame arrondie au
sommet, triangulaire à sa base, d’un blanc pur.
Cette jeune femelle, rapportée de Porto-Rico,
est dans les galeries du Muséum.
LT
Le
RE
74 HISTOIRE NATURELLE
LB De LB Be BR Be Re TR N/D LA D RD SR SRE DRE RS RD ARS GRR AVS LE SL /De SRB LOS ER D
(PEFKIX")
LE COLIBRI HAUSSE-COL DORÉ,
JEUNE MALE.
( TROCHILUS AURULENTUS. )
Le Hausse-Col doré mâle, dans son jeune âge,
tient, par la coloration de son plumage, de l’a-
dulte et de la femelle. Il a quatre pouces trois
lignes de longueur totale, en y comprenant le
bec pour huit lignes et la queue pour seize. Ses
ailes, brunes-pourprées, sont longues, minces,
étroites, et dépassent l'extrémité de la queue;
celle-ci, composée de rectrices larges et pointues,
est légèrement échancrée au milieu.
Un vert-brunâtre, peu doré, teint la tête ; un
vert-bleu-doré brillant couvre le cou, le dos, les
épaules, le croupion, et teint les grandes cou-
vertures de la queue et les deux larges rectrices
moyennes.
Une raie de plumes écailleuses part du menton
et descend au devant du cou, en chatoyant assez
vivement en vert glacé d’or. Ce plastron naissant
est bordé, sur les côtés du cou, de grisätre ou de
blanchätre; tout le dessous du corps, y compris
PI.10.
LE HAUSSE-COL DORE, Jeune mâle.
Publié par Arthus Bertrand
; t x +
POI C PULL: lemond tnipres lCoutant Ju up
DES COLIBRIS. 70
les couvertures inférieures , est d’un gris qui fait
place à une ligne médiane, et à des plaques d’un
noir assez vif, dégénérant en brunûtre sale sur le
bas-ventre. Les plumes tibiales sont blanches
ainsi que la région anale.
Les rectrices moyennes sont vert-doré; celles
qui les avoisinent, d’un brun teinté de violatre
au milieu, mais les trois plus externes de chaque
côté sont d’un pourpre noir-violet très intense et
très luisant, que relève le brun-mat de leur extré-
mité. Chez quelques individus le brun fait place
à du bleu d’acier que borde un liseré blanc pur
au sommet.
L’individu, type de notre planche, est au Mu-
séum et provient de Porto-Rico. Notre descrip-
tion repose sur l'examen de plusieurs individus
que nous a communiqués M. Florent Prévost.
Gui
=.
76 HISTOIRE NATURELLE
LAS ABLE IV ELLE NES URLS LUE LE LE LUS LR LUE LA D LAS LL LUE LAR LIL LAR LISE SAR
(Pr: XX.)
LE CARAIBE, MALE ADULTE :.
(TROCHILUS HOLOSERICEUS. )
Le Caraïbe est l'espèce que les ornithologistes
nomment colibri vert et noir. C’est du moins
sous ce dernier nom qu'il est décrit par Buffon
(Édit. de Sonnini, Oiseaux, t. XVII, p. 271);
qu'il est figuré par Audebert (Oiseaux dorés,
pl. VI, et texte, &,1, p. 19). Gest le! Bac Pen
and gren humming bird d'Edwards (Glan. plan-
che XXXVI),et le Falcinellus ventre rugricante
cauda brevi æquali de Klein (av. ne 18). Le
colibri du Mexique de Brisson (Ornith., t. 111,
p- 676 et pl. XXXV, f. 2., est encore notre Ca-
raibe, que Linné et Latham nomment 7rochilus
holosericeus , et c'est sous cette désignation qu’il
est aussi admis par Vieillot (Encyel. ornith., t. 11,
p. 591, esp. 12); Dumont de Sainte-Croix (Dict.
sc. nat., t. x, p. bo); et Drapiez ( Dict. classiq.
* Mâle adulte (pl. XX): vert; gorge émeraude ; thorax ceint
d'azur ; abdomen noir-velours.
Femelle : semblable au mâle.
Jeune : pas de bleu sur le thorax. De Saint-Thomas, de Porto-
Rico, de la Martinique.
Pretre pin
CARAIIB R*, Adulte .
Puble par Arthus Bertrand
Reémond impres x
PIREo:
Coutant saudp
TA
DES COLIBRIS. 71
d’hist. nat., t. iv, p. 319). Le jeune äge est repré-
senté sous le nom de colibri à ventre noir par
Audebert, dans la pl. LXV de ses Oiseaux dorés
(t.1, p. 199).
Le Caraïbe est trapu et robuste dans l’ensemble
de ses formes corporelles ; ses dimensions ne sont
au plus que de quatre pouces, et encore le bec
a dix lignes.
Les ailes, un peu plus longues que la queue,
sont minces, falciformes et brun-pourpré. Le bec,
légèrement recourbé, est noir ainsi que les tarses.
La queue est large, presque rectiligne, composée
de rectrices raides, larges, à extrémité coupée un
peu en rond, mais mucronée ou un peu angu-
laire au sommet. Toutes les rectrices sont, sans
aucune distinction, d'un bleu indigo métallisé,
luisant et très foncé, prenant parfois un aspect
noir sOyeuUx.
Un vert-noir-bleu brillant et métallisé teint le
dessus de la tête, les joues, le cou, les épaules,
le dos et le croupion. Les couvertures inférieures
de la queue sont de ce même vert-doré, mais à
reflets bleu-d’acier. Un large plastron de plumes
écailleuses naît au menton, s'étend sur les jugu-
laires et s’arrête au haut de la poitrine, en jetant
le plus vif éclat de l’émeraude foncé, lorsque les
rayons lumineux frappent directement; produi-
sant, au contraire, une écharpe vert-noir-velours
ET CRE ES 7
78 HISTOIRE NATURELLE
au milieu et vert foncé doré sur les côtés, lorsque
ces mêmes rayons lumineux sont dirigés oblique-
ment. Au bas du cou, et sous cette raie vert-noir
séricéeux, apparaît une plaque plus ou moins
large d’un azur scintillant ettrès métallisé, offrant
de légères teintes irisées. Le thorax. le ventre,
les flancs, sont noir-velours ou parfois seulement
noir-brun; la région anale est d’un blanc de
neige , et les couvertures inférieures de la queue
sont amples et du plus beau bleu d'acier.
La femelle ressemble au mâle, suivant Brisson,
et les jeunes ont le vert de la gorge peu brillant,
le bleu du thorax noirâtre et à peine apparent ;
le bas du corps en dessous noir-brunätre. En cet
état c'est le colibri à ventre noir d'Audebert,
figuré pl. LXV des Oiseaux dorés.
Ce colibri, très caractérisé et très orné, paraît
vivre exclusivement dans les îles Antilles, et
nullement au Mexique. Les nombreux individus
que nous avons étudiés dans les collections de
M. Florent Prévost, et ceux du Muséum, prove-
naient de l’île Saint-Thomas et de Porto-Rico,
d’où les avait envoyés Maugé, et aussi de la Mar-
tinique. Ces localités légitiment donc le nom de
Caraïbe, que nous lui avons imposé pour le
distinguer convenablement.
Brisson et Buffon assurent que ce colibri se
trouve à Cayenne, et M. Vieillot dit qu'on le
DES COLIBRIS. 79
rencontre au Mexique, à la Guiane, à Saint-Do-
mingue, à Porto-Rico et au Brésil. Mais ces lo-
calités nous paraissent douteuses, et nous le
croyons exclusivement des îles américaines du
golfe mexicain.
Le
EE
Fa
80 HISTOIRE NATURELLE
AVIS LS ES VE LR LL RER LR RUE SLR LR LR LR ER LR D LR LL ELLE SLR LE A/R LR RAR LR
(PL. XXL.)
LE COLIBRI HIRSUTE, ADULTE .
( TROCHILUS HIRSUTUS.)
Le colibri Hirsute, ou aux pieds vêtus, a reçu
son nom de ce que les tarses sont recouverts de
quelques petites plumes au dessous de l’articu-
lation. Il paraît avoir été décrit par Brisson (Orn.,
t. 1, p. 670) sous le nom de Polythmus brast-
liensis. C’est bien certainement le 7rochilus bra-
siliensis de Latham (Ind., esp. 23), qui est le
Trochilus hirsutus de Linné, de Gmelin, de
Vieillot (nouv. Dict. nat., t. vr, p. 352; et Ency.,
tu, p. 396, esp. 34), de Dumont (Dict. sc. nat.,
t. x, p. 47), et de Drapiez (Dict. class. d’hist. nat.,
t. 1v, p. 319). L’adulte est figuré sous le nom de
Colibri aux pieds vêtus, par Audebert, pl. XX
des Oiseaux dorés, et le jeune, par Vieillot,
pl. LX VIII du même ouvrage.
Le colibri Hirsute a la plus grande analogie
dans l’ensemble de ses caractères avec la femelle
* Adulte (pl. XXI): vert-doré; roux vif en dessous; queue
rousse à la base, puis noire, œillée de blanc; mandibule supérieure
noire, l’inférieure blanche. Du Brésil.
1er
COLTBIRI HIRSUTE ; Adulte.
Publie par Arthus Bertrand «
Pretre pur. Lemond unpres ! Coutart seu?
DES COLIBRIS. Si
du brin blanc. Cependant les divers individus
que nous avons eu occasion de voir dans les col-
lections, toujours semblables, différaient notable-
ment des dépouilles des femelles de brin blane à
couleurs et à caractères indélébiles. Il en résulte
qu'il se pourrait que l’'Hirsute soit le sexe fémi-
nin d’une espèce dont le mâle nous serait in-
connu. Dans l’état actuel de nos connaissances,
nous devons supposer que les deux sexes de l'Hir-
sute ne diffèrent point l’un de l’autre.
Le colibri Hirsute est long de quatre pouces
six lignes, et, dans ces dimensions, le bec entre
pour quatorze lignes et la queue pour douzelignes.
Ses ailes sont presque aussi longues que la queue,
et celle-ci est ample et arrondie à son extrémité,
ce qui est dü à la diminution graduée des rectrices
latérales. Les ailes sont minces, falciformes, d’un
brun-pourpré.
Le bec, recourbé dans toute son étendue, a la
mandibule supérieure d’un noir mat, tandis que
l'inférieure est jaune-serin clair ou blanchâtre.
Les doigts des pieds sont jaunes et garnis d’un
léger duvet roussâtre au talon.
Le dessus du corps, du front aux couvertures
supérieures de la queue, est teint en vert-doré
frais et brillant, différant sous ce rapport du
vert-blond de la femelle du brin blanc. Tout le
dessous du corps, à partir du menton, le devant
II. 6
82 HISTOIRE NATURELLE.
du cou, le thorax, le ventre, les flancs et les cou-
vertures inférieures de la queue, sont d’un rouge-
brique ou cannelle d’une teinte générale vive et
nette. Les deux rectrices moyennes sont vert-doré
en dessus. Toutes les latérales sont d’un ferrugi-
neux foncé dans leur plus grande étendue, puis
noir mat à leur bordure, et terminées chacune
par un large œil blane pur.
Le jeune àge de cette espèce, qui nous est in-
connu, a été figuré par Audebert, pl. EXVI
(Ois. dorés, t. 1), et sa description le représente
avec une livrée où le brun et le roux dominent.
Le brun règne sur le corps, avec des nuances
plus foncées sur la tête, passant au vert brillant
sur le cou, le dos, le croupion, tandis que le
roux est le partage des parties inférieures et des
tarses, mais en prenant une teinte sale sur le
ventre et claire sur la queue.
Le colibri Hirsute habite le Brésil, où il paraît
être rare : l'individu qui a servi de type à notre
planche est dans les galeries du Muséum de Paris.
Pretre pin.
LE RUFICOIL.
Publie par Arthus Bertrand.
lemond empres!
PI. 22.
Coutant deu :
DES COLIBRIS. 83
LARBLLATILELAT ILE LR OLL ELLE LES LUS LE LELE LEE RL ELA EN RE NE EAU NL NE D QE SEAL L US
LE COLIBRI RUFICOL :.
( TROCHILUS LEUCURUS.)
Le Ruficol est une des espèces de colibris les
mieux caractérisées et les plus distinctes. Tous
les individus qui nous sont parvenus offraient
exactement la même livrée.
Ce colibri est gravé dans les glanures d’Ed-
wards, pl. COLVT, sous le nom de the white tar-
led Humming-bird. Buffon le figura assez exacte-
ment dans sa planche enluminée DC, f. 4. (Buff.,
édit. Sonnini, t. xvir, p. 285), en l'appelant le
Collier rouge. Nous en trouvons un médiocre
dessin dans le tome 111 inédit des Oiseaux dorés,
pl. VI, sous le nom de Colibri à collier rouge.
C’est le Polythmus surinamensis de Brisson (Orn.,
t. mt, p. 674), le Zrochilus leucurus de Linné
(Esp. 6), de Latham (Esp. 9), de Vieillot (Ency.,
t. nn, p. 553, et pl. CXXIX, f. 5), de Dumont
(Dict. se. nat. t. x, p: 52), et de Drapiez (Dict.,
class. d’hist. nat., t: 1V, p. 317).
Mâle (pl. XXIL) : vert; une plaque d’un roux vif devant le
cou; deux traits blancs sur la joue; ventre gris; queue blanche en
dessous, terminée de noir. De Surinam.
O.
94 HISTOIRE NATURELLE
Le Ruficol est long de quatre pouces six lignes,
en y comprenant treize lignes pour le bec. Ses
ailes sont minces, plus longues que la queue,
qu'elles débordent légèrement. Celle-ci, formée
de rectrices médiocres et graduées, est légère-
ment arrondie à l'extrémité.
Son bec est brunâtre-corné et les tarses sont
bruns. Le dessus de la tête, du cou, du dos, et
les épaules sont vert-doré. Le menton est verdûtre,
ainsi que les joues et surtout les plumes auricu-
laires. Un trait roux vif contourne la partie supé-
rieure de l'œil, un trait blane règne à l'angle de
la commissure; mais ce qui distingue ce cohibri
de tout autre est une cravate plus large que haute,
qui occupe le devant du cou; et qui est colorée
en marron vif, mais sans reflets. Le bas du cou,
et le haut du thorax, sont vert-doré. A partir de
la poitrine, tout le dessous du corps est gris fu-
ligineux clair. Les couvertures inférieures de la
queue, amples et arrondies, sont vertes bordées
d’un liseré blanc. Les rectrices moyennes sont
vert-doré; les latérales sont blanchätres ou gris
clair, tachées en biais de noir mat à leur extrémité.
Les rémiges sont brun-pourpré.
On ignore quelle est la livrée des âges adultes
ou jeunes; et celle des deux sexes chez cette es-
pèce, qui paraît être rare, car nous n'en Ccon-
naissons qu'un individu conservé dans les gale-
#4 | Dos renrerts 85
ries de Paris, et qui a servi de modèle à notre doi;
planche. 15
Le Ruficol habite la Guiane hollandaise, et
c’est de Surinam qu'ont été envoyés les individus
décrits par les auteurs que nous avons cités.
trim t
RS SR Re De mur
— me —
86 HISTOIRE NATURELLE
AR RAE ARR IR RRS SRR LR RER RSR RSR RS ARR LES LAS ARRETE LAURE ER LUS LATE VAR LE R
(Pr. XXIIL. )
LE COLIBRI SIMPLE *.
(TROCHILUS SIMPLE X. Lesson, Traité d’ornith., p. 291.)
Ce petit colibri a trois pouces trois lignes de
longueur totale, et son bec a seul dix lignes. Il est
noir , légèrement recourbé, et un peu renflé à son
extrémité. Ses ailes, minces et étroites, sont aussi
longues que la queue, qui estlégèrement fourchue.
Le front est gris-brunâtre. Tout le plumage en
dessus est d’un vert-doré brillant, légèrement
teint de roux sur le croupion. Les rectrices sont
vertes et les rémiges brunes-pourprées. La gorge,
les joues, les côtés du cou sont d’un blond-roux
teinté de gris. La poitrine, le ventre et les flancs
sont d’un roux-cannelle fort vif. La région anale
est blanche, et les couvertures inférieures de la
queue sont rousses. Les rectrices en dessous sont
rousses à leur base, bleu d’acier à leur milieu, et
terminées de blanchâtre.
Ce colibri, que nous a communiqué M. Canivet,
habite le Brésil.
* La diagnose du mäle sera : plumage vert; gorge vineuse; corps
roux vif en dessous ; queue égale ou un peu fourchue, noire , œillée
de fauve ; bas-ventre blanc. Du Brésil.
COLIBIRI SIMPLE ,
Public par Arthus Bertrand.
Bevatet pinx. Lemond impresi Coutant sep
Pierre
Pretre pin’.
COILT
pi]
1)
R
1
| DE PREVOST, Jeune
Publiée par Arthus Bertrand.
} {
emond impres
leillard seutp.
DES COLIBRIS. 87
LARITELRRLLELIAR LUS LLLLLLULLLLLILLLALULLLULES LUS LULU URL LVULLL LE LE LER LE EE UR
( Pz. XXIV.)
LE COLIBRI DE PRÉVOST.
(TROCHILUS PREVOSTII. Lesson.)
Le colibri que nous figurons est le jeune âge
d’une espèce dont la livrée adulte nous est com-
plètement inconnue. A sa tache gutturale noire,
au blanc sale qui teint le devant du corps, à sa
queue violette, on le prendrait pour le jeune co-
libri à plastron noir ; mais il s’en distingne non-
seulement par son bec plus court et presque droit,
mais encore par ses plumes, qui sont vert-doré
et frangées de roux, disposition quine se rencontre
que chez le Rhamphodon tacheté et chez la fe-
melle du brin blanc.
Long de quatre pouces quatre lignes, ce colibri
a la queue plus courte que les ailes, et les rec-
trices à peu près égales à leur sommet. Le bec,
mince, grêle et noir, a huit lignes. Les ailes sont
falcifornes, minces, brun-pourpré. Les plumes
du dessus de la tête sont brunes à légers reflets
verts, mais toutes sont assez largement bordées
de roux vif pour donner au front et au dessus de
la tête un aspect roussatre. Une sorte de petit
sourcil roux surmonte l’œil. Les plumes de la ré-
85 HISTOIRE NATURELLE
gion auriculaire sont noires, picotées de roux ;
le dos, les couvertures des ailes, le croupion, sont
vert-émeraude très vif, mais chaque plume est
également frangée de roux , ce qui les fait parai-
tre écailleuses. Les couvertures supérieures sont
vert-doré brillant, à peine terminées de fauve.
Une tache blanchâtre règne sur le croupion.
Un trait noir longitudinal part du gosier, et
s'étend jusqu’à la partie supérieure de la poitrine.
Les côtés de cette tache noire sont blancs, et sur
les jugulaires apparaissent des plumes roussâtres
qui remontent jusqu'à lacommissure du bec. Tout
le devant du corps, à partir du bas du cou jus-
qu’à la région anale , est blanchâtre mêlé de gri-
sätre. Les flancs sont vert-doré. Les tarses sont
bruns; les couvertures inférieures de la queue
sont brunâtre-vert et bordées de roux vif.
La queue se compose de rectrices peu larges,
minces, et arrondies à leur sommet. Les moyennes
sont vert obscur métallisé, et les latérales, d’un
rouge-noir luisant au milieu , sont largement bor-
dées de noir-bleu d'acier, et terminées de fauve à
leur sommet anguleux.
Nous sommes redevables de ce colibri à M. Flo-
rent Prévost; on ignore de quelle partie de l’A-
mérique méridionale il provient.
PI. 25.
COLIBRIS, DÉTAILS ANATOMIQUES.
A. La Téte vue, de profit 2
B. La Tele puce en dessus.
C. La lle vue par la Base du Crane..
DA Langue vue’ en) dessus.
See Lanque pue’ er dessous
0 Jronçon tres grosst de’ la langue vw CIt AS SU.
G. Troncon tres qgrosst de la langue, vu par sa face ayer'eur'e’.
5 ‘ 4 4 ñ
Publié par Arthus Bertrand.
ke Duur ARemond 1mpres'! Tecllard. 1977/08
DES COLIBRIS. 09
LR LR ELLELTELELRLLLELR LEUR UEUS LOT LEE LUE LL BEE TE LEE LE LLE LE R LULU LE LEE LAS LU D
(Er PXOMNN)
DÉTAILS ANATOMIQUES ET CARACTÈRES
DES COLIBRIS.
A. La tête d’un colibri vue de profil; la langue sort
du bec et apparaît au dehors avec ses deux bi-
furcations lamelleuses; le crane est surmonté
des deux Branches de l’os hyoïde, qui le con-
tournent et qui le pressent de manière à se dé-
tendre comme un ressort , quand l'oiseau veut
darder sa langue au fond des fleurs pour y sai-
sir les insectes qui lui servent de nourriture.
B. La tête. vue par sa partie supérieure, de maniere
; P ,
que les deux branches de l'os hyoïde viennent
s'unir à angle aigu sur le front.
C. La tête, vue par la base du crâne.
D. La langue, très grossie, sans ses annexes, et te-
nant encore à l'os hyoïde et à ses deux cornes,
ainsi qu’au larynx vu par la face supérieure.
E. La langue, vue en dessous, attachée à l'os hyoïde
seulement, et séparée à sa pointe en deux la-
melles ou cuillers lancéolées, amincies, se rap-
prochant pour embrasser et saisir, dans leur
90 HISTOIRE NATURELLE
intervalle, les corps que le tube contractile
doit, en se retirant, amener à l'entrée de l’œ-
sophage.
F. Tronçon très grossi de la langue, vu en dessus, et
donnant une idée complète de la manière dont
sont unis les deux cylindres accolés qui en
composent le tube contractile.
G. Autre tronçon très grossi de la langue, vu par sa
face inférieure.
SUPPLÉMENT
A L'HISTOIRE NATURELLE
DES
OISEAUX-MOUCHES.
RÉFLEXIONS SOMMAIRES.
La dix-septième livraison des Oiseaux-Mouches
n'était pas publiée que déjà de nouvelles espèces
vinrent réclamer un supplément aux quatre-vingt-
trois figures que renferme notre premier travail.
Une sorte d'émulation s’empara des collecteurs ,
et de nombreuses espèces d’oiseaux-mouches sont
venues dans ces derniers temps fournir à l’étude
de ce genre des moyens de recherche et d'inves-
tigation bien plus complets que ceux dont nous
avions à nous servir lorsque nous avons entrepris
le volume que le public a si favorablement ac-
cueilli. Ce supplément contiendra lui-même trente-
neuf planches d’'oiseaux-mouches nouveaux ou
bien les femelles et les jeunes d'espèces déjà con-
nues , mais dont les livrées diffèrent complètement
de celles des mâles dans le plumage parfait. Nous
nous sommes attachés à donner le plus possible
les divers états des oiseaux-mouches. La livrée,
presque toujours si différente de,ce qu’elle doit
être un jour, rend ces petits êtres l’écueil des no-
menclatures , et encombre la science d’une foule
d'espèces nominales. C’est ce qui fait qu'on ne
saura jamais quelles sont certaines des, espèces
de Latham, de Linné, de Brisson ou de Buf-
Lai
pt
94 SUPPLÉMENT.
fon , décrites d’après Pennant, Séba, Klein, Marc-
grave , etc., et caractérisées par quelques phrases
vagues et succinctes. Ce qui intéresse vraiment un
ornithologiste , autre qu’un vulgaire descripteur,
est positivement cette connaissance des métamor-
phoses que subit le plumage d’un oiseau aux
diverses époques de sa vie, et les modifications
qu'elles impriment à son aspect extérieur; et,
sous ce rapport, à part les oiseaux Échassiers ,
nous ne croyons pas qu'il y ait une famille dans
toute la série ornithologique qui soit plus dif-
ficile à étudier que celle des oiseaux-mouches.
. Bien que nous ayons cherché avec le plus grand
scrupule à rapporter à leurs espèces des individus
à plumage variable et à proportions différentes de
celles des types généralement connus dans les col-
lections, nous n’espérons pas avoir toujours réussi.
Les dépouilles qui nous parviennent des pays
lointains , mises en circulation par le commerce,
ne portent jamais avec elles de renseignemens sur
les mœurs , sur les habitudes des espèces , et pres-
que toujours l'indication précise du pays où elles
vivent est erronée, et bien rarement nous savons
au juste de quelle province de l'Amérique méri-
dionale elles nous sont envoyées.
Les descripteurs compilateurs n’ont pas peu
contribué à augmenter sans raison le nombre des
espèces. Linné et Tatham donnèrent des noms à
DES OISEAUX-MOUCHES. 99
des femelles , à des jeunes dont les types étaient
eux-mêmes décrits sous une autre dénomination.
Audebert n’a fait que renchérir sur ces deux au-
teurs, et M. Vieillot, qui est avant nous l’orni-
thologiste qui à fait connaître un plus grand
nombre d’espèces vraiment nouvelles, a prodigué
les termes scientifiques, et souvent trois de ces es-
pèces en feraient à peine une. Pour en offrir quel-
ques exemples, son oiseau-mouche Versicolore
(Zrochilus versicolor, Vieill. , nouv. Dict., t. xxunt,
p.430) est le jeune du Delalande (Zrochilus de-
lalandi , du même auteur); son oiseau-mouche de
Prêtre et son oiseau-mouche Dufresne, sont le
jeune et la femelle de celui nommé Duc, l'Or-
rnismya chrysolopha de notre pl. VIT, etc. |
Il est donc très difficile, dans l’état d’im-
perfection où croupit l’histoire morale des oi-
seaux qui nous occupent, d'éviter de telles er-
reurs. Notre livre, ainsi que ceux de nos devan-
ciers , sera la base d’un bon travail et d’un recueil
riche et varié que les naturalistes futurs pour-
ront entreprendre avec des matériaux neufs et
plus parfaits que ceux qu'il nous a fallu mettre
en œuvre.
En imprimant ces pages, il nous reste à faire
partager nos regrets de ce que de nouvelles espèces
sont dès ce moment enfouies dans notre porte-
feuille, où elles resteront jusqu’à ce que leur
PT 4 n* “ sf Au Hd à nt tn MR... … à bé
0
| Cut. dd
( Le
96 SUPPLÉMENT
nombre puisse nous permettre de donner dans
quelques années un supplément d’une soixantaine
de nouvelles figures. Aux nombreuses espèces qui
nous arrivent chaque Jour, il sera certainement
facile d'atteindre ce nombre en moins de deux
années. Nous avions promis soixante-six planches
dans ce second volume consacré aux Colibris,
nous aurons tenu notre promesse.
N Mais si nous avons trouvé chez les autres des
| lacunes relativement à des doubles emplois ou à
k des rapprochemens erronés, il est quelques cor-
t rections que nous avons nous-même à faire à
notre //istotre naturelle des Oiseaux Mouches, et
c'est avec empressement que nous les signalons
aux amateurs, bien que ces indications ne portent
le plus souvent que sur des détails de synonymie.
OISEAU-MOUCHE PÉTASOPHORE.
=
[A ., Pr: Le.
ki “ M: Vicillot l’a figuré sous le nom de Zrochilus serrirostris, pl. I,
du tome 3° inédit des Oiseaux dorés.
4 à |
OISEAU-MOUCHE AUX HUPPES D'OR, FEMELLE.
d'4 "4 PL. VII.
| % jh. : C'est un jeune mâle n’ayant paint encore pris sa livrée d’adulte.
DES OISEAUX-MOUCHES 97
OISEAU-MOUCHE A OREILLES D'AZUR, FEMELLE.
Pz. XI.
L'oiseau figuré, pl. XI, est évidemment distinct du 7rochilus
auritus ou de l’oiseau-mouche à oreilles d’azur. Ce sera Ornismya
nigTols.
OISEAU-MOUCHE A COURONNE VIOLETTE.
Pz. XIV.
C’est l’oiseau-mouche Jules Verreaux, de la pl. XXV du t. 1x
inédit des Oiseaux dorés de M. Vieillot. C’est très certainement le
Trochilus galeritus de Molina (Chili, p.219), de Latham et encore
de Vieillot (Encycel., t. 11, p. 532).
OISEAU-MOUCHE A QUEUE SINGULIÈRE.
Pr VE
Nous avons vu plusieurs individus de cette espèce, en tout sem-
blables à la figure que nous avons publiée, et le nombre des rec-
trices est bien celui que nous avons indiqué.
OISEAU-MOUCHE NATTERER.
Pr. XVI.
Il est figuré sous le nom de Trockilus superbus, pl. XV du
t. zrx inédit des Oiseaux dorés par Vieillot. Il a été décrit, dès
1823, par le même auteur et sous le même nom dans l’Encyclop.
ornith. , t. 11, p.561, esp. 49.
IT. F7
LS
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Fat
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ENT
98 SUPPLÉMENT s
sp
+ OISEAU-MOUCHE TEMMINCK.
Pr. XX. 4
Est évidemment une femelle de l’oiseau-mouche Médiastin. Es-
pèée à supprimer.
é
3 OISEAU-MOUCHE SAPHO.
+
Pr. XXVII.
Figuré pl. VII du t. m1 inédit des Oiseaux dorés de M. Vieillot,
sous le nom de colibri Verdor, Trochilus chrysochloris.
+
OISEAU-MOUCHE A BEC RECOURBÉ.
PL. "X XOCVIL.
Espèce réelle, bien distincte, et très curieuse par son bec ano-
mal. Voyez, dans ce Supplément, l’histoire de l’oiseau-mouche
Avocette, pl. XXIV.
= OISEAU-MOUCHE DEMI-DEUIL.
Fu .
Pz XXXVIII.
C’est le Trochilus fuseus Vieïillot (Encycl., t. 11, p. 532, et
Nouv. Dict., t. vii, p. 348). C’est encore le Trochilus ater du
prince de Wied, voyez trad. faraise, CHAR pe 193:
. LL
LE SAPHIR, FEMELLE.
Pc. LVI.
ee
Cet oiseau est une espèce distincte, dont nous avons vu plusieurs
individus. Ce sera pour nous Orznismya lactea.
DES OISEAUX-MOUCHES. AOC)
e À
C'est le Trochilus elegans d'Albert » pl. XIV, des Oiseaux
dorés (t. 1); décrit par Vieillot { Nouv. Dict., t. vir, p. 351, et
- Encycl., t.11, p. 556, esp. 31 ); et par Dumont et Drapiez, sous le
nom de colibri Hausse-Col à queue fourchue.
ro
+
__ L'ARLEQUIN. '
Pr. LXXII. a
M. Vieillot, t. nr inédit des Oiseaux dorés, en donne la figure
d’une variété décrite par Latham.
$ LL acil aétiiiitis
ee.
100 SUPPLÉMENT #
4
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LIN 2
(PLAE
NE
L'OISEAU-MOUCHE ZÈMES ‘
(ORNISMY A DUPONTII. Lesson.)
Cette gracieuse espèce, qui appartient à la
tribu des oiseaux-mouches, dont les formes sont
grèles et les rectrices allongées, vient prendre
place à côté des Ornismyes à queue singulière et
Cora.
Sa longueur totale est de trois pouces quatre
lignes, et encore dans ces proportions sont com-
prises celles d’un bec grêle, mince, aciculé, long
au plus de six lignes, et de la queue qui en à
vingt.
Le plumage est en dessus d’un PR cha-
toyant, interrompu sur le croupion par une cein-
ture blanche. Une plaque noire, lorsqu'elle n’est
point éclairée; d’un riche bleu, sous les rayons
de la lumière, couvre la gorge, les joues, et s’ar-
rête au milieu du cou. Un large collier blanc la
borde au devant, et remonte sur les jugulaires.
Les flancs et le ventre sont mélangés de vert, de
* Mâle adulte (pl. T°): vert-doré; gorge bleu-saphir chatoyant
en violet; queue étagée; rectrices externes spatulées, rayées de
rouge-bronzé, de fauve vif, de blanc et de brun. Du Mexique.
Oés. mouch. supp © ci PR
DISIEAU-MOUCIHE ZÉMES, Aaute.
Public par Arthus Bertrand.
; , .
Pretre pinx Remond wnpres 4 Coutardr seulp .
DES OISEAUX-MOUCHES. 101
brun et de blanchätre, tandis que le bas-ventre est
d’un blanc pur.
Le bec et les tarses sont noirs. Les ailes, min-
ces, recourbées, falciformes, très étroites , ne dé-
passent point la naissance de la queue. Elles sont
brun-pourpré comme chez toutes les espèces.
La queue de cet oiseau est remarquable par la
disposition des rectrices externes qui sont les
plus longues, et qui se rétrécissent vers leur ex-
trémité pour s’élargir un peu ensuite, et affecter
une forme spatulée. Les rectrices internes sont
successivement plus courtes que les externes,
uniformément larges et marquées de rouge-
bronzé à leur base, ensuite de fauve vif, puis
d’une zone blanche, d’une raie brune large et sont
terminées de blanc pur.
Ce charmant oiseau-mouche habite le Mexique.
Son nom spécifique français rappelle les Zémès,
dieux qu'adoraient les Mexicains et les Haïtiens.
Nous sommes redevables de la communication de
la seule espèce connue à M. Dupont.
>
#
102 SUPPLÉMENT
CARLA ARR RS LORD LR LUS LR RARE LU LR LS 0 0 DUR VAE à SE LE LULELLELVELULULLALILTE
(BL, 6)
L'OISEAU-MOUCHE AUDENET
(ORNISMYA AUDENETII. Lesson.)
Cette précieuse et rare espèce, dont nous ne
connaissons qu'un seul individu que nous a com-
muniqué M. Verreaux, et qui se trouve mainte-
nant dans la belle collection de M. Audenet à
Paris , est sans contredit un des oiseaux-mouches
les plus remarquables par son élégance, sa riche
vestiture , ses formes sveltes et les parures déli-
cates qui ornent son cou. Îl appartient à cette
tribu brillante et fantastique qu'on ne peut se
lasser d'admirer, et c’est à côté du Huppe-Col,
du Hausse-Col blanc et du Vieillot qu’il devra
prendre place, et c’est plus particulièrement avec
ce dernier qu'il a de nombreux rapports.
À peine long de trois pouces, cet oiseau-mouche
a le bec court , très mince, très grêle, long au plus
de six à sept lignes. Les ailes sont très minces,
très étroites , falciformes , et dépassent à peine le
* Mâle adulte (pl. IT ) : vert-doré-émeraude ; une bande noirâtre
traversant le croupion; deux faisceaux jugulaires verts, œillés de
blanc ; queue arrondie, noir-bleu; dessous du corps écailleux à
plumes brunes frangées de fauve. Du Pérou.
%
"N°
Otis .mouch’. supp © IPS
IL | AU DE NE TIR > Adulte.
Publié par Arthus Bertrand.
Trétre punx . Réruwnd 1mpres ! Couant reaudp
DES OISEAUX-MOUCHES. 103
milieu de la queue. Celle-ci est très arrondie , mé-
diocre.
Le bec et les tarses sont noirs. Les plumes du
sommet de la tête sont un peu lâches, un peu
touffues , bien qu’elles ne s'allongent point en
huppe. Elles sont d'un vert-doré frais et éme-
raudin, de même que celles du dos, du manteau
et des couvertures alaires. Une bande noire, bor-
dée en dessus et en dessous d’une raie blanche,
traverse le croupion. Les couvertures supérieures
de la queue sont vertes. Les rémiges sont brun-
pourpré, et les rectrices, légèrement étagées entre
elles, sont d’un noir-bleu assez france.
La gorge et le devant du cou sont recouverts
par une plaque de petites plumes écailleuses jouis-
sant de l'éclat de l’émeraude, la plus transparente
et la plus chatoyante. De chaque côté du cou, sur
le rebord du plastron vert brillant, part une
touffe formée de nombreuses plumes étagées,
oblongues, arrondies, assez fermes, à tiges noi-
res colorées en vert-émeraude, et marquées à
leur sommet par un œil blanc pur. Les plumes du
dessous du corps sont écailleuses, arrondies,
brun-noir à leur milieu, et bordées de fauve, de
sorte que tout le dessous du corps paraît ètre
émaillé. La région anale est blanchâtre.
Ce brillant oiseau-mouche vit, à ce qu'il pa-
rait, au Pérou.
104 SUPPLÉMENT
AL ER BE LR SUR RD LR SR LR LES LIVRE LE LUE LED LUE LEE LUE URL LE LES LES DES
(Pis IIT. )
L'ANAIS :.
(ORNISMY A ANAIS. Lesson. )
L'Anais est, sans contredit, une des espèces les
plus remarquables d’une famille riche et variée,
et paraît être bien rare, puisque après que des
milliers de dépouilles d’oiseaux-mouches eurent
passé sous nos yeux, nous n’en aVOns Jamais vu
que deux individus conservés très soigneuse-
ment , l’un par M. Florent Prévost, pour sa cu-
rieuse collection d'oiseaux - mouches , et l’autre
par M. Canivet, qui nous l’a obligeamment com-
muniqué.
Ayant en totalité environ quatre pouces cinq
lignes, cet oiseau a un bec long de dix lignes,
et la queue de dix-huit. Son bec est mince,
étroit, très légèrement recourbé et noir. Les ailes,
assez larges et recourbées, sont brunes-pour-
prées. Le corps est remarquable par le beau
* Mäle adulte ( pl. IIL) : corps d’un vert-émeraude éclatant; joues
et régions auriculaires bleu-azur à reflets de saphir; du bleu écla-
tant sur le vert du cou, du thorax et de l'abdomen; queue ample,
arrondie, à rectrices larges, bleu-vert, bordée d’un ruban noir sé-
ricéeux ; bec noir. Du Chili.
we
L'ANAIS.
ce
Publié par Arthus Bertrand.
» Ep »
lretre pinx Rémond impres ! Coutant seulp
DES OISEAUX-MOUCHES. 109
vert-émeraude qui colore le dessus de la tête,
du cou, le dos, le croupion et les épaules. Tout
le dessous du corps est également vert-émeraude,
excepté sur les joues et sur les côtés du cou, où
des écailles d’un azur à reflets d'acier étincellent
avec éclat et forment deux plaques latérales sur
les oreilles et sur les joues. Du bleu foncé occupe
le devant du cou et surtout le milieu du thorax
et du ventre. Les flancs sont verts et la région
anale blanche.
La queue de cette espèce est remarquable par
la brillante coloration des rectrices et par leur
disposition. Ces rectrices sont larges, amples,
arrondies à leur sommet, que marque une pe-
tite pointe mucronée et donnent à la queue une
forme flabelliforme lorsqu'elle est ouverte. Celle-ci
est en dessus d’un vert-foncé métallisé uniforme
aux deux tiers supérieurs et à la pointe, tandis
qu’une large bande noir-velours à reflets de fer
spéculaire la borde en entier à son extrémité. En
dessous les couleurs sont encore plus vives. C’est
un bleu d’acier ou de fer spéculaire sur lequel
se dessine une bande noir-bleu-indigo-pourpré.
Les couvertures inférieures sont brunes à leur
base, d’un gris blanc à leur milieu et sur leur
bord, encadrant le vert-doré de toute leur partie
terminale.
L’Anaïs vit au Chili, car cette espèce se trou-
æ. er re
106 SUPPLÉMENT
vait dans un envoi d'oiseau fait à M. Canivet
par une personne voyageant dans cette contrée ;
et M. Florent Prévost croyait avoir reçu la dé-
pouille que nous avons figurée, de l'île de la
Trinité. fai
Ozr.mouch . Sup. PIE 4 2
LE: CHRYSUI
Public par Arthus Bertrand.
Pretre pin lemond impres! Coutant sculp.
DES OISEAUX-MOUCHES. 107
LABEL ISES LULU LL RS DO RLLR LE LR DR LED LED LED LE N QUELLE D QE EVE L AR LARLVIUE LALULLS
(-P. 2LVES)
L'OISEAU-MOUCHE CHRYSURE,
ADULTE !.
(ORNISMY A CHRYSURA. Lesson. )
Cette nouvelle espèce d’oiseau-mouche est
fort gracieuse, et les deux individus que nous
avons étudiés nous ont été communiqués par
M. Florent Prévost, et se ressemblaient en tout
point.
Les dimensions complètes en longueur sont de
trois pouces six lignes, tandis que le bec y est
compris pour neuf lignes et la queue pour dix.
Les ailes sont minces, recourbées, d’un beau
brun-violet, et la queue, légèrement échancrée,
se compose de rectrices larges et un peu acu-
minées.
Ce qui distingue au premier aspect cet oiseau,
c'est sa queue, brillante en dessus comme en
dessous d’un vernis d’or à reflets d’or-rouge de
l'éclat le plus beau et le plus somptueux. Cette
: Mâle adulte (pl. IV) : vert-doré en dessus ; bec jaune; menton
roux ; cou et thorax vert-doré; abdomen gris; queue or très pur et
très brillant, Du Brésil.
108 SUPPLÉMENT
couleur métallique ne peut bien être exprimée
que par le poli et le chatoiement des vases de
vermeil travaillés par les meilleurs ouvriers.
Son bec, jaune serin , est noir à la pointe.
Le devant de la tête, et surtout le front, est
brun sans reflets. Tout le dessus du corps, les
épaules, le cou, le manteau, sont d’un vert-
émeraude très doré, et plus brillant encore sur
le croupion et sur les couvertures supérieures de
la queue.
Un roux vif teint le menton. Le devant et les
côtés du cou sont vert-doré, se dégradant en
gris sur la poitrine. Le ventre et la région anale
sont gris, et du vert-doré occupe les flancs. Les
couvertures inférieures sont larges, blanches, et
jaune-doré très vif au milieu. Les tarses sont
brunâtres.
Cette jolie espèce, encore rare dans les collec-
tions, habite à ce qu'il paraît le Brésil.
Qi. mouch. sapp” DANS:
4
DISEÉAU-MOUCHE À COURONNE VIOLETTE , Femelle.
Pubhe par Arthus Bertrand.
lretre pinæ ? emond enpres 4 Coutant 277/2E
DES OÏSEAUX-MOUCHES. 109
LRARLASILELLE RSR LLRRULELLELULLLERLUELILELLLILRLURLULLLELEUVEULVALLLLLLELLT OU SR
(Br. VA)
OISEAU-MOUCHE À COURONNE
VIOLETTE, FEMELLE 1.
(ORNISMY A SEPHANIOIDES. Lesson. )
Nous avons découvert le mäle de cette espèce
au Chili, et nous l'avons figuré dans la partie
zoologique du Voyage autour du monde, de la
Coquille, et dans notre Histoire naturelle des
oiseaux-mouches, pl. XIV. La femelle nous était
alors inconnue, et nous en sommes redevables
aujourd’hui à l’obligeance de notre ami Longue-
mard, qui la possède dans sa collection.
Cette femelle, vêtue modestement comme toutes
ses pareilles, et dépourvue de la belle couronne
iodurée du mäle, a près de quatre pouces de
longueur. Son bec, très droit, très court, n’a
que six lignes. Les ailes, assez étroites, atteignent
presque l'extrémité de la queue. Celle-ci se com-
pose de rectrices larges, robustes et arrondies à
leur sommet. Tout le dessus du corps est d’un
: Femelle (pl. V): vert-doré en dessus; tête vert-brun; des-
sous du corps gris ; plumes de la gorge ocellées; queue vert-doré,
terminée de gris-blanc. Du Chili.
110 SUPPLÉMENT
vert-doré brillant. Seulement les plumes du front
et de la tête sont comme écailleuses et grises;
toutes celles du devant du cou et de la gorge
ressemblent aux plumes de la gorge du mâle, et
se trouvent être gris-clair, mais ocellées de points
ronds vert-doré. Tout le dessous du corps est
grisatre, et du vert teint les flancs; les couver-
tures inférieures sont gris-brunäâtre cerclés de
gris-clair. Les vestitures sont vert-doré en dessus,
noires en dessous, et terminées de gris-blanc.
Cet oiseau habite le Chili.
Os. mouch. supp © IAE:
DISEAU- MOUCHE MODESTE, variete albine.
Publié par Arthus Bertrand.
Pevatet pur Remond emprest Couwart 0277/4
DES OISEAUX-MOUCHES. TITI
LALISERS SENTE LR TELLE LL ES NERO LOVE LLLEVELUR LURILEVÈ TELL DS DER IR EL BL ÉD LL DE LEE
*
L'OISEAU-MOUCHE MODESTE,
VARIÉTÉ ATTEINTE D’ALBINISME 1.
(ORNISMY A SIMPLEX, Lesson, Oiseauxr-Mouches, pl. XXXIII.
TROCHILUS CIRROCHLORIS, Vieill., Encycl., t. 11, p. 560.)
Cette variété est fort remarquable, par le blanc-
pur qui teint l’occiput et qui annonce une ten-
dance à l’albinisme qui se présente rarement sur
le plumage des oiseaux dorés.
La longueur totale de cet individu est d’envi-
ron quatre pouces trois lignes, y compris le bec,
qui a neuf lignes. Les ailes dépassent un peu la
queue, qui est régulièrement carrée ; le front est
brunûtre, légèrement vertet doré; le cou, le dos,
les couvertures des ailes sont d’un vert-doré mé-
langé de brun. L’occiput et les côtés du cou sont
d’un blanc pur, dû à une dégénérescence de la
matière qui teint les plumes. Tout le dessous du
corps est brun, légèrement mélangé de vert sur
le devant du cou et sur les flancs. La queue, en
* Variété albine (pl. VI): corps vert-doré en dessus, brun en
dessous ; des taches blanches sur la tête et le cou. Du Brésil.
112 SUPPLÈMEET
dessous, est d’un brun d’acier bruni. Les rémi-
ges, à baguettes élargies, sont brunes -pour-
prées. ;
Cette variété nous a été communiquée par
M. Canivet, et provenait du Brésil.
Vrs. mou supp ?
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| i A N NA , Jeune age.
2
Pubhe par Arthus Bertrand.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 119
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GPrVil.s)
L'OISEAU-MOUCHE ANNA,
JEUNE MALE ft.
(ORNISMY A ANNA. Lesson. )
L'âge complètement adulte de l’oiseau-mouche
Anna a été figuré pl. LXXIV de notre pre-
mier volume. Le jeune en diffère en ce que
le plumage est sur le corps d’un vert-doré peu
éclatant, et en dessous d’un gris-ardoisé clair,
auquel se joint du blanchätre sur le milieu du
ventre; du verdâtre-métallisé sur les flancs et
devant la gorge, où apparaissent des points noirs.
Le plastron écailleux, qui enveloppe le cou de
l'oiseau en parure complète, ne se manifeste que
par quelques écailles métallisées et purpurines,
formant deux lignes sur les jugulaires, et une
petite plaque derrière les oreilles. La belle calotte
violette qui recouvre la tête de l'adulte ne paraît
point, et cette partie, dans le jeune âge, est d’un
brun-verdâtre terne.
‘ Jeune mâle (pl. VIT): vert-doré sale en dessus, grisâtre et
blanchâtre en dessous ; quelques écailles purpurines sur les côtés
de la gorge ; queue presque égale, noire, terminée de blanc sur les
côtés. De la Californie.
II. Ô
114 SUPPLÉMENT
Long d'un peu plus de trois pouces, l'individu
que nous avons figuré avait les couvertures infé-
rieures de la queue blanches, et les rectrices
presque égales ; les moyennes, brun-mat, et les
latérales brunes, mais terminées de blanc.
Son bec et ses tarses sont noirs, ses ailes
brunes-pourprées et les joues grisätres.
Cet oiseau a été rapporté de la Californie par
M. Botta , et nous a été communiqué par M. Flo-
rent Prévost.
Os. mouch. supp © JL 8
DISEAU=MOUCHIE DE CLÉNENCE >» Femelle.
Public par Arthus Bertrand.
TE : ; > ;
Pretre Puruæ . emond ampres ! Cotuane s'ouudp
DES OISEAUX-MOUCHES. 11)
LASÉLELLRLLLIVEVLRRDERLELRULELL LEE LR EURE LULEVELURUUEULLLTEULLLORLRAUUE
(Pr. VIIL.)
L'OISEAU-MOUCHE DE CLÉMENCE,
FEMELLE !.
(ORNISMYA CLEMENCIÆ, Lesson.)
Nous sommes heureux de pouvoir faire con-
naître l'individu femelle de la belle espèce dont
nous avons figuré le mäle pl. LXXX de nos
Oiseaux-Mouches.
Sa taille est de cinq pouces moins quatre li-
gnes; le bec n’a pas moins de treize lignes. Il est
robuste, fort, noir, légèrement recourbé. La
queue, longue de quinze lignes, est large, étoffée,
composée de rectrices égales, larges et arrondies
à leur sommet. Les ailes, robustes et puissantes,
atteignent l'extrémité de la queue. Les rémiges
sont larges, solides et d’un brun-pourpré uni-
forme. Les rectrices moyennes, vertes et dorées
en dessus et en dessous , sont sur les côtés d’un
brun-noiratre plus foncé vers leur extrémité, ex-
cepté le bout des externes qui est œillé de blanc.
: Femelle ( pl. VIII) : corps vert-doré en dessus; occiput brun ;
un trait blanc derrière l'œil ; dessous du corps gris-brun-foncé ; rec-
trices ocellées de blanc. Du Mexique.
ô.
110 SUPPLÉMENT
Le dessus de la tête est vert-brunäâtre sans
éclat. Tout le plumage du corps et des épaules
est d’un vert-doré-glacé. La gorge est revêtue de
plumes dessinées en écailles, dont le centre est
brun et le pourtour de teinte claire, tandis que
tout le dessous du corps, les flancs et le ventre
sont d’un brunâtre auquel, sur les côtés, se joint
du vert-doré. La région anale est blanche et les
couvertures inférieures sont vertes et brunes,
bordées et terminées de blanc.
Cet oiseau-mouche a sur les rebords des aïles
des sortes de petites plumes rangées en écailles
imbriquées, qui doivent servir à la rapidité du
vol, car on les observe chez toutes les grandes
espèces, et elles sont rudimentaires chez celles
à taille minime.
Cette espèce habite le Mexique. La femelle,
type de notre gravure, nous a été communiquée
par M. Dupont.
D ONE
)
Os. mouch. S'Upp À Je 0 -
DISÉAU-MOUCIIE BARBE-BILEÈUR, seune adulte.
Publiée par Arthus Bertrand
L'etre Pur emond unpr'es : Coutard wep
DES OISEAUX-MOUCHES. PAT
ER RD RE VUE LED QU LED A/R LEE VER LR LL UE LEUR MUR ER LUE EE LEE LUE LUE LL D DS DE Re
OPLSIX.
:
L'OISEAU-MOUCHE BARBE-BLEUE,
JEUNE ADULTE :.
(ORNISMYA CYANOPOGON, Lesson. )
L’individu que nous décrivons ici diffère peu
de l’oiseau-mouche figuré pl. V de notre premier
volume ; il s’en distingue par quelques nuances,
bien qu’on le reconnaisse à son bec noir un peu
recourbé, à ses rectrices externes étroites et ter-
minées en pointe, à sa queue fourchue, à ses
ailes qui s'étendent jusqu’à leur milieu.
Son plumage est vert-doré en dessus, plus
brillant sur le croupion ; une cravate écailleuse,
échancrée profondément, occupe tout le devant
de la gorge; les plumes qui la composent ne
sont point gaufrées comme elles le deviennent
plus tard lorsque l'oiseau vieillit. Leur éclat est
celui du fer spéculaire chatoyant et irisé. La
poitrine, et une sorte de demi-collier qui re-
monte pour entourer le cou, sont d’un blanc lavé
* Jeune adulte (pl. IX }: vert-doré en dessus; plastron bleu-
irisé ; corps roussâtre ; verdâtre en dessous. Du Mexique.
118 SUPPLÉMENT
de roux sur le bord. Tout le ventre et les flancs
sont variés de vert, de blanc et de roussâtre,
et les couvertures inférieures sont blanches.
La queue est noire en dessus. Cet oiseau vit au
Mexique.
Otis .mouch . supp © Pl 10.
DISBAU-MOUCILE BARIBE-BLEUR , Jeune àge.
Publie par Arthus Bertrand
ES 1. . »
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DES OISEAUX-MOUCHES. 119
LA LLABUVELVULEVELLLLLELELUULLULE VOS ULLLVUELULLERVURLLLUTLLLELALLERULT LUS
(Pr. €)
L'OISEAU-MOUCHE BARBE-BLEUE,
JEUNE :.
(ORNISMYA CYANOPOGON. Lesson. )
Reconnaissable à son bec long, mince, grêle
et légèrement recourbé, l’oiseau-mouche barbe-
bleue est caractérisé dans l’âge adulte, et par sa
gorge bleu-pourpré, et par ses rectrices étroites
et pointues. Le jeune âge diffère considérable-
ment sous ce rapport de la livrée parfaite des
mâles, puisque sa queue est courte, composée de
rectrices arrondies et légèrement graduées entre
elles. C’est du reste une remarque qui s’est fré-
quemment présentée à nous, que cette disposition
arrondie de la queue chez les jeunes ou chez les
femelles, tandis que les màles ont souvent leurs
rectrices disposées dans des formes toutes spé-
ciales.
Vert doré éclatant en dessus du corps, l’oiseau-
mouche barbe-bleue jeune est d’un blanc légère-
ment teint de jaunâtre sous le ventre, à partir du
? Jeune (pl. X ) : vert-doré éclatant en dessus, jaunâtre en des-
sous; quelques écailles purpurines sur la gorge. Du Mexique:
120 SUPPLÉMENT
menton jusqu'aux couvertures inférieures de la
queue ; seulement deux ou trois écailles d’un rubis
ou de fer spéculaire décèlent par leur présence
l'apparition complète des écailles Jarges et étoffées
qui brillent devant le cou des mâles dans leur
parure complète. Les ailes, minces et étroites,
sont brun-pourpré, et les rectrices sont brun-
bleuñtre , relevé d’une tache blanche à leur ex-
trémité : elles sont assez larges et non étroites
comme celles des mâles. Un sourcil roux sur-
monte l'œil. La gorge, la poitrine et les flancs
sont lavés de buffle clair. Le milieu du ventre et
les couvertures inférieures de la queue sont blan-
ches
La tête est grise en dessus; le bec et les tarses
sont noiratres.
La longueur totale de cet oiseau, à l’aäge que
nous avons figuré, et qui nous semble être sa
première année, est de deux pouces dix lignes,
et le bec entre dans ces dimensions pour dix ou
onze lignes.
Os. mouch. supp !° JB AE
LE SASIN , lavrée de Jeune age.
Le
Publié par Arthus Bertwand.
Prétre pin. flemond empres ! Coutant 07277/2
Ra
SN Ve
Es
DES OISEAUX-MOUCHES. I21I
AIVILALALITAULLUSLLULELALULELALALE LE R LL LELAR LED LUS LVLILELRLULLLLLIRSR LUS
(Pr. XL)
LE SASIN, JEUNE FEMELLE :.
(ORNISMY À SASIN. Lesson.)
L'individu que nous avons fait figurer comme
étant une jeune femelle du Sasin, avait été rap-
porté de la Californie par le docteur Botta, qui
l'avait étiqueté sur les lieux, et nous a été com-
muniqué par M. Florent Prévost. Par sa livrée il
diffère beaucoup du mâle que nous avons repré-
senté pl. LXVI de nos oiseaux-mouches.
L'individu que nous décrivons ici a deux
pouces neuf lignes de longueur totale. Son bec
mince, grêle, entre dans ces dimensions pour
huit lignes. Il est noirâtre, ainsi que les tarses.
Les ailes sont aussi longues que la queue; elles
sont minces, étroites, d’un brun très peu pour-
pré. La queue est légèrement arrondie par le
raccourcissement des pennes latérales, qui dif-
fèrent par leur forme de celles du mâle adulte,
car elles sont plus larges et coupées en rond au
sommet.
* Jeune femelle (pl. XI): vert-doré gris en dessus; gris clair en
aessous ; queue verdâtre-brun , arrondie, terminée de blanc sur les
cotés, De la Californie.
122 SUPPLÉMENT
La tête et le cou sont en dessus d’un vert très
grisätre, plus franchement vert-doré sur le man-
teau, et vert-roux sur le croupion. Ces teintes
grises , et surtout la couleur rousse du croupion,
sont dues à ce que les plumes vertes sont plus
ou moins frangées en leurs bords de gris ou de
roux. Les couvertures supérieures de la queue
sont vert-doré , et les épaules d’un vert-grisatre.
Le dessous du corps est en entier, à partir du
menton, d’un gris-blanchätre, qui s’éclairecit en-
core sur le ventre et sur les couvertures infé-
rieures de la queue. Les rectrices moyennes sont
vert-doré; les latérales , graduellement plus cour-
tes, sont à leur base d’un vert qui se change en
noir, puis leur extrémité est d’un blanc pur.
5 )
Vers. mouch pp Ï ] 22
TA KA { KA NY \ j
| IL EF SASIN D HD plu maoe de deuxieme année.
Le
| Publié par Arthus Bertrand.
Pretre pire. lemond ampres ! Coutant weu p
es,
DES OISEAUX-MOUCHES. 123
LASLLLLSS LULLTLLLLLLLILEULLO DO LETSLULERLLERT LED LUE LES VUE LES VUE VUS LLR LL D
(Pc. XII.)
LE SASIN,
LIVRÉE DE DEUXIÈME ANNÉE ‘
(ORNISMY A SASIN. Lesson.)
L’individu que nous décrivons a le bec et les
tarses noirs; la tête grisätre en dessus. Le plu-
mage vert-doré sur le dos, le cou et les épaules,
est rouge-chocolat-foncé sur le croupion et les
couvertures supérieures de la queue. Celle-ci est
très courte, brun-vert en dessus et brunâtre en
dessous. La gorge, le devant du cou, le ventre
blanc, sont teints de vert-doré près des joues et
sur les jugulaires, les flancs et le bas-ventre, de
même que les couvertures inférieures qui sont
d'un roux-marron vif.
Les ailes dépassent la queue et sont brun-
pourpré; quelques lamelles rubis peu brillantes
se dessinent sur le devant du cou.
* Livrée de deuxième année (pl. XII): vert-doré en dessus;
croupion rouge-brun ; corps blanchätre en dessous; quelques points
vert-doré sur les joues ; ventre roux-marron vif.
124 SUPPLÉMENT
LR AR RIDER GRR IR RS RD LR LR RD LD ER D OR D ARR ER Re A OR RD Re
( Pr. XIII. )
LE SASIN,
LIVRÉE PRESQUE ADULTE t.
(ORNISMY A SASIN. Lesson. )
Aux formes et à la coloration offertes par l’âge
précédent, se joint un brun-marron-foncé sur Île
bord de la queue; une teinte vert-doré plus
franche sur le corps; des rectrices noires, œil-
lées de blanc en dessous; les flancs et les cou-
vertures inférieures d’un roux qui tranche sur
le blanc, mêlé au grisätre du ventre. De nom-
breuses écailles rubis et chatoyantes, apparais-
sent sur le devant de la gorge, et se pressent
pour donner naissance au plastron métallisé qui
doit la recouvrir.
* Livrée de deuxième année (pl. XIII): vert-doré; couvertures
supérieures marron foncé ; rectrices brunes œillées de blanc; flants
et dessous du corps roux ; des écailles métallisées purpurines sur la
gorge. De la Californie.
5 D _
Os .mouch. supp * Il LS 1).
1 U U IN SAT . ,
LE :SASIN » Prenant sa troisieme livrée.
Publié par Arthus Bertrand.
lretre’ prnx.. Lemond mpres! Coutant seudp
} Ces. mouch. SUPP* jat 14 5
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LR TRICOLOMRI
Publie par Arthus Bertrand.
ESP : : D » , r ,
l’retre prna femond tmpres € Coutarit up
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DES OISEAUX-MOUCHES. 19)
TARTUVELLTILERNS LUVRLUVEILVELLES LEVÉ ELULILELLALLLE LL RULES LULE LS LE SL AR NT
(Pr OXIV
LE TRICOLORE :.
(ORNISMY A TRICOLOR. Lesson. )
Cette nouvelle espèce a de longueur trois
pouces six lignes; le bec à neuf lignes et la
queue douze. Ses ailes sont minces, petites et ne
s'étendent que jusqu'à la moitié de la queue;
celle-ci est composée de rectrices légèrement iné-
gales ; les moyennes, latérales, amincies et comme
mucronées à leur sommet, et les deux plus ex-
ternes simplement arrondies.
Le bec est noir, long, mince, très droit et
effilé. Les tarses, vêtus jusqu'aux doigts, sont
bruns; le front est vert-grisätre; tout le dessus
du corps, à partir du vertex, est d’un vert-doré
brillant. Les épaules sont vert-métallisé, et les
ailes d’un brun-pourpré-mat. Une plaque rubis
occupe la gorge et le devant du cou, et se trouve
* Mâle adulte (pl. XIV }: bec noir; dos et dessus du corps vert-
doré; gorge et haut du cou en devant rubis; milieu du cou blanc;
thorax et ventre gris; flancs gris, teintés de vert; couvertures in-
férieures de la queue gris flammé de brun; queue verte en dessus;
les rectrices externes brunes, et accuminées à leur sommet. Du
Brésil.
120 SUPPLÉMENT
bordée inférieurement par une sorte de collier
blanc. Le thorax et le ventre sont d’un gris qui
s'étend sur les flancs en prenant des reflets vert-
doré. Les couvertures inférieures de la queue
sont blanches flammées de brun-clair. Les deux
rectrices moyennes sont, en dessus, d’un vert-
doré-foncé, les latérales sont d’un brun-mat,
que relève une bordure interne d’un roux-ferru-
gineux intense. Un brun-violet colore en dessous
la queue.
Cette espèce habite le Brésil. Nous en devons
la connaissance à M. Florent Prévost.
OcsémohIupp CNE NME SA EE NE TER LS
D # &
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LE CAMPYLOPTERE PAMIPA > Mäle.
Public par Arthus Bertrand.
Pretr pPina lemond. umpres É Teillard. euip
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DES OISEAUX-MOUCHES. 12" .
AE /CV. )
L'OISEAU-MOUCHE CAMPYLOPTÈRE PAMPA,
MALE t.
(ORNISMY A PAMPA. Lesson. )
Cet oiseau-mouche appartient à la tribu des
Campyloptères, ou aux espèces dont les ba-
guettes des premières rémiges sont aplaties ét
comprimées. Il a cinq pouces de longueur totale,
le bec entre pour onze lignes et la queue pour
vingt dans cette proportion. Le bec est fort,
robuste, et très légèrement recourbé. La man-
dibule inférieure se termine en pointe déliée,
retroussée. Les tarses sont assez robustes et em-
plumés jusqu’à la naissance des doigts. Les ailes
sont larges, aussi longues que la queue, et à
baguettes des trois rémiges externes courbées,
aplaties et robustes à leur milieu. La queue se
compose de rectrices larges, arrondies au bout,
et étagées entre elles.
Le bec est brun; les tarses sont jaunätres; une
: Mâle adulte (pl. XV) : baguettes des ailes larges et coudées;
corps vert-doré brillant en dessus; gris enfumée en dessous; ca-
lotte azur. Du Paraguay.
|
calotte azur occupe !
ie le front Jusqu' à 0
d’un vert Bones) sc doré br Iant, qui règne sur
les épaules et qui colore les rectrices moyennes.
Un gris enfumé clair teint tout le dessous du <'
corps depuis le menton jusqu'aux couvertures et
inférieures, qui sont nuancées de roux. Le ventre
est blanchätre; les ailes sont brun-pourpré, et
les rectrices latérales sont d’un noir-bronzé.
Cette belle espèce provient de l'intérieur de la
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Plata. 4 "É
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Où. mouch. supp:
LE LANGSDORFEF ; Jeune age
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Publie par Arthus Bertrand.
Pretre pinx Lemond umpres : Coutant sculp
DES OISEAUX-MOUCHES. 129
LARIBRLLELLTRERT LA RRLELL ELLE LEE LUELUEULLLE LRQ ERREURS LELLLUVELET ETS L RS
(Pr. XVL)
L'OISEAU-MOUCHE LANGSDORFF,
JEUNE !.
(ORNISMY A LANGSDORFIL Lesson. )
Le Langsdorff diffère considérablement, dans
sa livrée de jeune âge, de la parure qu’il revêt
lorsqu'il devient adulte. La figure que nous en
donnons est très exacte, et repose sur l'examen
d’un bon nombre de dépouilles que nous avons
vues chez divers amateurs, et plus particulière-
ment chez M. Florent Prévost, qui en a recu
tout récemment du Brésil. Le mâle, en plumage
complet, est représenté dans la pl. XXVI de
nos Oiseaux-Mouches.
Les jeunes oiseaux de l'espèce du Langsdorff,
que nous avons en ce moment sous les yeux ; se
ressemblent parfaitement. Ils ont au plus deux
pouces dix lignes de longueur totale, encore le
bec doit-il être compté pour sept lignes et la
" Jeune (pl. XVI): vert-doré en dessus; croupion traversé par
une raie blanche ; menton, thorax et milieu du ventre noirs ; devant
du cou œillé de vert; flancs blancs; rectrices étroites, presque
égales.
II. 9)
me —
>»
_
130 SUPPLÉMENT
queue pour huit, dans ces proportions. Les tarses
et le bec sont très noirs, et ce dernier organe est
remarquable par sa brièveté, sa grosseur relative,
et par la terminaison en pointe très fine des
deux 1aandibules. L'inférieure se renfle même
un peu à l'extrémité.
Les ailes, tres étroites, très dolabriformes,
sont d’un brun-pourpré intense, et presque aussi
longues que la queue; celle-ci, très mince, se
compose de rectrices rubannées, à pennes laté-
rales un peu plus courtes que les moyennes,
qui sont bleu d'acier, tandis que les premières
sont grises à leur base, puis bleu d’acier, et enfin
terminées de blanc pur.
Le corps est d’un vert-bleu très doré et très
brillant sur la tête, le cou , le manteau, les épau-
les et le dos. Une raie d’un blanc pur traverse
le croupion. Les couvertures supérieures de la
queue sont vert-doré.
Le menton et la gorge sont noir mat; une ta-
che blanche prolongée sous l'œil occupe l'angle
du bec et les parties antérieures de la joue. Le
devant du cou est blanc, mais chaque plume est
marquée au centre par une tache ronde vert-
doré. Le reste du cou, à sa partie inférieure, est
mélangé de vert-doré et de brunätre , tandis que
les côtés du cou et du thorax sont vert-doré très
brillant. La base de la poitrine est noir mat. Le
DES OISEAUX-MOUCHES. 191
milieu du ventre est brun et les flanes sont blanc
pur, ainsi que la région anale et les petites cou-
vertures inférieures.
Le Langsdorff habite le Brésil. Nous ne con-
naïissons point sa femelle.
*
-æ
132 SUPPLÉMENT
LR VALLE A RIRE LAS SAS LA RAA LE LLALEILELULERIRTE SR LAS LIRE TE IR ELAS AR AR À À mn
( Ps. XV.)
L'OISEAU-MOUCHE A TÊTE D'AZUR,
MALE ADULTE t.
(ORNISMY A CYANOCEPHALA. Lesson, Oiseaux-Mouches, pag. 14.)
Cette espèce, nommée Zroclilus quadricolor,
par Vieillot ( Encycel. ornith., t. 1, p. 573; et Oi-
seaux dorés, t. 11 (inédit), pl. XVIIT, diffère
d’une manière bien remarquable des autres oi-
seaux-mouches. Elle à de longueur totale trois
pouces dix lignes, et dans ces dimensions le
bec entre pour neuf lignes et la queue pour qua-
torze. ;
Le bec est droit, élargi à la base, d’un jaune
clair dans toute son étendue et noir à la pointe.
Les tarses sont courts et noirs. Les ailes, assez
larges et d’un brun-pourpré clair, s'étendent jus-
qu'à l'extrémité de la queue. Celle-ci est un peu
fourchue et composée de larges rectrices, fermes,
arrondies à leur sommet; une plaque d’un bleu-
vert très brillant couvre le dessus de la tête, à
partir des narines jusqu’à l’occiput; une tache
* Mâle adulte ( pl. XVII) : corps vert-doré en dessus, blanc en
dessous; calotte azur. Du Brésil.
Os. mouch.. supp © PI ë 17 :
OISEAU -MOUCHE À CALOTTE D'AZUR, Mâle adulte.
Publie par Arthus Bertrand.
lretre px Lemond impres ! Coutrait seulp
| ï È
BEN PE
DES OISEAUX-MOUCHES. 133
bleue règne derrière l’œil. Dans un faux jour la
tête paraît noirâtre.
Tout ie plumage en dessus est d’un gris-roux
auquel se joignent quelques reflets dorés , encore
le peu de brillant qu'il possède se trouve placé
sur le cou et sur les épaules. Les couvertures su-
périeures de la queue et les rectrices sont d’un
blond-doré en dessus. La gorge, le devant et les
côtés du cou, le ventre, les couvertures infé-
rieures sont d’un blanc de neige. Du brun sale
s’'avance sur les épaules et teint les flancs. La
queue en dessous est d’un blond-doré
Cet oiseau vit au Brésil, et doit sans contredit
habiter les régions froides de cette portion équa-
toriale de l'Amérique.
134 SUPPLÉMENT
ASS RAR RILELSAILER SL LEE à DALE ELLES RS LAS LEUR LUE LEE ER LEE LEE LEUR E LOUE EE ESS ES
(PL. XVII. )
L'OISEAU-MOUCHE A CALOTTE
D'AZUR, JEUNE ‘.
(ORNISMY A CYANOCEPHALA. Lesson. )
Nous avions décrit (Additions, p. 14) cet in-
dividu dans notre Histoire naturelle des Oiseaux-
Mouches, sans y Joindre un portrait. Depuis,
nous nous sommes procuré l’âge adulte, et nous
avons acquis la certitude que c'était bien le 7ro-
chilus quadricolor de Vieillot.
Cet oiseau a de longueur totale trois pouces
dix lignes. Le bec est compris dans ces dimen-
sions pour dix lignes et la queue pour douze. Le
bec est noirâtre , robuste, droit, peu renflé. Une
calotte d’un bleu d'azur peu décidé recouvre la
tête. Le manteau, le dos, les petites couvertures
des ailes sont d’un vert-doré brillant. Le milieu
du dos, le croupion, sont d’un vert-grisätre ; les
rémiges sont brun-pourpré; les rectrices sont
brunes, égales et un peu teintées de vert à leur
milieu. La gorge, le devant du cou, sont d’un
* Jeune mâle (pl. XVIIT) : vert-doré en dessus; grisâtre et blan-
châtre en dessous; calotte bleuâtre terne. Du Brésil.
Oës. mouch. supp © s Ptror
DISEBAU-MOUCHE À CALOTTR D'AZUR, Jeune ae
Ca
2
Publie par Artbus Bertrand.
Bevalet pina lemond umpres ! Coutant seup .
DES OISEAUX-MOUCHES. 139
blanc pur, ainsi que la poitrine et le ventre, dont
les côtés sont mélangés de gris verdätre. Les
couvertures inférieures de la queue sont grises.
Le jeune oiseau-mouche qui nous occupe ha-
bite le Brésil, et nous à été communiqué par
M. Florent Prévost.
100 SUPPLÉMENT
LR SAS LES VALEURS SALLE LEUR LRU ELLE LAS LATE SUR LUE LITE LLELLS ER LELNR QAR
| ( PLroiXTIX ) \
| L’OISEAU-MOUCHE DELALANDE
OU LE PLUMET BLEU, JEUNE AGE.
(ORNISMY A DELALANDII. Lesson. }
Autant le male de cette espèce est remarquable
| par le riche azur et la huppe gracieuse qui le
décorent, autant la femelle est simple, et en dif-
| fère par sa modeste livrée. Le jeune âge du mâle
a en partie le plumage de cette dernière, et le
gris sale du dessous du corps du premier.
Long de trois pouces et trois ou quatre lignes,
l'individu que nous décrivons a son bec court,
droit, mince et noir. Un vert-doré très pur et
- très brillant teint le dessus de la tête, du cou, le
dos, les épaules , le croupion et les deux rectrices
moyennes. À partir du menton, un gris de cendres
règne sur le devant du cou, le thorax et les par-
ües inférieures, y compris les couvertures de la
°: Jeune (pl. XIX) : bec court, noir; tête sans huppe; tout le
dessus du corps d’un vert foncé brillant et métallisé ; tout le dessous
du corps gris-cendré, avec des écailles d’un bleu-violet chatoyant
cà et là devant le cou , sur le ventre ; ailes brun-pourpré; rectrices
moyennes vert-doré en dessus, les latérales brunes, terminées de
blanc. Du Brésil.
Oxs. mouch. SPP 4 4 JL 19 :
LE PLUMET BLEU où DISEAU-MOUCHE DÉLAILANIDE, Jeune age.
Publié par Arthus Bertrand.
Pretre Pire ; femond impresi Coutant seulp .
DES OISEAUX-MOUCHES. 197
queue. Mais des écailles, d’un riche bleu à teintes
violettes métallisées et chatoyantes , se dessinent
sur le cou en devant et sur le thorax. Les rec-
trices latérales sont bleu d'acier brun, et termi-
nées de blanc.
L'oiseau-mouche Delalande vit au Brésil. Le
mâle et la femelle sont figurés pl. XXIIT et XXIV
de nos Oriseaux-Mouckhes. Le jeune âge est le 7ro-
chilus versicolor de M. Vieillot. (Oiseaux dorés,
t. ur, pl. XII, et deuxième édition du Diction-
naire d’hist. nat., t. xx, p. 430.)
138 SUPPLÉMENT
AAA AS AB IS R URI ELS EIRE LE LAVE URL R LES LUS LVL IULS RUE LAS RAR LS SE LAS SR LES
(CB, EX.)
L'AMÉTHYSTE, PRESQUE ADULTE :.
(ORNISMYA AMETHISTINA. Lesson.)
Nous avons publié dans notre Æistoire natu-
relle des Oiseaux-Mouches un portrait (pl. XL VIT)
de l’améthyste complétement adulte. Dans les
planches XX, XXI et XXII de ce supplément
nous donnerons une idée complete des modifi-
cations que l'espèce éprouve dans les diverses
phases de son existence.
L’Améthyste est un oiseau-mouche exclusive-
ment propre aux régions chaudes du Brésil. Sa
gorge étincelle, ainsi que l’indique son nom de
l'Améthyste, de la plus belle eau, et son rempla-
çant naturel dans l’hémisphère nord de l’Amé-
rique est le petit rubis de la Caroline à gorge de
rubis étincelante. Du reste, ces deux oiseaux ont
une taille presque semblable , un bec petit, droit,
une queue fourchue, des rectrices courtes et
pointues, etc. Ces deux espèces, toutefois, sont
bien distinctes l’une de l’autre.
* Mâle presque adulte { pl. XX ) : vert-doré en dessus; front gris;
une raie blanche sur le dos; écailles améthystes éparses au devant
du cou; poitrine et ventre gris. Du Brésil.
Vis. mouch. supp. PI . 20.
VA
Ë ” A ME T HI ST fu » Prenant son plumage d'adulte.
Publhie par Arthus Bertrand.
72 y } 2 » ,
lretre puna Aemond unprer! Coutant seulp
DES OISEAUX-MOUCHES. 159
Dans la livrée presque adulte que nous figu-
rons ici, l'oiseau a deux pouces sept lignes de
longueur totale, en y comprenant le bec pour
sept lignes et demie, et la queue pour huit. Les
ailes sont très étroites à leur extrémité, plus
larges à leur base , et dépassent les deux tiers de
la queue; elles sont d’un brun-pourpré. La queue
est fourchue, à rectrices externes les plus longues
et à barbes très courtes sur leur bord externe.
Les deux pennes sont les plus larges et les plus
courtes, et brillent d’un beau vert-doré, tandis
que toutes les latérales sont brun-foncé et mat.
Le devant de la tête est d’un gris franc, le mi-
lieu et l’occiput vert-bleu doré. Ce même vert,
à ton bleuatre et métallisé, règne sur le cou, le
dos, les épaules, le croupion et les couvertures
supérieures de la queue. Il est interrompu sur le
milieu du corps par une raie transversale d’un
blane pur. |
La gorge et le devant du cou sont garnis de
plumes écailleuses, blanches sur la gorge et au
menton, où chaque plume a son milieu occupé
par une tache rouille foncée, et, sur le devant
du cou ou sur les côtés, variés de brun mat ou
de squamelles brillant de l'éclat pur de l’amé-
thyste. Une sorte de collier gris clair entoure le
cou ; la poitrine est grise-brunâtre. Le milieu du
ventre est blanchatre ; les flancs sont gris et vert
140 SUPPLÉMENT
doré; les couvertures inférieures sont grises bor-
dées de gris très clair. Une tache rouille marque
l'endroit qu'occupent les pieds.
Le bec et les tarses sont noirs.
L'Améthyste est un des oiseaux-mouches qui
vivent exclusivement au Brésil.
Ji; ;
Os. mouch. s'app ©
i
EE
D | | î l WT (QG PTIT A
y AMI RTS l'E » Jeune ave.
Public par Arthus Bertrand.
lretre pu l'emond impres{ loutant sou.
DES OISEAUX-MOUCHES. 141
LR VARIE ELLE LLLIAS ILE ULLIRLULRLULEEU REIN LERULEULLLALUALLLLLOLELULLULR
CB XXE )
L'AMÉTHYSTE, TRÈS JEUNE :.
(ORNISMY A. AMETHYSTINA. Lesson.)
L'individu que nous décrivons a deux pouces
cinq lignes, le bec compris pour sept lignes et
la queue pour huit. Cette dernière, légèrement
fourchue, se compose de rectrices dont la moitié
est verte, le milieu noir, et l'extrémité d’un blanc
roux. Les plus extérieures sont grises à leur base,
puis noires , et largement terminées de blanc.
Le plumage sur le corps, depuis le front jus-
qu'au croupion , est vert-doré; du brun occupe
les joues ; la gorge est grisätre très clair; une
sorte de collier blanchâtre s'étend sur les côtés
du cou. Le thorax est brunâtre; les flancs et le
bas-ventre sont d’un roux-cannelle fort vif, qui
cesse à la région anale pour faire place à du blanc.
Les ailes sont étroites et minces.
L'’individu que nous décrivons nous a été com-
muniqué par M. le prince de Wied Neuwied,
qui a bien voulu nous permettre de le faire figu-
rer. Cet oiseau vit au Brésil.
* Mäle très jeune (pl. XXI) : vert-doré en dessus ; joues brunä-
tres; gorge grisâtre ; thorax brun; ventre roux-cannelle. Du Brésil.
142 SUPPLÉMENT
PE EE EE SE LS SE
(PL. XXII. )
L'AMÉTHYSTE, JEUNE ADULTE :,
(ORNISMY A AMETHYSTINA. Lesson.)
L'individu que nous avons figuré a trois pouces
deux lignes de longueur totale, et la queue entre
pour treize lignes dans ces dimensions. Toutes
les parties supérieures sont d’un vert-doré à re-
flets cuivrés. Une plaque brune occupe le devant
de la gorge et les joues, et des écailles pourprées
et brillantes chatoient çà et là, en prenant le ca-
ractère des écailles métallisées si pures et si bril-
lantes de la gorge des individus complètement
adultes. Un demi-collier blanc remonte sur les
côtés du cou. Le ventre, le bas-ventre et les flancs
sont d’un gris-brun enfumé, ainsi que les cou-
vertures inférieures de la queue. Les rectrices
sont entièrement brunes-pourprées et pointues.
Nous sommes redevables de la communication du
type de cet âge au prince de Wied Neuwied, qui
l'a rapporté du Brésil.
‘ Mâle jeune adulte (pl. XXII) : vert-doré brillant en dessus;
gorge brune, quelques écailles chatoyantes et améthyste çà et là ;
dessous du corps gris-brunr enfumé. Du Brésil.
dés. mouche. supp ©
7
| . AMIETIY STE » Prenant sa livrec d'adulte.
Publie par Arthus Bertrand.
lretre/pina Rémond impres!
110208
Coutant scutlp
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Os. mouch . supp * Pl Or
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IE DURIS SIA, Non adulte.
Publie par Arthus Bertrand.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 143
VAR LALILERITELRTLTRLLRTLEUEEUL ENS ES LA ROUE LE D ER RL LD OR LE LUE LE ATLAU AL USER
6 Bey XXI. )
LE VÉRAZUR OÙ OURISSIA,
JEUNE AGE *.
(ORNISMY A CYANEA. Lesson.)
Nous avons figuré pl. LXXI de nos Oriseaux-
Mouches une espèce complètement adulte que
nousavons nommée VÉRAZUR, Ornismya cyanea,
P- 199, et nous avons en ce moment la certitude
que l’oiseau-mouche figuré dans la planche XXIII
de ce Supplément, sous le nom d'Ourissia, n’est
que le jeune âge du Vérazur. Nous pensions d’a-
bord qu'il en était distinct faute de moyens suf-
fisans de comparaison entre les adultes et les
jeunes, mais plusieurs dépouilles que nous avons
pu examiner dans ces derniers temps ont décidé
notre opinion, et ne nous ponetens point de
les séparer spécifiquement.
Ce jeune âge, que M. de L'onguemard se
dans sa on. est long au plus de trois
pouces deux à quatre lignes. Son bec a près de
t Mâle jeune (pl. XXIIT ) : corps vert-doré en dessus; cuivré sur
le croupion; gorge et devant du cou gris, ponctuées de bleu azur ;
ventre grisâtre. Du Brésil.
144 SUPPLÉMENT
ample, arrondie à son extrémité, et formée de
rectrices presque égales, colorées en noir-bleu
luisant. Le bec est brunâtre en dessus, jaunâtre
en dessous. Un vert-doré foncé règne sur la tête
et le cou, et devient plus doré sur le dos et les
épaules, puis se teint de cuivre rouge sur le crou-
pion, et passe au marron métallisé sur les cou-
vertures supérieures de la queue, qui sont al-
longées.
Le devant de la gorge et du cou est gris, par-
semé d'écailles de l’azur le plus céleste quand
les rayons lumineux les frappent directement.
Tout le devant du corps, le ventre et les couver-
tures inférieures sont d’un gris de cendre uni-
forme; seulement des écailles vert-doré plus nom-
breuses sur le thorax et sur les flancs se dessinent
au milieu du gris des parties latérales du corps.
Ses tarses sont bruns. Cet oiseau est du Brésil.
M. Vieillot a fait faire une figure du Vérazur
adulte (Ois. dorés , t. 1, inédit, pl. V), sous le
nom de Zrochilus cyanus, et c'est aussi sous ce
nom qu'il est décrit dans le nouveau Dictionnaire
d’hist. nat., t. xx, p. 426.
DT
Our . mouch. supp © ] ] -24.
DISRAU-MOUCHE AVOCETTE, Jeune âge
Public par Arthus Bertrand.
ÿ son € tu SOtlp
lretre pura Remond unpres Cottandt Cul}
DES OISEAUX-MOUCHES. 149
LRBLLE VERS LLELVRE SE LOUER LLELVULTELE LUTLLLR VER LES LLLEULELARLALTULLLULLLULUALUUS
(Pr. XXIV.)
L’OISEAU-MOUCHE AVOCETTE :.
(ORNISMY A AVOCETTA. Lesson.)
M. Swainson est le premier auteur qui, à notre
connaissance , ait parlé de l’oiseau-mouche à bec
recourbé, qu'il a décrit et figuré pl. CV de ses
Illustrations zoologiques. Cette espèce, dont le
bec anomal a beaucoup d’analogie, par son re-
dressement en haut avec celui de l’avocette,
présente d’une manière constante cette particu-
larité remarquable d'une courbure des mandi-
bules dans un sens dont on ne connaît que peu
d'exemples, et dans une direction qui exige de la
part de l’oiseau un genre de vie différent de ce-
lui des espèces congénères.
Nous avons eu occasion de voir à Paris plu-
sieurs individus de l’âge adulte tel que nous l’a-
vons représenté (pl. XXXVII) dans l'Hist. nat.
des oiseaux-mouches , en copiant la figure de
M. Swainson , et entre autres dans une collection
: Jeune (pl. XXIV ): vert-doré en dessus; queue bleu indigo ;
gorge verte; ventre noir mat; deux traits blancs sur les côtés du
corps.
II. 10
ÿ.
+#
140 SUPPLÉMENT
presque complète de l’Ornithologie de la Guiane,
recueillie par M. Freyre. Or, c’est sur les hautes
collines qui bordent la ville de Cayenne que loi-
seau-mouche à bec recourbé a été tué, et sa li-
vrée complète est d’un vert-émeraude suave et
brillant, et le dessous de sa queue est d’un rouge
de cuivre à reflets de vermeil travaillé.
L'individu que nous figurons , et qui se trouve
dans la collection d’oiseaux-mouches de M. de
Longuemard , est évidemment un jeune d’une es-
pèce nouvelle probablement dans une livrée dif-
férente de celle de l'âge complètement adulte.
Long de trois pouces six lignes, le bec entre
dans ces dimensions pour près de sept lignes,
et la queue pour un pouce. Le bec est noir, assez
fort , renflé en dessous vers la pointe, qui est re-
troussée et recourbée en haut; l'extrémité de cha-
que mandibule est légèrement aplatie, déprimée
ettrès mince; la mandibule inférieure supporte la
plus grande partie de la convexité. Les ailes sont
assez larges, aussi longues que la queue, et d’un
brun-pourpré; les rectrices sont larges, presque
rectilignes, et d’un bleu-noir foncé uniforme en
dessus comme en dessous. Le dessus de la tête,
le dos, le croupion, les épaules sont d’un vert-
émeraude doré. Une plaque vert-émeraude cha-
toyante occupe le devant du cou, et se trouve.
bordée par une ligne latérale blanche qui va jus-
«+
DES OISEAUX-MOUCHES. 147
qu'à la région anale. Une plaque d’un noir mat
profond règne sur le milieu du ventre, et se
trouve également bordée par la continuation de
la raie blanche que nous avons indiquée. Un
brun mêlé de vert-doré occupe les flancs. Les
couvertures inférieures sont brunûtres.
La patrie de cet oiseau est Cayenne.
10.
F4
148 SUPPLÉMENT
ARR LIRE SLR LIL RUE VER LOS LUEUR LES LAURE LE LAS LAS LUE LAS ES SE LES LASER
( Pr. XXV.)
LA
L'ERIPHILE *.
(ORNISMYA ERIPHILE. Lesson.)
Cette espèce est entièrement calquée sur les
formes de l’oiseau-mouche à queue fourchue figuré
pl. XVITI de notre Hist. naturelle; il en a même
les couleurs générales : aussi doit-on supposer
que l'Ériphile a souvent été confondu avec lui
par des yeux inattentifs et peu jaloux de s’assu-
rer des caractères spécifiques qui les distinguent
l’un et l’autre. Les principales nuances qui isolent
l'Ériphile de l’oiseau-mouche à queue fourchue
(Ornismya furcata) sont, d’une part, un bec
un peu plus allongé; les ailes aussi longues
que la queue, celle-ci moins longue et moins
fourchue; la plaque émeraude du devant du cou
qui descend moins bas, et le bleu du thorax qui
ne remonte point sur le dos pour former un col-
* Mâle adulte ( pl. XXV ) : bec noir ; tout le dessus du corps, de-
puis le front jusqu’au croupion, d’un vert-doré brillant ; la gorge et
le devant du cou recouverts par une plaque émeraude; la poitrine,
l'abdomen et les côtés d’un azur éclatant; les ailes brun-pourpré;
la queue fourchue, d’un bleu d'acier foncé; bas-ventre gris-bru-
nâtre , ainsi que les couvertures inférieures. Du Brésil.
Le Ë
Os. mouclr . supp
Prétre pur.
NS Ê IRI PIN IL IR
Public par Arthus Bertrand.
» < [2
lemond unpres .
PT 25:
Tellard seup.
DES OISEAUX-MOUCHES. 149
lier sur le cou. Ces traits généraux sont suffisans
pour conserver à notre espèce sa physionomie
propre et caractéristique.
Cet oiseau est long de trois pouces dix lignes,
et, dans ces dimensions, la queue entre pour
seize lignes et le bec pour neuf. Les ailes sont
amples, élargies, et aussi longues que la queue.
Celle-ci est médiocrement fourchue et composée
de rectrices larges, assez fortes et obliques à leur
sommet. Le bec est légèrement déprimé, droit et
noir; les tarses, vêtus jusqu'aux doigts, sont
bruns. Un riche vert-doré assez foncé colore le
dessus de la tête et le cou, en s'étendant, sans
changer de nuance sur le dos, les épaules et le
croupion. Un brun uniforme et pourpré teint
les ailes; un bleu d’acier intense et sans nuances
qui s’affaiblissent, règne sur les rectrices en des-
sus comme en dessous. Une plaque d’un vert-
émeraude chatoyant s'étend du menton au bas
du cou en devant, et s'arrête sur les jugulaires.
Un bleu légèrement violätre, mais très éclatant,
naît sous la plaque émeraude, et s'étend sur la
poitrine, le ventre et les flancs. Le bas de la ré-
gion abdominale est grisätre , mêlé de blanchâtre
et de vert. Il en est de même des couvertures in-
férieures.
Cette espèce vient du Brésil.
s
Xe
120 04 SUPPLÉMENT
ARR RS SRB RD LS SENS SRE UR LULU RR LUE VUE URL EeSR LUE LVLLLLLLULEALELLEVTS
* ù
»
(Pr. XXVI.)
L’OISEAU-MOUCHE DE WIED .
(ORNISMY A WIEDII. Lesson. TROCHILUS CYANOGENYS. Wied. )
Très voisin de l’Audebert, et surtout du Sa-
phir-Émeraude, le Wied n’a que deux pouces dix
lignes de longueur totale, et encore son bec est-
il compris dans ces dimensions pour sept lignes
et la queue pour neuf. Celle-ci, lorsqu'elle est
ouverte, paraît être légèrement échancrée. Les
rectrices sont toutes d'un bleu d'acier intense
avec quelques reflets verts. Le bec est noir en
dessus, et jaunâtre à la moitié de la mandibule
inférieure. Il est assez robuste, et légèrement
renflé à la pointe. Les ailes, aussi longues que la
queue, sont minces, recourbées et brunes-pour-
prées. Tout le plumage sur le corps et la tête
brille d’un vert-cuivré éclatant. Un vert d’éme-
raude s'étend de la base du bec à la région anale,
qui est blanche; mais une teinte bleu-lapis règne
sur la gorge et s’unit au vert du corps en se dé-
* Mâle adulte ( pl. XXVI ): queue un peu échancrée, bleu d’acier,
corps en dessus vert-cuivré brillant; en dessous vert d’'émeraude;
gorge à reflets bleu lapis. Du Brésil.
Oés. mouch. supp £
7 étre pt ,
LE VVIED.
Publié par Arthus Bertrand.
>» Ne
femond émprest
Coutant st 7/2
DES OISEAUX-MOUCHES. 191
gradant de manière à ne paraître que dans cer-
taines positions.
Cette jolie espèce, de petite taille, nous a été
communiquée par M. le prince de Wied Neuwied,
et nous avons cru devoir imposer à cet oiseau le
nom si recommandable d’un voyageur célèbre
qui a tant enrichi les sciences naturelles , et sur-
tout l’ornithologie. Elle vit au Brésil.
152 SUPPLÉMENT
LR Re LR LR IR LR LRR LS LR VUE RL LL ELLE AE VUE LUS LULU LVL LE VLE LAVER LAS
(Pz. XXWVIL )
L'ARSENNE, FEMELLE :.
(ORNISMY A ARSENNII. Lesson.)
L'oiseau-mouche Arsenne mâle adulte est d’une
rare beauté, ainsi qu'on peut s’en convaincre par
notre planche IX du tome ir. La femelle, au
contraire, est disgraciée dans ses atours, ou du
moins elle n’a point cette richesse et cette variété
de parure qui rendent son époux si brillant et si
coquet.
L’Arsenne femelle a de longueur totale trois
pouces deux à quatre lignes, et dans ces dimen-
sions le bec entre pour sept à huit lignes. Ses
ailes sont minces, recourbées, falciformes, brun-
pourpré, et aussi longues que la queue. Celle-ci,
légèrement échancrée au milieu, se compose de
rectrices assez larges, d’un brun peu luisant, et
terminées de blanc sale sur les côtés. Les deux
moyennes sont vert-doré. La tête en dessus est
grisatre; tout le plumage sur le corps, y compris
les épaules, le croupion et les couvertures supé-
* Femelle (pl. XXVIHI) : sommet de la tête gris; corps vert-cui-
vré-rouge en dessus, gris en dessous, œillé sur le cou en devant;
un trait blanc pur derrière les oreilles. Du Paraguay.
Os. mouc}v. supp © PI NOT
DISEAU: MOUCHE ARSENNE ;, Femelle.
Publié par Arthus Bertrand.
Bévalet pur emond. impres! Loutant soup
DES OISEAUX-MOUCHES. 153
rieures , est d’un vert brillant très métallisé à re-
flets de cuivre rouge. Le devant et les côtés du
cou sont blanchâtres, mais de nombreux points
vert-doré occupent le centre de chaque plume
écailleuse. Tout le dessous du corps est gris très
clair, et du vert-doré s’y joint sur les côtés du
thorax et sur les flancs. Ce qui distingue cette fe-
melle est une tache oblongue d’un blanc pur qui
règne sur la région auriculaire et que borde en
dessous un trait brun.
Le bec est jaunâtre et les tarses sont noirs.
L’Arsenne paraît vivreau Paraguay, et non pas
au Brésil, ainsi que nous l'avons diten décrivant,
dans l’Æistoire naturelle des oiseaux-mouckhes , le
mâle adulte.
154 SUPPLÉMENT
LR LIRE LE RR LORS SAR LS LVL UT ELU LUE UE RU L ILE LEE LUEUR LULU EL ULR LES NS QAR
(Pc. XXVIIL )
L'ARSINOE, MALE ADULTE :.
(ORNISMY A ARSINOE. Lesson.)
Cet oiseau-mouche n’est pas sans analogie avec
l'Amazili; mais c’est surtout avec l'Érythronote
qu'il a de nombreux rapports de forme et de
coloration, bien qu’il s’en distingue par des
nuances assez nettes et assez tranchées.
Long de trois pouces six lignes : le bec a sept
lignes et la queue dix à douze. Les ailes sont
amples, larges et aussi longues que la queue.
Celle-ci est échancrée, et, par conséquent, un
peu fourchue. Les rectrices qui la composent sont
larges et arrondies à leur sommet.
Le bec, un peu aplati, est très légèrement re-
courbé et de couleur noire. Les tarses, un peu
dénudés, sont bruns. Un vert assez foncé, mais
* Mâle adulte (pl. XXVIII) : bec noir; tête, cou et manteau
vert-doré; dos vert-cuivré-rouge; croupion violet; ailes ferrugi-
neuses dans leur milieu ; gorge, devant et côtés du cou, thorax et
haut du ventre d’un vert-émeraude très chatoyant ; ventre et flancs
gris; région anale blanche; couvertures inférieures rousses et
blanches; queue un peu fourchue , d’un riche violet-pourpré très
brillant. De la Californie ? du Mexique.
Os. mourh. supp ©
Prére pin
L'ARSINOER, Adulte.
Publié par Arthus Bertrand.
Lemon unpres !
P1 28.
Teulard seulp
DES OISEAUX-MOUCHES. 155
très métallisé, colore le dessus de la tête et du cou,
les épaules et le manteau. Ce vert prend une teinte
grise sur le milieu du dos, et s’efface sur le crou-
pion pour laisser régner sans mélange un violet
métallisé, brillant et très foncé. Tout le dessous
du corps, à partir du menton jusqu’au haut de
l'abdomen, est d’un vert d’émeraude très somp-
tueux. Ce verts’étend sur les côtés du cou, et cha-
toye comme une pierre précieuse sous les rayons
de la lumière, et affecte les nuances du velours
vert foncé lorsqu'il n’est point éclairé convenable-
ment. Le ventre et les flancs sont gris-roussâtre.
La région anale est d’un blanc pur, et les cou-
vertures inférieures de la queue sont d’un roux
vif avec quelques taches blanches.
Les ailes diffèrent par leur couleur de celle des
espèces connues. Un roux-ferrugineux teint les
plumes secondaires et les primaires dans leur mi-
lieu, tandis que les tiges sont noires, et que leur
extrémité est brune-pourprée. La queue en des-
sus est d’un pourpre-violet très riche et sans mé-
lange, et en dessous d’un rouge-brun très foncé.
Cet oiseau est du Mexique, et nous a été com-
muniqué par M. Florent Prévost.
156 | SUPPLÉMENT
CLR SRE RE VE LATE LLLLE LATE VEUVE VIE LLR LE LUE LR ULE LI LIVE UGS AL LULVELILUES LAS
(Ex XXIX{)
L'ARSINOE , JEUNE AGE :.
(ORNISMY A ARSINOE. Lesson.)
Ce jeune oiseau est surtout caractérisé par son
bec déprimé, aplati, élargi à la base. Il est rou-
geâtre en dessus, blanchâtre en dessous et mar-
qué de noir à sa pointe et sur ses bords. Un
vert-doré brillant recouvre la tête, le dessus du
cou , le dos, les épaules et le croupion. Un vert-
émeraude brillant s'étend devant le cou à partir
du menton. Le thorax est vert-doré, le ventre et
les flancs sont gris-brunâtre, avec quelques teintes
vertes. Les ailes sont uniformément d'un brun-
pourpré, et la queue d’un rouge-brun ou marron
légèrement liseré de noir, et à teintes faiblement
cuivrées à l’extrémité. La région anale est blanche
et les couvertures inférieures sont d’un roux fer-
rugineux. Du Mexique.
Jeune mâle ( pl. XXIX) : bec rougeâtre; tête, cou, dos, épaules,
croupion vert-doré ; ailes brun-pourpré uniforme ; gorge et devant
du cou vert-émeraude; thorax vert-doré; ventre brunâtre; cou-
vertures inférieures roux-cannelle ou ferrugineux ; queue marron à
reflets cuivrés.
>| .
Ous. mouch. supp 2 I . 20 :
| I ON [RS S I NO ) Jeune ë
Publiée par Arthus Bertrand
; } L L "ol
lretre pina Remond impres Coutant seulp
Os. mouch
Pretre pinæ
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| | ENONRE 5 Male adulte.
Publie par Arthus Bertrand .
/emond umpr €
PTe
Teillard
JOUA
DES OISEAUX-MOUCHES. 157
LABILELLTULE LOVE LLL LE ELLE LLELLEEVELVUTLLERLOLLULELLR LVRLLEELÈTLULLEÉS LUS
CPL EX)
L'OENONE, MALE ADULTE .
(ORNISMY A OENONE. Lesson.)
Cette gracieuse espèce d’oiseau-mouche paraît
être très rare, Car nous n'avons Jamais rencontré
qu'un seul individu monté sur un buisson, et
qu'on expédiait à un amateur de la ville de Mar-
seille.
Long de trois pouces dix lignes, cet oiseau-
mouche a les ailes pointues et étendues jusqu'aux
deux tiers de la queue, qui est échancrée et dont
les rectrices sont rétrécies et assez aiguës à l’ex-
trémité. Le bec est noir, et un bleu violet très
éclatant occupe toute la tête et s'arrête brusque-
ment à la moitié du cou. Le dos, le croupion et
les épaules sont d’un vert-doré frais et brillant,
qui prend des reflets de cuivre rouge très vifs sur
le croupion. Tout le dessus du corps est d’un
vert-doré émeraude plus foncé que celui du dos.
La région anale est blanche. Les ailes sont brun-
\ Mâle adulte ( pl. XXX ) : tête et cou bleu-pourpré; corps vert-
doré en dessus et en dessous ; queue très dorée et jaune-d’or et ver-
meil. De la Trinité.
153 SUPPLÉMENT
pourpré, et la queue est en dessus jaune-vert-
doré étincellant, tandis qu’elle est verte en des-
| sous.
Cette espèce habite la Trinité, une des îles
Antilles.
Ou. mouch. supp ©
Pretre’ puma”.
\
DISEAU=MOUCIE À RAQUETTES, Jeune àç
2
Publié par Arthus Bertrand.
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lemond unpres :
PASrE
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Coutant sreup.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 159
CAVLLLL LES VAL LR LUE LVL VE VULLLE LUE LES VUR LOS LULU LE LUS LLVLLAR LED LL È LA RL US
(PL. XXXI.)
L'OISEAU-MOUCHE À RAQUETTES,
JEUNE AGE :.
(ORNISMY A PLATURA. Lesson , Ois.-Mouches, pl. XL, mäle adulte. )
L’oiseau-mouche à raquettes, bien connu des
naturalistes par l'élargissement des deux rec-
trices externes, devenu commun dans les collec-
tions, n’a point de rapport, dans le plumage et
dans la queue, avec le jeune âge que nous figu-
rons pour la première fois. En ne les examinant
point en détail, on serait en effet loin de soup-
conner l’intime connexion qui ne fait qu'une
seule espèce de deux manières d’être si dispa-
rates, mais personne ne conservera le moindre
doute à ce sujet, lorsque nous dirons que notre
description repose sur l'examen de plusieurs in-
dividus et sur des livrées formant le passage du
jeune âge à l’état complètement adulte.
L’individu de notre pl. XXXIIT nous a été
: Vert-doré en dessus; thorax et ventre gris-roux ; deux mous-
taches blanc pur ; un trait noir devant le cou ; queue arrondie, ter-
minée de noir; les deux rectrices externes œillées de gris. De la
Guiane.
160 SUPPLÉMENT
communiqué par M. Florent Prévost : il nous
fournit encore une nouvelle preuve de la ten-
dance qu'affecte la queue chez les jeunes oiseaux
à conserver la forme arrondie. Nous avons aussi
vu un individu qui n'a fait que passer sous nos
yeux, et que nous n'avons pu faire figurer. En
tout semblable à l’âge adulte, il offrait des rec-
trices terminées en pointes, et les latérales beau-
coup plus longues que les moyennes, mais gar-
nies partout de barbes serrées et denses, qui
cependant commencaient à se détacher de la tige
vers l'endroit où se dessine la palette dans l’état
normal.
Notre jeune oiseau-mouche à raquettes a, au
plus, deux pouces huit lignes de longueur totale.
Son bec est droit, mince et noir, ainsi que les
tarses. Les ailes, un peu moins longues que la
queue, sont étroites, falciformes et d’un brun-
pourpré. Sa queue est arrondie, à rectrices la-
térales un peu plus courtes que les moyennes ;
toutes sont grisätres en dessous dans leur plus
grande étendue, et terminées par un ruban brun,
excepté les deux plus externes qui ont à leur
sommet une tache arrondie d’un gris clair.
Le dessus du corps, à partir du front jus-
qu'aux couvertures supérieures de la queue, les
côtés du cou et du ventre sont d’un vert-doré
peu brillant; un trait noir occupe longitudinale-
DES OISEAUX-MOUCHES. 101
ment le devant du cou, et deux moustaches blan-
ches partent de la base du bec et s’élargissent en
devant et au dessous de la région auriculaire. Le
thorax, le ventre, le bas-ventre et les couvertures
inférieures de la queue sont gris-roussâtre.
L'oiseau-mouche à raquettes habite la Guiane.
IT. II
>
F”
162 SUPPLÉMENT
LAS LAS + 8 SR LR LE LR LUE LR RS LAURE UE LAVI IS LIVRÉS TR LE IE LE ES RUE UBE LEE SES 252551
(Pr. XXXIL.)
L'OISEAU-MOUCHE AUX HUPPES D'OR,
FEMELLE !.
(ORNISMY A CHRYSOLOPHA. Lesson.)
Cette jolie espèce d’oiseau-mouche a quatre
pouces de longueur totale, et, dans ces dimen-
sions, le bec entre pour six lignes et la queue
pour deux pouces. Ses ailes sont très longues,
minces, étroites, et s'étendent jusqu’au delà du
milieu de la queue. Celle-ci se compose de rec-
trices très étroites, très minces, à pointes mucro-
nées, au nombre de dix ; les quatre moyennes très
longues presqu'égales, les six autres très courtes
étagées. Le bec, assez fort, médiocre, droit , à man-
dibules aiguës, est noir. Une calotte verte-dorée
recouvre le dessus de la tête en se mêlant au bru-
nâtre des Joues et au roussâtre de la gorge, qui
se termine en pointe en devant. Le haut de la
poitrine et les côtés du cou sont d’un blanc de
neige. Le ventre et les flancs, jusqu’au thorax,
" Femelle (pl. XXXII ) : corps vert-doré en dessus; joues bru-
nâtres; gorge roussâtre ; thorax blanc pur; ventre et flancs bruns;
queue étagée. Du Brésil.
Oes. mouch. supp!
PS2
DISRAU-MOUCHR AUX HUPPRS
Pablie par Arthus Bertrand.
Pretre pinar. /emond impres!
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ce
*
ù
DES OISEAUX-MOUCHES. 103
sont d’un noir-brun mélangé de gris. Le dos, les
couvertures des épaules, le croupion, sont d’un
vert-doré luisant. Les ailes sont pourprées. Les
deux rectrices moyennes sont vert-doré en des-
sus et terminées de noir; les latérales sont brunes
à leur naissance, et d’un blanc de neige à leur
extrémité. Elle vit au Brésil.
L'individu que nous avons fait peindre se
trouve dans la collection de M. Gui, habile pré-
parateur de pièces anatomiques en cire. C’est l’oi-
seau-mouche de Dufresne, 7rochilus Dufresnt,
représenté pl XXV du tome 111 inédit des Or-
seaux dorés de Vieillot. l'individu que nous
avons figuré planche VIII de nos Oiseaux-Mou-
ches comme du sexe féminin, est au contraire un
jeune mâle sans parure, et c'est de cet âge que
M. Vieillot avait fait une espèce sous la dénomi-
nation de 7rochilus Prétrer.
IT.
104 SUPPLÉMENT
LSI SRI LEE LEE ILE A LIVE SARA ALLER ER LRU SE LERLARVLLLLLLER LIRE EE RSS S
PS © QUIL AN
L'OISEAU-MOUCHE CORINNE,
JEUNE AGE :.
(ORNISMY À SUPERBA. Lesson, Ois.-Mouches , pl. II, mäle.)
L’'oiseau-mouche Corinne. dans son jeune âge,
ne diffère point notablement des individus com-
plétement adultes. Son bec, long de seize lignes,
est robuste, fort, très droit et d’un noir uni-
forme. Tout le plumage sur le corps est vert-doré,
et le bleu de la calotte de la livrée complète se dé-
cèle par une légère teinte sur le front. Le blanc
domine sur le croupion. Les ailes, plus longues
que la queue, étroites et robustes, sont brun-
pourpré. La queue est arrondie, composée de
rectrices dont les mitoyennes sont vertes et les
latérales brunes œillées de blanc à leur terminai-
son. La gorge est d’un violet pourpré et doré peu
brillant, que borde de chaque côté une raie
blanche. Tout le dessous du corps est d’un gris
fuligineux mêlé de verdâtre sur les flancs. Les
* Jeune (pl. XXXIIL): corps vert-doré en dessus; front bleuä-
tre; croupion blanc ; gorge violet-pourpré, bordée de blanc; corps
gris fuligineux en dessous. De la Trinité.
Oss, mouch. app!
PE°53"
Prétre pinæ ’
LA
CORINNIE > Jeune
Pablie par Arthus Bertrand
Remond impres £:
lillard seul .
DES OISEAUX-MOUCHES. 169
couvertures inférieures de la queue sont brun-
vert et cerclées de blanc. Les tarses, assez ro-
bustes et nus, sont bruns.
L'individu que nous avons figuré provenait
de la Trinité, et se trouve dans la collection de
M. Gui.
106 SUPPLÉMENT
Re BR RS PR RE Re ER Re AR RE OR Te A/R EE ne A/R ET OR RE AE RE OR
(Pz. XXXIV.)
L'OISEAU-MOUCHE À BEC RECOURBÉ,
JEUNE !.
(ORNISMY A RECURVIROSTRIS. Lesson. )
Lorsque nous publiämes lÆistoire naturelle des
oiseaux-mouches, nous ne connaissions point en-
core en France l'individu singulier et anomal que
M. Swainson avait figuré et décrit (pl. CV)d ans
ses /llustrations de zoologie, sous le nom de 77ro-
chilus recurvirostris, et nous nous empressämes
de faire copier (n° XXXVII) la planche gravée
de cet auteur pour faire jouir les amateurs fran-
çais d’un oiseau-mouche aussi curieux que rare.
Le plus vif intérêt se porta sur cette espèce, et
bientôt aussi elle se présenta dans les diverses
collections de la capitale. Déjà nous pouvons af-
firmer en avoir vu six à sept individus se ressem-
blant tous, et vêtus de la même livrée que l’oi-
seau que nous figurons dans cette planche. Le
‘ Mäle jeune (pl. XXXIV ): vert-doré en dessus; gorge éme-
raude; ventre blanchâtre et grisâtre, vert-doré sur les flancs;
queue arrondie, noire, verte er dessus, à teinte d’or -rouge poli
en dessous. De la Guiane française.
Ois .mouch. supp © Des 4 ;
\
DISEAU - MOUCHE À BEC RECOURBR , Jeune age.
Publie par Arthus Bertrand.
« , 2
Preare pux Rermmorub unpr'es À Tullard cup.
DES OISEAUX-MOUCHES. 107
jeune de la pl. XXIV, que nous avons nommé
Avocette, est le seul qui ait des caractères pro-
pres; mais comme c'est un oiseau en mue, il est
de toute impossibilité d'affirmer son identité avec
le recurvirostris de M. Swainson, ou de pouvoir
préciser par de bons caractères spécifiques son
isolement. Nous devons dire cependant que l’in-
dividu que nous décrivons en ce moment est
jeune, et que, malgré sa livrée adolescente, il a
presque toutes les teintes qui embellissent le male
en vestiture complète.
Cet oiseau-mouche, à bec retroussé vers le haut,
habite les bois des petites montagnes qui entou-
rent Cayenne, N'est-il pas étonnant que sa pré-
sence dans nos collections et dans nos livres ne
date que de quelques années , lorsqu'on voit cha-
jour arriver de la Guyane-Française des peaux
d'oiseaux par milliers ? Comment se fait-il qu’il ait
été ignoré si long-temps, quand toutes les autres
espèces de colibris ou d’oiseaux-mouches de cette
contrée sont devenues en quelque sorte vulgaires
dans nos musées ?
L’oiseau-mouche à bec recourbé est long de
trois pouces trois lignes. Le bec entre dans ces
dimensions pour neuf lignes. 1l est noir, fort, un
peu renflé en dessous, fortement recourbé, et ter-
miné en pointe mince, déprimée et relevée; la
surface dorsale de la mandibule supérieure est
168 SUPPLÉMENT
droite jusqu’au retroussement de la pointe. Le
corps en dessus, depuis le front jusqu'aux cou-
vertures de la queue, est d’un vert-bleu très mé-
tallisé. La gorge, le devant et les côtés du cou
Jusqu'au haut du thorax, sont d’un vert-émeraude
brillant et chatoyant. Une ligne grise-brunätre
coupe le ventre dans son milieu jusqu’à la région
anale, qui est blanche. Les flancs sont vert-doré
étincellant, de même que les couvertures infé-
rieures de la queue. Les plumes tibiales sont blan-
ches et les tarses sont noirs.
La queue se compose de rectrices inégales, les
latérales étant plus courtes que les moyennes.
Elles sont en dessus vert-doré au milieu, puis
bleues sur les côtés , mais en dessous toutes jouis-
sent de l'éclat de l'or rouge le plus pur et le plus
vif.
Les ailes, minces, étroites, noir-pourpré, sont
aussi longues que la queue.
L'individu que nous figurons nous a été com-
muniqué par M. Florent Prévost, et l'espèce vit
aux alentours de Cayenne.
> Zt
Os. mouch. supp 9 PIS
LA NOUNA:KOALI ,
Publié par Arthus Bertrand i
>.‘ . " PTE
Pretre Pur". lemond impres! Teillard e77/22
DES OISEAUX-MOUCHES. 169
LARERS LE 3 EL VE LAELARLLLLILUVLELLS LR R LEE LL RL UT LULA REVERS LEE LTLRLLLILLULLILT ES
(PL. XXXV.)
LA NOUNA-KOALI :.
(ORNISMY A NUNA. Lesson. )
C'est près de l'oiseau - mouche Sapho que la
Nouna-Koali doit prendre place, tant par ses
attributs corporels que par la disposition, la
forme de sa queue, et surtout par l’analogie de
sa vestiture. Son nom est celui d’une vierge amé-
ricaine dont le touchant souvenir restera parmi
les amis de la littérature, grâce à la suavité des
charmes dont s’est plu à l'embellir la plume de
notre ami Ferdinand Denis ?.
Ce gracieux oiseau-mouche est long de cinq
pouces, et la queue seule entre pour près de trois
pouces, tandis que le bec n’a que sept lignes. Les
ailes, minces, faibles, et d’un brun-pourpré,
n'atteignent que le tiers supérieur des rectrices.
Celles-ci, au nombre de dix, sont remarquables
par leur forme caractéristique, et par la dispo-
* Mâle adulte ( pl. XXXWV ) : queue très fourchue, très étagée,
à rectrices brunes, terminées de vert-bleu d’acier ; corps vert-doré
en dessus , blanc en dessous mais œillé de vert. Du Chili.
? Ismaël Ben Kaïzar ou la découverte du Nouveau-Monde, ro-
man historique, Paris, 1829, D vol. in-12.
2
170 SUPPLÉMENT
sition fortement étagée qu'elles présentent. Les
six moyennes sont oblongues , arrondies ; les deux
premières courtes, les troisième , quatrième, plus
allongées, et les cinquième, sixième encore plus lon-
gues ; les septième et huitième rubannées, droites,
et les neuvième et dixième, ou les plus externes,
dépassant les autres; elles sont étroites, à barbes
très courtes sur leur bord externe, et légèrement
déjetées ou contournées en dehors à leur extré-
mité, qui est tronquée en demi-cercle. Toutes les
rectrices moyennes sont brunes, excepté sur leur
partie supérieure et terminale, où règne un vert-
doré uni à du fer spéculaire brillant. Les septième
et huitième rectrices sont d’un brun-pourpré uni-
forme, et à leur pointe seulement apparaît un
peu de vert-doré. Quant aux deux rectrices ex-
ternes, elles sont brun-pourpré en dedans et à
leur tiers terminal, sans presque de reflets vert-
doré, mais un liseré gris-blanc occupe toute la
longueur des ailes à leur bord externe. En des-
sous toutes les rectrices sont brun-violet métal-
lisé, mais les deux plus longues sont également
liserées d’une bordure blanchâtre plus nette que
sur la face supérieure.
Le bec et les tarses sont d’un noir intense. Ces
derniers sont robustes, assez forts et munis d’on-
gles saillans. Un vert-doré de l’'émeraude brillante
et pure colore toutes les parties supérieures du
DES OISEAUX-MOUCHES 171
corps et les couvertures des ailes. La base de ces
plumes chatoyantes est d’un brun qui cesse à leur
tiers supérieur. Tout le dessous de la gorge, à
partir du menton jusqu’au ventre, est blanc, mais
chaque plume blanche se trouve occupée à son
milieu et à son bord terminal par une écaille
ou œil arrondi d’un vert-doré émeraudin : sur
la gorge et devant le cou, ces yeux sont nette-
ment circonscrits ; 1ls le sont moins sur le ventre
et sur les flancs. Les couvertures inférieures de la
queue sont d'un marron assez vif, çà et là mar-
queté d’or-vert.
Cette belle espèce habite le Pérou. Les deux
seuls individus que nous connaissions nous ont
été communiqués par M. Canivet. Le premier,
qui nous paraît être l’âge complètement adulte,
est le type de la pl. XXXVI, et le deuxième,
par quelques différences, nous paraît être un
jeune âge. C’est ainsi que le dessus de la tête est
d’un vert plus terne et presque grisätre, et que
les grandes rectrices sont entièrement brunes
sans trace de bordure blanche sur leur côté ex-
terne, que le blanc du corps tire au roux sur le
ventre, et que les taches vert-doré étaient moins
arrêtées sur les flancs. A cela près, les mêmes par-
ticularités de détails se représentaient sur l’un et
l’autre individu.
Ÿ
ñ
Le. à.
cs #
RE ne
à 172 SUPPLÉMENT
ALI LALLLILELLE VILLE LILE LL RULVEL UE LES LES LOL LLE LOUE LUE LEUR VUVE LL ELLE LI EVER
| Pr. XXXVI
L. 1 .
L'OISEAU-MOUCHE DUMÉRIL,
ADULTE ft.
| (ORNISMYA DUMERILII. Lesson.)
“ Cette espèce intéressante d’oiseau-mouche, que
nous a communiquée M. Canivet, habite les pro-
vinces septentrionales du Chili, et a de grands
rapports avec l’Amazili.
L'individu que nous décrivons estlong de trois
pouces huit lignes, et le bec seul a huit lignes ;
les ailes sont élargies , aussi longues que la queue.
Celle-ci, longue de quatorze lignes, est ample,
presque rectiligne à son sommet. Le bec est droit,
d’un jaune vif, excepté la pointe, qui est noire.
k Les ailes sont gris peu luisant , et nullement brun-
pourpré comme chez la plupart des espèces. Les
rectrices, pointues et amincies au sommet, sont
grises à teintes vert-doré légères et peu décidées.
Tout le dessus du corps est d’un gris-brunâtre
* Mäle adulte (pl. XXX VI) : corps gris, glacé de vert-doré en
dessus ; bec jaune vif à pointe noire; gorge blanche œillée de vert-
émeraude ; dessous du corps roux-cannelle ; une large tache blanche
sur le bas du cou et le haut de la poitrine. Du Chili.
LE DUMERIL, Adulte.
Public par Arthus Bert rand -
Pretre px . Lemond unpres! Teillard seulp
DES OISEAUX-MOUCHES. 173
très finement glacé de vert-doré, mais vert-doré
peu apparent, à reflets peu brillans, et passant
décidément au gris sur le croupion. Les épaules
sont brunätre-roux.
Le menton, la gorge et les côtés du cou et du
thorax, sont garnis de plumes écailleuses d’un
vert-doré assez vif, mais entre les squamelles il
règne du blanc, interposé entre chaque écaille
verte. Une tache ovalaire, occupant tout le de-
vant du cou jusqu’à la poitrine, est d’un blanc
pur. La poitrine, les épaules, le ventre et les
flancs sont d’une teinte’ rouille intense. La région
anale est blanche, et les couvertures inférieures
de la queue , amples et longues, sont neigeuses.
La queue en dessous est gris-blond.
L’'oiseau-mouche Duméril rappellera aux amis
de la science les nombreux travaux du savant
dont il porte le nom.
174 SUPPLÉMENT
ISA IR RAR ES ee à RE ARE RD LAND A/R RE RE AR AR RE TR TE TE TE Te de
( Pz. XXXVIL )
L'OISEAU-MOUCHE PARVULE,
PRESQUE ADULTE !.
(ORNISMY 4 CANIVETII. Lesson. )
Cet oiseau-mouche, de très petite taille, puis-
qu'il a au plus trois pouces, nous à été commu-
niqué par M. Canivet, dont il porte le nom, et
auquel nous sommes redevables de plusieurs
rares et beaux oiseaux décrits dans notre Cen-
turie. Il vit au Brésil, et se distingue de toutes
les espèces d’oiseaux-mouches à plumage vert-
doré, par sa queue très étagée et fourchue, dé-
passant à peine les ailes.
Le bec de cet oiseau est court, très droit, lé-
gerement renflé en dessous et a moins de sept li-
gnes de longueur. La queue a quatorze lignes; les
rectrices qui la composent sont étroites, minces,
terminées en pointe un peu obtuse. Les deux
moyennes sont courtes, arrondies; les latérales
* Mâle presque adulte (pl. XXX VII ) : corps vert-bleu-doré en
dessus ; gorge bleu-émeraude; poitrine et ventre vert-bleuâtre; rec-
trices brun-bleuâtre terminées de blanc. Du Brésil.
Ois.mouch.. supp Ÿ
Prétre pinx
LE PARVULE, Presque adulte.
Public par Arthus Bertrand :
Remond. umprex !
PL. 57.
lellard scup
DES OISEAUX-MOUCHES. 7
sont successivement étagées entre elles jusqu'aux
deux externes, qui sont les plus longues. Elles
sont , en dessus, d’un brun-bleuâtre à peu près
terne, que rend plus remarquable une large ta-
che gris sale qui occupe toute l’extrémité de la
rectrice. Le dessous est d’un noir-bleu un peu
luisant, où apparaissent quelques reflets vert-
doré.
Les ailes sont gris-brun très peu pourpré, fal-
ciformes, assez larges, et presque aussi longues
que la queue.
Les tarses sont noirs; le bec, rouge à sa base en
dessus, puis noir, est jaune en dessous, excepté
à la pointe qui est brune.
Le dessus du corps, c’est-à-dire la tête, le
cou, le dos, les épaules, le croupion et les cou-
vertures supérieures de la queue, sont d’un
vert-bleu-doré très brillant, à reflets émerau-
dins. Cependant le front est presque en entier
gris de cendres.
Des plumes écailleuses gris de cendres sont
aussi méêlées au vert-émeraude-doré et du plus
vif éclat qui teint la gorge et le devant du cou.
Ces plumes grises indiquent que l'oiseau n’est
point complètement adulte. La poitrine et le ven-
tre sont du vert-bleu le plus métallisé et le plus
brillant, de même que les couvertures inférieures
de la queue. La région anale est blanche.
176 SUPPLÉMENT
Nous n'avons vu qu’un seul individu adulte de
cette jolie espèce, mais, la collection de M. Flo-
rent Prévost possède les dépouilles de plusieurs
Jeunes en plumage incomplet.
Oùr.mouch. supp ©
Prétre pinr .
PARV'UIL E > Jeune.
Public par Arthus Bertrand.
Remond unpres !
Hi dE
Ÿ SA
»
DES OISEAUX-MOUCHES. 197
LARLAR ILTLLLR LAS LL LR SUR LEUR LOS LL R LEE LR VLLE LE ES DES LED LE R GAL AVE DER DL D
(Pr. XXXVIIL )
L'OISEAU-MOUCHE PARVULE, JEUNE".
(ORNISMY A CANIVETII. Lesson. )
Dans la planche précédente, nous avons fait
graver une figure d’oiseau-mouche encore non
complètement adulte, mais cependant revêtu
d’un plumage qui ne paraît plus susceptible de
modification autre que de légères traces de gris à
disparaître. Dans celle-ci nous donnerons un por-
trait du jeune âge, qui nous fournira une con-
naissance plus complète de l’intéressante espèce
qui apparaît pour la première fois dans le do-
maine ornithologique. Nous avons examiné plu-
sieurs dépouilles de la livrée de jeune âge, en tout
semblables les unes aux autres, dans les collec-
tions de M. Florent Prévost.
Le jeune Parvule a trois pouces de longueur
totale, le bec compris pour un peu moins de sept
lignes. Les ailes sont aussi longues que la queue,
qu'elles dépassent un peu. Elles sont d’un brun
plus bleuätre que pourpré. La queue est un peu
1 Mâle jeune (pl. XXXVIIT) : vert-doré très brillant en dessus,
gris-cendré en dessous; des écailles d’un vert teinté de bleu sur le
cou en devant et chatoyantes. Du Brésil.
IT 12
178 SUPPLÉMENT
fourchue, composée de rectrices larges, arron-
dies, et terminées par une pointe anguleuse au
sommet, et toutes d’un bleu-indigo métallisé très
foncé. Les plus externes ont seulement sur leur
bord de larges pointes de rouille. Les tarses sont
jaunes et les ongles noirs. Le bec a la mandibule
supérieure brune, l’inférieure cornée.
Un vert frais, brillant et très doré, teint la tête,
le cou, les épaules, le dos et le croupion; mais à
ce vert se joint de très petites lignes rousses ,.
dues à ce que chaque plume verte-émeraudine est
frangée de roux. Les couvertures supérieures de
la queue sont d’un vert-bleu très suave.
Le dessous du corps est d’un gris-roussatre
uniforme, seulement des parcelles de vert-doré
s'y mêlent sur les côtés du cou et sur les flancs.
La région anale est blanche, et les couvertures
inférieures sont vertes, frangées assez largement
de gris.
Le devant du cou, à partir de la gorge jusqu’au
haut du thorax, est recouvert par un large trait
formé de plumes écailleuses très vivement métal-
lisées, qui tranche sur le gris mat du dessous ‘du
corps par des reflets vert-bleu très scintillant. Cet
oiseau habite le Brésil.
C PAS
Ou. mouch. supp."
DISRAU-MOUCRHIS PTRONDEILILIR , Livwée parfaite
; at, ? ;
À Premiere Remige tsolee
Public par Arthus Bertrand
*
Bevalet purx lelard soulp
Pure,
S DES OISEAUX-MOUCHES. 179
(PL. XXXIX ET DERNIÈRE. }
LE CAMPYLOPTÈRE HIRONDELLE,
COMPLÈTEMENT ADULTE *.
(ORNISMY A HIRUNDINACEA. Lesson. )
La figure que nous avons publiée de l’oiseau-
mouche Hirondelle, pl. XXV de notre premier
volume, laisse trop à désirer pour que nous n’en
reproduisions pas un type plus complet et plus
adulte. Nous aurons d’ailleurs à rectifier notre
description, car cette espèce appartient au sous-
genre campyloptère par l'élargissement des ba-
guettes de ses rémiges. Nous renvoyons, pour la
synonymie , à ce que nous en avons déjà dit (p. xi]
et 98 des Orseaux-Mouches ), en ajoutant que
M. Vieillot en avait fait faire un portrait sous le
nom de Zrochilus macrourus, dans la pl. XIV du
tome nr inédit de ses Oiseaux dorés.
L’individu que nous décrivons a sept pouces
de longueur totale, et, dans ces dimensions, le
bec entre pour dix à onze lignes et la queue
* Mâle complètement adulte (pl. XXXIX ): tête et cou noir-bleu-
azur très brillant; dos et ventre vert à reflets d’acier; queue très
profondément fourchue , bleu d’acier. De la Guiane , du Brésil.
12.
4
#
+
180 SUPPLÉMENT
pour trois pouces dix lignes. Celle-ci est profon-
dément fourchue, composée de rectrices, d’au-
tant plus larges, qu'elles sont plus intérieures,
et qui s’amincissent graduellement, mais en lame
triangulaire. Les barbes internes sont très lon-
gues, tandis que les externes forment une rangée
très courte. Ses rectrices sont d’un noir à reflets
bleus en dessus, et d’un bleu d’acier très luisant
en dessous. Les couvertures supérieures de la
queue sont bleu-irisé de cuivre rouge, tandis
que les inférieures sont d’un beau bleu de fer
spéculaire chatoyant en vert.
Les ailes sont beaucoup plus élargies que chez
la plupart des espèces, et dépassent par leur ex-
trémité le tiers supérieur de la queue. Leurs ré-
miges sont larges, très recourbées, successive-
ment étagées, mais les internes sont plus longues
que chez la plupart des espèces. Les baguettes
des trois premières sont aplaties, élargies et cou-
dées ; mais la tige de la première est surtout con-
sidérablement renforcée à partir de sa naissance
jusqu’à son milieu ; cette partie, élargie et solide,
est convexe, lisse en dessus, colorée et bru-
nâtre, tandis qu'en dessous elle est aplatie et
creusée par un sillon qui semble ja diviser en
deux portions. La couleur générale des ailes est
un brun clair légèrement pourpré.
Le bec et les tarses sont noirs. Les bords des
DES OISEAUX-MOUCHES. 181 "
mandibules sont lisses, et les deux lamelles de
la bifurcation de la langue sont larges, mem-
braneuses, et couvertes à leur sommet de pa-
pilles très développées. Cet organe annonce une
grande perfection de gustation dans cet oiseau-
mouche. Ces papilles sont longues, pectinées et
rangées avec symétrie sur le bord mince de la
lamelle ‘linguale.
La tête, le cou, jusqu’à la poitrine, sont d’un
bleu-violet des plus éclatans, mais souvent pa-
raissent noirs, parce que chaque plume de ces
parties est noir-mat à la base et bleu-violet seu-
lement au sommet. Les épaules, le dos et le crou-
pion sont brun-vert-doré à reflets bleu d'acier.
Le ventre, les flancs, le bas de la poitrine et les
couvertures inférieures, sont d’un vert-bleu très
brillant. Les plumes de la région anale et les ti-
biales sont d’un blanc pur.
L’oiseau-mouche Hirondelle, devenu assez
commun dans les collections, habite le Brésil, et
aussi, dit-on, la Guiane. L’individu que nous
avons fait figurer nous a été communiqué par
M. Bévalet.
_ 182 SUPPLÉMENT
*
2 tte st tnt tete de tt tt tete tu
POST-SCRIPTUM.
Mars, 1831.
Nous extrairons de l’ouvrage de l'Anglais Beul-
loch, intitulé : le Mexique en 1823, ou Relation
d'un voyage dans la Nouvelle-Espagne *, les dé-
tails les plus neufs et les plus curieux sur lhis-
toire naturelle des oiseaux-mouches. C'est M. Beul-
loch qui parle.
« Aucun sujet de l’histoire naturelle, depuis la
découverte de Colomb , n’a excité plus d’admira-
tion que le petit favori de la nature, qui, avant
ce temps, était inconnu dans l’Ancien-Monde.
Quoiqu'il abonde principalement dans les régions
chaudes, il est cependant répandu dans toutes
les parties de l'Amérique et de ces îles, sous pres-
que tous les climats; car on le trouve pendant
les mois d'été jusque vers la baie d'Hudson et
dans tout le Canada. Le capitaine Cook en a rap-
porté de beaux individus de la baie de Nootka,
et J'y ajoute maintenant plusieurs espèces nou-
velles du plateau tempéré du Mexique et des bois
® Traduction française, 2 vol. in-8°, Paris, 1824, Chapitre xx,
pag. 254.
DES OISEAUX-MOUCHES. 183
dans le voisinage des montagnes neigeuses d'Ori-
zaba, Popocatepet, etc.
« On peut affirmer, sans crainte d'être contre-
dit, que la nature, si féconde et si variée dans
ses productions zoologiques, n'offre aucune fa-
mille qui puisse être comparée, par l'élégance
des formes, le brillant des couleurs, le nombre
et la variété des espèces, avec celle-ci, la plus pe-
tite des races emplumées. Dans mon ancienne
collection, les espèces montaient à plus de cent,
et tous les jours on en découvre quelques-unes
de plus. À la Jamaïque, je me suis procuré la plus
petite des variétés connues, dont la dimension
est beaucoup au dessous de celle de labeille ; et
au Mexique j'ai recueilli plusieurs nouvelles es-
pèces dont les couleurs éclatantes brillent d'un
lustre qui n’est surpassé par aucune de celles qui
nous étaient déjà connues.
« Comme l’histoire naturelle et les mœurs des
nombreuses espèces qui composent cette singu-
lière petite famille ne sont que peu connues, je
l'ai observée avec toute l'attention dont je suis
capable, afin de remplir quelques-unes des la-
cunes qui restent dans les descriptions qu’on en
a données. La première de ces petites créatures
que j'aie jamais vue vivante était dans la cour de
la maison de M. Miller, à Kingston, de la Jamai-
que. I s'était établi sur une maîtresse branche
%
»
134 SUPPLÉMENT
d’un tamarin qui était planté fort près de la mai-
son, et couvrait de son ombre une partie de la
cour. Là, sans s'inquiéter du grand nombre de
personnes qui passaient continuellement à peu de
verges de lui, il restait paisible presque toute la
journée. Il n’y avait sur l'arbre qu’un petit nom-
bre de fleurs, et ce n’était pas la saison de la cou-
vée; cependant l'oiseau gardait obstinément la
possession de ce domaine , et sitôt qu'un autre oi-
seau, même dix fois plus gros que lui, s’en appro-
chait, il l’attaquait avec fureur, et, après l'avoir
chassé, revenait toujours à la place qu'il avait
coutume d'occuper, que l’on voyait dépourvue
de feuilles dans l’espace d’environ trois pouces
où l’oiseau-mouche perchait constamment. Je me
suis souvent approché assez près de lui, obser-
vant avec délices ses petites opérations de toilette
quand il rangeait et huîlait ses plumes, en pré-
tant l'oreille à ses notes faibles, simples et souvent
répétées. J'aurais pu le prendre bien facilement ;
mais je ne voulais point détruire un si intéressant
visiteur, et qui m'avait donné tant de plaisir.
Dans mes excursions aux environs de Kingston,
je m'en procurai plusieurs de la même espèce et
de ceux à longue queue noire, et quelques
autres, spécialement celui que j'ai mentionné
comme le plus petit que l’on ait encore décrit et
qui à la plus belle voix de tous.
#
DES OISEAUX-MOUCHES. 185
«Je passai plusieurs heures agréables dans l’em-
placement autrefois occupé par le jardin botani-
que de la Jamaïque, et, sous les arbres divers qui
croissent à une hauteur prodigieuse, je vis quan-
tité d'oiseaux curieux, parmi lesquels celui-ci
était perché sur les plus hautes branches du chou-
palmiste. Il faisait entendre son petit ramage
plaintif au milieu du plus extraordinaire assem-
blage de belles plantes exotiques et indigènes, et
d'arbres natifs de l’île et étrangers, sur un sol
jadis l’orgueil de la Jamaïque, qui n’est mainte-
nant qu'une solitude abandonnée. Comme je l'ai
remarqué, les individus de cette charmante fa-
mille sont dispersés à travers tout le Continent
américain et ses îles, chaque canton et chaque
île produisant ses espèces particulières. Près de
Kingston je n'en trouvai que quatre, toutes con-
nues des naturalistes, Mais au Mexique , elles sont
extrémement nombreuses, et la plupart nouvelles
ou non décrites. À mon arrivée, il était difficile
d’en trouver un seul dans les environs de la ca-
pitale ; mais dans les mois de mai et de juin, ils
se montraient en quantité au jardin botanique,
dans le centre de la ville; et, pour une légère ré-
compense, des Indiens m'en apportèrent plu-
sieurs vivans. J'en avais à peu près soixante-dix
en cage, que je conservai pendant quelques se-
maines à force d’attentions et de soins; et, si
[2 Ca
1660 ‘2 SUPPLÉMENT
d’autres occupations ne m'avaient détourné de
ces soins nécessaires, je ne doute point qu’il m'eût
été possible de les apporter vivans en Europe. Ce
qu'on raconte de leur fierté farouche et de leur
désespoir quand ils sont pris, qui leur fait frap-
per la tête Jusqu'à se tuer contre les barreaux de
leur cage, n’est pas réel : aucun oiseau ne s’ac-
commode plus vite de sa nouvelle situation. Il est
vrai qu'ils plient rarement leurs ailes ; mais on ne
les voit jamais se frapper contre la cage ni contre
les vitres. Ils restent comme suspendus en Pair
dans un espace seulement suffisant pour mouvoir
leurs ailes, et l'espèce de bourdonnement qu'ils
font entendre provient entièrement de la surpre-
nante vélocité avec laquelle ils exécutent le mou-
vement imperceptible par lequel ils se soutiennent
pendant plusieurs heures de suite. Dans chaque
cage j'avais placé une petite coupe de terre rem-
plie d’eau et de sucre mêlés en consistance de si-
rop léger, dans lequel trempaient diverses fleurs,
principalement la corolle jaune en forme de clo-
che, du grand aloës, dont le pédoncule proche de
la tige étant coupé, permettait au liquide de
pencher dans la fleur où le petit prisonnier plon-
geait à tout moment sa langue fourchue et lon-
gue, et la retirait chargée de sucs. Cette action ,
de même que toutes celles des oiseaux-mouches,
se faisait en général en volant; mais quelquefois
[1
+. ‘4
DES OISEAUX-MOUCHES. 107
ils descendaient sur la fleur , et, perchés sur les
bords des pétales, ils pompaient le liquide mu-
cilagineux.
« Il est probable que ces animaux vivent d’in-
sectes, du moins je me suis assuré qu’un grand
nombre se nourrit de cette manière en les obser-
vant attentivement dans le jardin botanique de
Mexico, lorsqu'ils poursuivaient leurs petites
proies, et dans le jardin de la maison où Je de-
meurais à Themascaltepec : là je vis un oïseau-
mouche prendre possesion d’un grenadier pen-
dant une journée entière, et attraper tous les
petits papillons qui venaient sur Îles fleurs.
« Les naturalistes ont été dans l'erreur quand
ils ont affirmé que ces oiseaux vivent entière-
ment de la substance saccharine contenue dans
les fleurs, car je les ai vus très souvent prendre
des mouches et d’autres insectes au vol; et en les
disséquant, j'en ai trouvé dans leur estomac.
«Il est certain qu’en leur fournissant une quan-
tité suffisante de cette nourriture, du sirop et du
miel, on pourrait les conserver dans de grandes
cages; celles avec lesquelles j'ai fait mon expé-
rience étaient trop petites.
«Quoique, de même que le rouge-gorge et d’au-
tres oiseaux d'Europe, ils soient, dans l’état de
nature , extrèmement tenaces pour empècher que
les individus, même de leur espèce, ne s’intro-
“
4
+ «”
103 SUPPLÉMENT
duisent dans leurs domaines, lorsqu'ils étaient
en captivité et que l’on enfermait avec eux des
oiseaux de différentes sortes, je n’ai jamais ob-
servé qu'ils fussent disposés à quereller, mais
j'ai vu les plus petits prendre des libertés sur-
prenantes avec ceux qui avaient quatre ou cinq
fois leur volume. Par exemple, quand la perche
était occupée par l’oiseau-mouche à gorge-bleue,
le Mexicain étoilé, véritable nain en comparaison
du premier, s’établissait sur le long bec de celui-ei
et y demeurait pendant plusieurs minutes, sans
que son compagnon parut s’offenser de cette fa-
miliarité.
«La maison dans laquelle je résidai pendant
quelques semaines, à Xalapa, lors de mon retour
à la Vera-Crux, n'avait qu'un étage; et, comme
la plupart des maisons espagnoles, elle entourait
un petit jardin et le toit avançant de six ou sept
pieds au de là du mur, couvrait un chemin qui
régnait tout le long de la maison, en laissant un
très petit espace entre les arbres qui croissaient
au milieu du jardin, et les tuiles. Des araignées
avaient filé des toiles innombrables (qui s’éten-
daient du bord des tuiles jusqu'aux arbres) si
compactes qu’elles avaient l'apparence d’un nid.
J'ai observé maintes fois, avec un extrême plaisir,
les pélerinages de l’oiseau-mouche à travers ces
abyrinthes et l'air de précaution avec lequel il
DES OISEAUX-MOUCHES. 189
s’enfonçait entre les toiles en cherchant à se saisir
des mouches qui y étaient enveloppées. Cepen-
dant, comme les grosses araignées ne cédaient
point leur butin sans combat, l’envahisseur se
trouvait souvent forcé à la retraite. La proximité
où J'étais du théâtre de ces évolutions me per-
mettait de les examiner avec la plus grande exac-
titude. L'oiseau agile faisait une ou deux fois le
tour de la cour en volant, comme pour recon-
naître son terrain, puis il commençait son atta-
que en se glissant doucement sous les rêts de
l'insecte rusé, et saisissant par surprise les plus
petites mouches prises ou celles qui s'étaient le
plus affaiblies en se débattant. Mais en remontant
les trappes angulaires de l’araignée, il fallait qu'il
usàt de beaucoup de prudence et de dextérité.
Souvent 1l avait à peine l’espace nécessaire pour
le mouvement de ses petites ailes, et la moindre
déviation aurait pu l’envelopper lui-même dans
les piéges de la machine compliquée et causer sa
perte. Il n’osait envahir ainsi que les travaux des
petites araignées , car les grosses se mettaient en
devoir de défendre leur petite citadelle; quand
l’assiégeant fondait sur elle, comme un rayon du
soleil, sa trace ne pouvait être distinguée que
par la réflexion lumineuse de ses brillantes cou-
leurs. L'oiseau employait généralement dix mi-
nutes à son excursion , ensuite il allait se reposer
190 SUPPLÉMENT
sur les branches d’un avocatier, présentant au s0-
leil sa poitrine rouge étoilée qui brillait alors de
tout le feu des rubis et surpassait en éclat les
diadèmes des monarques de l'Europe, pour les-
quels les restes empaillés de ces petits diamans-
plumes, tels qu’on les voit dans les musées, sont
des objets d'admiration. Toutefois, ceux qui ont
pu les contempler vivans, déployant au soleil
leurs jolies huppes mouvantes, les plumes du
cou et leur queue, à la manière des paons, ne
pourraient les regarder avec plaisir sous leurs
formes mutilées. J’en ai préparé environ deux
cents exemplaires avec tout le soin possible, ce-
pendant ce ne sont que des ombres de ce qu’ils
étaient en vie. La raison en est évidente. Les
côtés des lames ou fibres de chaque plume étant
d’une couleur différente de celle de la surface,
changent quand elles sont vues dans une direc-
tion oblique ou de face; et comme chaque lame
tourne sur l’axe du tuyau de la plume, le moin-
dre mouvement de l'oiseau vivant produit des
variations dans les couleurs et présente subite-
ment les teintes les plus opposées. Ainsi, l’oiseau-
mouche de Nootka change la couleur de sa gorge
quand il ouvre ses plumes de l'orange le plus
vif en vert tendre : l’oiseau-mouche à gorge de
topaze fait la même chose, et le Mexicain étoilé
passe du cramoisi brillant au bleu.
: int
DES OISEAUX-MOUCHES. 101
«Les deux sexes, dans plusieurs espèces, ont un
plumage très différent, à tel point qu'il est très
difficile de les reconnaître. Le mâle et la femelle
du Mexicain étoilé n’auraient pu être connus si
on ne les avait vus constamment ensemble, et si
la dissection n'avait prouvé qu'ils étaient en
effet de la même espèce. Ils couvent au Mexique
en juin et Juillet, et leur nid est un bel exemple
du talent architectural de ces oiseaux ; il est con-
struit avec du coton ou le duvet des chardons,
auquel est fixé à l'extérieur, par le moyen de quel-
que substance glutineuse, un lichen blanc et
plat assez semblable au nôtre.
«La femelle pond deux œufs parfaitement blancs
et très gros, en proportion de la dimension de
son corps. Les Indiens m'ont dit que ces œufs
étaient couvés trois semaines par le mâle et la
femelle alternativement. Pendant qu'ils élèvent
leurs petits, ils attaquent indistinctement tous
les oiseaux qui approchent de leur nid. Quand
ils sont sous l'influence de la colère ou de la
crainte, leurs mouvemens sont très violens et
l'œil ne peut suivre leur vol aussi rapide qu’une
flèche. L'on entend quelquefois le son perçant
du battement de leurs ailes, sans apercevoir l’oi-
seau ; et cette vélocité les conduit à leur perte en
annonçant leur approche. Ils attaquent les yeux
des autres oiseaux, et leur bec, pointu comme
192 SUPPLÉMENT DES OISEAUX-MOUCHES.
une aiguille, est une arme vraiment dangereuse.
La jalousie en fait de véritables petites furies ;
leur gosier s’enfle, leur huppe, leur queue,
leurs ailes s'étendent; ils se combattent en l'air
avec acharnement, en poussant une sorte de son
aigu, jusqu'à ce que l’un des rivaux gise exté-
nué sur la terre. J'ai été témoin d’un combat sem-
blable près d'Octumba, pendant qu’il tombait
une pluie, dont chaque goutte me semblait ca-
pable de terrasser les petits guerriers.
«Pour dormir ils se pendent souvent par les
pieds, la tête en bas, à la manière de certains
perroquets.
« Ces oiseaux étaient les favoris des anciens
Mexicains. Leurs plumes servaient d’ornemens
pour les superbes manteaux du temps de Monté-
zuma, et à faire les peintures en broderies tant
vantées par Cortès. Leur nom signifie, dans la
langue primitive du pays, rayons ou cheveux du
soleil; les dames indiennes en font encore une
sorte de parure pour les oreilles. »
FIN DU SUPPLÉMENT DES OISEAUX-MOUCHES.
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TABLE NOMINALE
DES COLIBRIS
DÉCRITS ET FIGURÉS DANS CE VOLUME.
Dédicace.
Préface de l’auteur.
Généralités sur les Colibris.
. Le Ramphodon tacheté, pl. I.
Le colibri Topaze, mâle adulte, pl. IL.
— variété, pl. IIL.
— jeune, pl. IV.
— femelle, pl. V.
Le colibri à brins blancs, mâle, pl. VI.
— femelle, pl. VII.
Le colibri Terne, pl. VIII.
— à ventre roussâtre, pl. IX.
Le colibri Grenat, pl. X.
Le colibri Cyanure, màle, pl. XI.
Le colibri Haïtien , mâle, pl. XII.
— jeune, pl. XII cs.
Le colibri à plastron noir, mâle adulte, pl. XIII.
— jeune adulte, pl. XIIL Bs.
— jeune, pl. XIV.
Le colibri à cravate verte, jeune, pl. XV.
Le colibri Hausse-Col doré, mâle adulte, pl. XVI.
— femelle, pl. XVII.
— jeune femelle, pl. XVIII.
— jeune mâle, pl. XIX.
Le colibri Caraïbe, mäle adulte, pl XX.
Le colibri Hirsute, adulte, pl. XXI.
Le colibri Ruficol, pl. XXII,
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Le colibri simple, pl. XXIIL page
Le colibri de Prévost, pl. XXIV. 87
Détails anatomiques, pl. XXV. 89
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DES OISEAUX-MOUCHES
DÉCRITS ET FIGURÉS DANS LE SUPPLÉMENT.
L'oiseau-mouche Zémès, mâle, pl. I. page 100
L’Audenet, mâle adulte, pl. IL. 102
L'Anaïs, mâle adulte, pl. III. 104
L’oiseau-mouche Chrysure, mâle adulte, pl. IV. 107
— à couronne violette, femelle, pl. V. 109
— modeste, variété tachetée, pl. VI. I11
— Anna, jeune, pl. VII. 113
— Clémence, femelle, pl. VIII. 11)
— barbe-bleue, jeune adulte, pl. IX. 117
— jeune, pl. X. 119
Le Sasin, jeune, pl. XI. 121
— deuxième année, pl. XII. 123
— iroisième année, pl. XIIL. 124
Le Tricolore, pl. XIV. 12)
Le Campyloptère pampa, pl. XV. 127
Le Langsdorff, jeune, pl. XVI. 129
L’oiseau-mouche à calotte d'azur, adulte, pl. XVII. 132
— jeune, pl. XVIII. 134
Le Plumet bleu, ou l’oiseau-mouche Delalande, jeune,
pl. XIX. 136
L’Améthyste, presque adulte, pl. XX. 138
— jeune, pl. XXI. 141
— plus âgé, pl. XXII. 142
L'Ourissia, ou le Vérazur , jeune, pl. XXIIT. 143
L'oiseau-mouche Avocette, pl. XXIV. 145
L'Ériphile, pl. XXV. 148
Le Wied, pl. XX VI. 190
196 TABLE
L’Arsenne, femelle, pl. XX VII.
L’Arsinoë, mâle adulte, pl. XXVIIL.
— plus jeune, pl. XXIX.
L'OEnone, mâle adulte, pl. XXX.
L’oiseau-mouche à raquettes, jeune, pl. XXXI.
— aux huppes d’or, femelle, pl. XXXII
— Corinne, jeune, pl. XXXIII.
— à bec recourbé, jeune, pl. XXXIV.
La Nouna-Koali, pl. XXX V.
Le Duméril, adulte, pl. XXX VI.
— Parvule, presque adulte, pl. XXX VI.
— jeune, pl. XXX VIII.
— Hirondelle, dans sa livrée complète, pl. XXXIX.
Post-scriptum >
FIN DE LA TABLE DU SUPPLÉMENT AUX OISEAUX-MOUCHES.
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